Histoire urbaine - petite et grande histoire - art et architecture modernes - bâtiments anciens - jardins et villas - ateliers et industrie - musées et loisirs  du 10è arrondissement

Au nord des Grands boulevards

Petite histoire du quartier
(boulevards de Bonne Nouvelle, Saint Denis, Saint-Martin)
Après les victoires de 1670, la défense de Paris étant reportée aux frontières du pays, Louis XIV décida de remplacer les enceintes de Charles V et de Louis XIII par une promenade plantée (les victoires de Louis XIV sont commémorées par les deux
arcs de triomphe des portes Saint-Martin et Saint-Denis). Les boulevards sont alors devenus un lieu de plaisirs et de flânerie pour les Parisiens qui fréquentaient les théâtres de vaudeville, les cafés, les grands hôtels particuliers décorés de cariatides et de statues, les passages couverts, puis les premiers cinémas (le Grand Rex, le Max Linder Panorama).

Le boulevard Poissonnière
(Début métro rue Montmartre...)
Au n° 24, le cinéma Max Linder Panorama (tel. 01 48 24 00 47, www)
A gauche rue Rougemont, on voit le grand bâtiment de la fin du 19è s de la BNP situé au 14-20 rue Bergère.

1- Cinéma Rex, 1 boulevard Poissonnière, 2è (www)  
(métro Bonne Nouvelle) (tel. 01 36 68 70 23
)
(architectes André Bluysen, John Eberson, Jacques Haïk, 1931)

Construite en 1931, c'est la plus ancienne salle de cinéma de Paris. La cabine de projection se trouve dans l'encorbellement de la rue Poissonnière. La lanterne de l'angle est en fait seulement un treillis sur lequel a été projeté du ciment. Le cinéma a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1981. Le cinéma est surtout connu pour sa décoration intérieure. Spécialisés dans les "salles atmosphériques" les architectes ont construit aux Etats-Unis plus de 400 décors de cités fantasmatiques sous des ciels nuageux ou étoilés. Ici, la grande salle de 3300 places a été décorée par une ville "hispano-antique" en relief. Des jeux d'eau animent la grande salle chaque année à Noël.

Les étoiles du Rex (www)
(tel. 08 36 68 05 96)
Un parcours de 40 minutes est proposé derrière le grand écran, dans les coulisses et les espaces techniques du cinéma. Réalisé par l'agence de Cité-Cinés et par le scénographe Pascal Mazoyer, il évoque les métiers et les trucages du cinéma de façon interactive et ludique. Le visiteur devient peu à peu le figurant d'un tournage avant d'être projeté dans un extrait de film, dont il pourra acheter la cassette vidéo.

(Prendre la rue en face...)
Rue du Faubourg Poissonnière : ancienne voie d'approvisionnement des Halles en poisson provenant des ports du nord, l'ancien chemin de la marée est bordé de quelques hôtels particuliers.

2- Central téléphonique, 17 rue du Faubourg Poissonnière
(architecte François Le Coeur, 1912)
Le bâtiment en brique se veut strictement fonctionnel, sans aucune décoration. "L'édifice est monumental et industriel, il se contente de l'être". (Juste derrière, par la rue Bergère et à droite...)


Eglise Saint-Eugène, 6 rue Ste-Cécile et rue du Conservatoire, 9è
(métro Bonne Nouvelle)
Construite en 1855 par Louis-Auguste Boileau, c'est un exemple du style éclectique typique du 19è siècle, empruntant aux diverses traditions architecturales sans en inventer de nouvelles. Les structures sont en fonte, mais la forme est néo-gothique et les décorations intérieures sont "polychromes". (Poursuivre la rue du Conservatoire, puis à droite la rue Richer jusqu'à la rue d'Hauteville...)

3- Crèche de 60 berceaux, 53 rue d'Hauteville
(dans la cour)
(architectes Marc Beri et Philippe Gazeau, 1988)
Surtout préoccupée de façades, l'architecture parisienne s'est peu intéressée aux cœurs d'îlots, remplis de bric et de broc. Là, les architectes ont voulu faire un "bâtiment amical et lumineux", qui "jaillit du sol en lançant de grandes lames dynamiques", en brique par affinité avec les ateliers industriels voisins. La distribution des espaces intérieurs dépend de leur luminosité (lumière tamisée pour les "alvéoles de sommeil" au sud) (ci-contre à droite)

En face, au n° 58, l'hôtel de Bourrienne de 1788 est orné d'un riche décor antiquisant de style Directoire. Une entreprise de fonderie de caractères typographiques se trouve au fond du jardin (ouvert vendredi samedi dimanche 13.00-19.00 de juillet à octobre, sinon sur RV au 01 47 70 51 14).
(Poursuivre la rue d'Hauteville...)

4- La rue de Paradis
C'était le haut lieu à Paris du cristal, de la porcelaine et de la faïence : on y trouvait jusque 2003 les bâtiments parisiens de Baccarat, cristallerie lorraine distinguée en 1828 par le roi Charles X, mais aussi la Cité des Arts de la table. Situés au n° 30, ces nouveaux bâtiments cachés par l'ancienne façade regroupent les grands noms de la porcelaine et de la cristallerie. Cette présence est due à la proximité de la gare de l'Est, où parvenaient (et parviennent encore) les productions des manufactures de Lorraine.

(nouveau)
Pinacothèque
(ex musée de Baccarat
), 30 bis rue de Paradis
(www)
(métro Poissonnière, Gare de l'Est) (tél. 01 53 34 06 70, ouvert 10.00-19.00, lundis et vendredis jusqu'à 22.30)
L'ancien bâtiment
de 1857 qui abritait le musée et la boutique Baccarat accueille depuis l'automne 2003 la Pinacothèque de Paris, partie prenante d'un réseau privé de lieux culturels d'expositions (la première étant consacrée à Picasso intime, avant des travaux de réaménagement et une réouverture fin 2004).

Au n° 18, un ancien magasin de faïences est recouvert de tableaux de céramiques (ci-contre)
(Descendre par la rue d'en face, rue Martel et tourner à gauche rue des Petites-Ecuries...)

Reconversion d'une imprimerie, 9 rue des Petites-Ecuries
(métro Château-d'eau)
(architecte Jean-Jacques Ory, 1980)
Les deux nouveaux étages blancs, au rythme composite, "rachètent l'austérité industrielle de l'ancien premier étage en brique". Les bow-windows et les carrelages blancs "se répandent vers le bas, comme des pansements qui accrochent les deux architectures entre elles".

Tourner à droite rue du Faubourg Saint-Denis. Juste à droite, au n° 63, s'ouvre la cour des Petites-Ecuries : la brasserie Flo a conservé son décor de 1910 (5). Reprendre la rue du faubourg Saint-Denis. (Un peu plus loin à gauche s'ouvre le passage Brady...)(Auparavant, on peut s'arrêter au bout de la rue, pour...)

Les deux Arcs de Triomphe
(métro Strasbourg-Saint-Denis)

Les deux arcs de triomphe décidés par Louis XIV commémorent ses victoires : à partir de 1670, le renforcement des frontières du nord-est de la France permit la suppression des fortifications entourant Paris. Remplacées alors par une promenade, leur emprise s'est transformée en "grands boulevards" au 19è siècle. Marquant symboliquement l'entrée du Paris du 17è, ces deux portes triomphales n'avaient qu'une fonction décorative. Les sculptures et bas-reliefs célébraient le roi en tant que chef de guerre.

6- La porte Saint-Denis a été érigée en 1672 par Blondel, aux frais de la Ville. Les côtés ont été percés de petites ouvertures pour faciliter la circulation, contrairement à la volonté de l'architecte. Le bas-relief de la façade sud représente le passage du Rhin et des figures allégoriques du Rhin et de la Hollande vaincus (sous les traits d'une femme affligée). Sur la façade nord, le roi met au pas la ville de Maastricht.

 

 

La porte Saint-Martin a été édifiée par la Ville en 1674. Une inscription en latin au sommet de la façade sud le rappelle : "A Louis le Grand pour avoir vaincu les armées allemande, espagnole et hollandaise : le prévôt des marchands et les échevins de Paris". Les deux bas-reliefs de la façade sud représentent la prise de Besançon et Louis XIV en train d'écraser le symbole de la Triple-Alliance en Hercule nu. Au nord c'est la prise de Limbourg et la défaite des Allemands.

7- Musée de l'éventail-atelier Hoguet, 2 boulevard de Strasbourg
(métro Strasbourg Saint-Denis) (tel. 01 42 08 19 89, ouvert 14.00-17.00 le mardi sauf en août)
Occupant un salon d'exposition en noyer conçu pour l'exposition universelle de 1867, le musée rassemble 400 éventails datant du 18è siècle à nos jours. Les anciens ateliers Hoguet ont trouvé cette solution du musée en 1993 pour éviter leur disparition. Mais les ateliers produisent ou restaurent encore 300 à 400 éventails par an pour la haute couture ou le théâtre.

8- Passage Brady, 46 Faubourg Saint-Denis
(métro Strasbourg Saint-Denis, Château d'eau)
Construit en 1828, le passage couvert était d'abord spécialisé dans le textile. Depuis les années 1970-1980, il s'est orienté vers les commerces indiens et pakistanais : restaurants, épiceries, coiffeurs animent le passage de musique et d'effluves indiens. En raison de la dégradation des lieux, la municipalité a engagé un programme de réhabilitation incitatif en direction des propriétaires.
En poursuivant le passage, on arrive au Splendid ; un peu plus haut se trouve le Passage du Marché.
On rencontre dans le quartier de nombreux coiffeurs spécialisés dans les chevelures africaines.

De part et d'autre du canal Saint-Martin : de la gare de l'Est à République

(Début gare de l'Est. Incursion à gauche de la gare en poursuivant la rue du 8 mai 1945...)
Marché Saint-Quentin, 85 bis boulevard Magenta et à l'angle de la rue de Chabrol
Il est construit en briques roses traversées d'arcades en fonte verte. Le cœur du marché a un air de place de village.

(Juste à droite...)
(Nouveau)
9- Couvent des Récollets, Maison de l'architecture
, 148 rue du Faubourg Saint-Martin, www
(métro Gare de l'est) (tél. 01 42 08 19 89)
Le couvent fut fondé au début du 17è siècle par Marie de Médicis pour abriter un ordre mendiant. Devenu un hôpital au 19è siècle, le cloître fut à moitié détruit en 1926 lors de l'extension de la gare de l'Est, puis fermé en 1968 en raison de sa vétusté. Propriété de l'Etat (ministère de l'Equipement), une partie du terrain fut utilisée en 1973 pour créer une extension de l'hôpital Saint-Louis, puis pour créer l'école d'architecture Paris-Villemin en 1983 (transférée en 2001 à l'école d'architecture Paris Val-de-Seine, www). En 1991 s'installèrent une trentaine d'artistes, les "Anges des Recollets", expulsés manu militari en 1992 à la suite d'un incendie. En 2004, après plusieurs années d'incertitudes, le projet culturel s'avère être une toute nouvelle Maison de l'architecture créée à l'initiative de l'Ordre des architectes d'Ile-de-France et réhabilitée par Karine Chartier et Thomas Corbasson pour la régie immobilière de la Ville de Paris. Les architectes ont pris le parti de conserver les traces des affectations passées, comme par exemple les fresques réalisées par les collectifs d'artistes (voir aussi photo ci-dessous à droite de la gare de l'est).

10- Gare de l'est
Construite sous le second Empire, la gare a été agrandie dans les années 1920 par Bernaut qui a brodé sur le patron de la halle initiale : le béton a été recouvert de pierre de Bourgogne, les entrées latérales sont ornées de fers forgés, de verrières et de marquises inspirés de l'Art nouveau nordique. La façade ancienne, dans l'axe du boulevard de Strasbourg, ne forme plus que l'aile gauche de la nouvelle gare. Il en subsiste aussi l'escalier menant à la gare (ferronneries et lanternes), la mosaïque au sol en "corbeille de fleur". Sur la façade se dressent deux statues symbolisant Strasbourg et Verdun. Dans la cour de l'aile gauche, un grand tableau illustre le départ pour le front des conscrits de la Grande guerre (ci-dessus à gauche).

 

Le quartier de la gare de l'Est a traditionnellement été le quartier alsacien et lorrain de la capitale (comme Montparnasse est le quartier des Bretons). En témoignent les nombreuses brasseries, les noms des rues, la rue de Paradis spécialisée dans la cristallerie lorraine…

 

 

 

11- Jardin Villemin, 8 rue des Récollets
(entrée aussi en face de la gare de l'Est)
Ancien jardin du couvent ouvert en 1977, ce jardin a fait l'objet de plusieurs années de polémiques : une partie du jardin avait été cédée par la mairie de Paris à un promoteur immobilier, mais les riverains ont bloqué le chantier et en 1991 le tribunal administratif a annulé les permis de construire contestés. Depuis la mairie de Paris a un peu agrandi le jardin qui s'ouvre sur le canal Saint-Martin. Les abords sont en train d'être bâtis. (On peut traverser le canal Saint-Martin, ou faire une incursion rue Louis Blanc...)

 

(Incursion : remonter la rue du Faubourg Saint-Martin jusqu'au croisement avec la rue Louis Blanc...)
12- Conseil des Prud'hommes de Paris, 27 rue Louis Blanc
(métro Louis Blanc)
(architecte Jacques-Henri Baju, 1990)
L'architecte a voulu faire de ce lieu de la conciliation des conflits professionnels, un "monument public" (monumentalité de la grande façade : verrière inclinée vers le ciel, matériaux solides comme le marbre gris-bleu et le granit vert) "ouvert" : la façade transparente est une "vitrine de la justice en train de se rendre". L'architecte a aussi réalisé l'aménagement intérieur et le mobilier

 


(Tourner à droite vers le canal Saint-Martin, que l'on traverse...)
13- Foyer de personnes âgées et école maternelle, 126 quai de Jemmapes
(architecte Michel Duplay, 1985)
"Réinterprétant de façon contemporaine l'architecture parisienne", l'architecte utilise des bow-windows (qui forment des jardins d'hiver pour les personnes âgées et des serres pour les classes maternelles), des matériaux "renouant avec l'esprit de la place des Vosges" (béton blanc, zinc gris-bleu et briques roses) et avec les ateliers voisins : par exemple l'atelier de fabrication d'agendas en brique situé juste avant au n° 130.

 

 

 

Canal Saint-Martin
Décidé par Napoléon pour approvisionner Paris en eau potable, le canal Saint-Martin fut creusé en 1825 dans le prolongement du canal de l'Ourcq. Les anciennes tanneries, papeteries et fabriques de faïences ont façonné un quartier populaire évoqué dans le film Hôtel du Nord de Marcel Carné. Au début des années 1970, un projet fut élaboré pour le couvrir totalement afin d'en faire une autoroute traversant Paris. La mobilisation des riverains et l'intervention d'André Malraux eurent raison du projet. Aujourd'hui le canal est devenu un lieu de promenade pédestre et cycliste, notamment le dimanche. Il est ponctué de ponts tournants (rue Dieu), de passages à dos d'âne, et de 9 écluses qui font attendre les péniches venant du Port de l'Arsenal ou de la Villette.

14- Hôtel du Nord, 102 quai de Jemmapes
(métro Gare de l'Est)
De l'hôtel original, il ne reste en fait que la façade, l'intérieur ayant été totalement rénové. En 2005, l'hôtel a réouvert en tant qu'hôtel et café. Le film de Marcel Carné, et la réplique d'Arletty ("Atmosphère..."), ont été tournés en studio.

(Petite incursion en retraversant le canal vers...)
15- Groupe scolaire, 10 rue de Marseille
(métro Bonsergent)
(architectes Lionel et Daniel Brandon, 1939)
La deuxième vague d'établissements scolaires (après les écoles Jules Ferry de la fin du 19è s) sont construits comme des "monuments de quartier" aux volumes nettement affirmés rompant avec les immeubles voisins. Pour améliorer la ville, la cour devient visible de la rue (pour apporter air et verdure), les finitions sont soignées : briques décoratives (la structure étant en béton armé), terrasse à tonnelle (construction circulaire sur laquelle on fait grimper des plantes), porte en ferronnerie.

(Tourner à gauche dans /ou reprendre la rue de la Grange-aux-Belles...)

Au n° 12 de la Grange-aux-Belles, la chapelle Saint-Louis est en mauvais état, mais elle peut être visitée (tous les jours de 14.00 à 17.00, sauf le samedi).

Le squat de la Grange aux Belles, 31 rue de la Grange aux Belles (www)
Dans un immeuble désaffecté, une quinzaine d'artistes avaient installé leurs ateliers depuis 1995. Ils proposaient une galerie d'exposition (Parisquart), une bibliothèque, de nombreuses décorations de mosaïque etc. Ils ont été délogés au printemps 2000.

16- Hôpital Saint-Louis, 2 place du Docteur-Alfred-Fournier ou 16 rue de la Grange-aux-Belles (www)
(métro Goncourt, Colonel Fabien)
On peut entrer par la place du Docteur-Alfred-Fournier. Après avoir traversé le quadrilatère ancien, on atteint les bâtiments modernes. Commandé par Henri IV en 1607, à la même époque que la place Dauphine ou la place des Vosges, l'hôpital Saint-Louis est l'une des premières constructions classiques. Formé de pierre blanche, de briques rouges et d'ardoise bleue, c'est un grand quadrilatère ponctué de pavillons centraux et de pavillons d'angles. Il fut édifié à l'extérieur de l'enceinte de Paris pour isoler les malades atteints de la peste. Classé monument historique, l'hôpital a bénéficié de grands travaux pour sa restauration. Celle des jardins est en cours. Légèrement enterré dans l'ancien cimetière des pestiférés pour ne pas faire d'ombre à son vénérable voisin, le nouvel hôpital a repris ses couleurs rose et blanc. Le hall d'entrée monumental est décoré de compositions contemporaines : des mats-luminaires multicolores (de Rougemont), une fontaine en cristal (Blondel) un vitrail (Grataloup) (architectes Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut, 1989). C'est à l'hôpital Saint-Louis qu'a pris naissance la dermatologie à la fin du 19è siècle. En témoigne encore le musée des maladies de la peau.

Musée des moulages de maladies de peau, 2 place du Docteur-Alfred-Fournier
(métro Goncourt, Colonel Fabien) (tél. 01 42 49 99 15, visite du lundi au vendredi sur RV)
C'est à l'hôpital Saint-Louis qu'est née la dermatologie à la fin du 19è siècle. En 1865, un médecin de l'hôpital décida de créer un musée des maladies de la peau. L'hôpital chargea un artiste de confectionner des moulages en cire, plus utiles pour les étudiants que les dessins habituels. C'est ici que ce tint, en 1889, le premier congrès international de dermatologie. Les moulages ont été utilisés jusqu'à 1960. Le musée parfois inquiétant témoigne des progrès empiriques effectués par la recherche médicale.

(On peut poursuivre au nord vers la place du colonel Fabien et vers le parc des Buttes-Chaumont...)

(Tourner à droite...) Au carrefour avec la rue Juliette Dodu, plusieurs fenêtres sont murées.
(Continuer rue Saint-Maur. Une incursion possible à gauche, mais la cour est en général fermée...)

Reconversion d'un lavoir en 14 logements particuliers, 8 bis rue du Buisson Saint-Louis
(architecte Bernard Kohn, 1984)
Le projet a été mené en collaboration avec un groupe de familles ayant acquis un ancien lavoir situé au fond d'une cour et dont il fallait conserver la structure en bois. Voulant "éviter de construire une sorte de phalanstère isolé", le bâtiment a été recomposé autour d'un passage intérieur (qui relie les rues du Buisson Saint-Louis et du Faubourg du Temple), sur lequel ouvrent les logements et les espaces communs (salles de jeux...).

(Au croisement avec la rue du Faubourg du Temple...)
17- Logements, 176 rue Saint-Maur, 11è
(métro Goncourt)
(architecte Lucien Lambion?, vers 1929)
Situé en promontoire au flanc des hauteurs de Belleville, l'immeuble a été conçu comme un poste d'observation : toutes les fenêtres sont en bow-windows aux formes variées

(Maison de convalescence, 18-20 rue de l'Orillon, 11è : bâtiment moderne intéressant)

 

(Tourner à droite rue de la Fontaine-au-Roi...)

18- Ecole d'enseignement tertiaire, 8 bis rue de la Fontaine-au-Roi, 11è
(architectes Loïc Jauvin et Thierry Wiet, 1991)
Les architectes ont voulu insérer le bâtiment public dans le quartier à dominante résidentielle de façon à la fois "contemporaine et discrète". Pour cela, les "coursives" (couloirs dans les bateaux, balcons ici) de la façade reprennent l'alignement des façades voisines, tandis que la façade est incurvée. Cet effet de tension, "comme un arc et sa corde" est accentué par les garde-corps (rebords) en câbles métalliques de marine. Le demi-cylindre blanc que l'on voit au milieu de la façade contient les escaliers. C'est aussi le noyau sur lequel sont accrochés les plateaux (planchers) des salles de cours, qui sortent en façade sous forme d'une arête fine entourée d'aluminium. Ces plateaux sont libres, c'est-à-dire que l'on peut les aménager comme on veut

Au débouché avec la rue du Faubourg du Temple : au n° 37, la façade géométrique Art Déco du palais des Glaces (devenu un théâtre) est formée d'arabesques en petits carreaux, d'un éléphant couché sur un bas-relief.
Au croisement avec le boulevard Jules Ferry s'est installé un long
square (19), orné de la statue de la Grisette : jeune couturière autour de 1830, la capeline accrochée à son bras, elle présente son tablier plein de fleurs. En face, le buste du comédien Frédérick Lemaître : celui-ci triomphait dans les mélodrames des théâtres du boulevard du Temple, ce "boulevard du crime" évoqué dans les Enfants du Paradis. Le film de Marcel Carné se déroule au début du 19è siècle. Le boulevard fut remplacé en partie par la place de la République à l'époque d'Haussmann

Place de la République
Napoléon III remplaça la "lanterne magique" de Daguerre par la caserne Vérines, sentinelle aux portes du Paris populaire et réfractaire (à droite en arrivant de la rue du Faubourg du Temple). Gabriel Davioud dut construire en face, dans le même style, les grands Magasins réunis (1868, aujourd'hui occupés par Habitat, Go Sport) ; mais il aéra le classique rideau de pierre par de grandes vitrines rythmées de pilastres qui s'élancent jusqu'au 2è étage.
Au milieu de la place, domine depuis 1884 la République de bronze, coiffée pour la première fois du bonnet phrygien. Elle tient un rameau d'olivier et les Droits de l'homme. A ses pieds siègent la Liberté, l'Egalité, la Fraternité ; le peuple léonin campe devant l'urne du suffrage universel.

(Continuer par le boulevard Richard-Lenoir et le 11è arrondissement...)

Associations du 10è

Mairie du 10è
Tony Dreyfus (PS), 72 rue du Faubourg Saint-Martin, 75 475 Paris cedex 10, métro Château-d'eau, tel. 01 53 72 10 10

Chiffres du 10è

Statistiques du recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4
Chiffres du 10è Chiffres de Paris Chiffres de l'agglomération parisienne
Population totale 90 120 2 151 245 9 316 656
Population par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans

19,1
39,6
23,8
10,4
7,1

18,6
35,9
24,7
12,2
8,5

25,5
33,8
24,7
10,2
5,7
Familles   (couples et enfants)
dont enfants

Personnes habitant seules (en % des ménages)
Nombre de personnes par ménage
59 912
20 552

48,4
1,95
1 423 932
491 292

49,8
1,92
7 486 068
2 920 272
33,2
2,41
Taux d'activité (en %)
dont chômeurs
64,6
11,9
60,9
9,7
62,5
9
Catégories socio-professionnelles des
ménages
(selon personne de référence) (en %)
Agriculteurs
exploitants
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités

Autres (élèves, étudiants, "au foyer")


0
6
18,9
14,2
15,2
16,4
21,1

8,2


0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4


0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0
Statut d'occupation du logement
par les ménages
(en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement

Logements sans confort
___ (sans salle de bain ni WC intérieurs)


30,3
60,2
9,5
12,8


28,3
63,0
8,7
8,1
 

40,2
54,0
5,8

3,9

Ménages ne disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
___ (même commune pour l'agglomération)
61,9
75,3
53,7
72,9
34,5
33,9

Sites internet du 10è

[Retour carte de Paris balades]
© 1997-2001 Dessillages, tous droits réservés