Histoire urbaine - petite et grande histoire - art et architecture modernes - bâtiments anciens - jardins et villas - ateliers et industrie - musées et loisirs  du 19è arrondissement (côté Villette et rue de Flandre)

Bientôt en allemand

La Villette

Le quartier de la Villette
Commune des faubourgs de Paris, La Villette a été annexée par la capitale en 1860. Là se trouvaient les abattoirs de la capitale, construits sous le second Empire en 1867. Dans les années 1960, on prévoit de moderniser les équipements et on construit de nouveaux abattoirs. Mais la viande arrive de plus en plus par camion frigorifique et non plus "sur pied", et les nouveaux abattoirs ferment en 1974, alors qu'ils ont à peine servi. Un nouveau projet apparaît alors : l'Etat veut restructurer ces deux entrées de Paris, créer de grands équipements dans l'est de Paris qui en manque, et relier ce nouveau quartier au reste de la ville et de la banlieue. En 1976 est lancé le concours pour la cité des sciences ; en 1983, Bernard Tschumi est nommé urbaniste en chef de ce vaste secteur de 50 hectares. Les équipements majeurs récents sont la Cité des sciences et de l'industrie (complétée de la Géode et du Cinaxe), le parc de la Villette, le Zénith, la Cité de la musique (et l'hôtel Holiday Inn en face). Plusieurs anciens bâtiments ont été restaurés : la Grande Halle, le théâtre Paris-Villette, la rotonde des vétérinaires, la fontaine aux lions de Nubie.

12- La Cité de la Musique, 221 avenue Jean-Jaurès (www)
(métro Porte de Pantin)
(ouvert
mercredi vendredi samedi de 12.00-18.00, jeudi de 12.00-21.30, dimanche de 10.00-18.00)
(architecte Christian de Portzamparc, 1995, www)
Pour éviter un empilement monotone, l'architecte a différencié tous les éléments du programme, ce qui crée un "quartier à la géométrie magique, parsemé de triangles et de spirales".

Musée des instruments de musique (www)
(tél. 01 44 84 46 28)
L'aile droite ouverte au public regroupe divers bâtiments qui ne pouvaient pas se superposer pour des raisons acoustiques : leurs volumes diversifiés sont "unifiés par le mouvement lyrique du toit ascendant". Autour de la rue intérieure en spirale, se distribuent la salle de concert dans le dôme (tel. 01 44 84 44 84), le musée des instruments de musique (architecte Franck Hammoutène), une librairie, un café de la musique (signé Elisabeth de Portzamparc et géré par Gilbert Costes).

Conservatoire national de la musique et de la danse
(tél. 01 40 40 46 46)
Fréquenté par 1300 élèves, il est aménagé dans l'aile gauche, à la structure plus stricte.

Fontaine aux lions de Nubie
La fontaine fut d'abord installée place de la République en 1811. Déménagée ici en en 1867, elle servait d'abreuvoir aux animaux des abattoirs voisins. Elle rafraîchit désormais les pieds des nombreux visiteurs du parc en été.

(En longeant la galerie de la Villette au toit ondulé...)
13- La Grande Halle, place de la Fontaine aux Lions
Ce grand bâtiment de fonte et de fer construit sous le second Empire (1867) par Jules de Mérindol, un élève de Baltard, était le marché aux boufs. Clos par des vitrages, il a été transformé en espace culturel polyvalent par les architectes Reichen et Robert. Des ponts roulants et des plates-formes mobiles transforment l'ancienne halle en salles d'exposition ou de spectacle.

Le théâtre Paris-Villette occupe l'ancienne Bourse aux cuirs et peaux.

Pavillon Delouvrier
(métro Porte de Pantin) (visite sur réservation, du mercredi au dimanche, tel. 0 803 075 075)
Le pavillon vient d'être réaménagé pour recevoir des expositions.

Le parc de la Villette, 211 avenue Jean-Jaurès (www ou www très complet : présentation du parc, des folies, des prairies, des visites guidées, notamment architecturales... et le programme du cinéma en plein air pendant l'été)
(métro Porte de Pantin) (ouvert 6.00-1.00, visites 01 40 03 75 64) (plan disponible à la folie bordant le canal)
(architecte-paysagiste Bernard Tschumi www, 1987-1991)
Tschumi a voulu en faire un "parc du 21è siècle", c'est-à-dire un parc d'activités, différent des parcs d'agrément ou de repos des 18è et 19è siècles. D'où la faible importance de la "verdure" : quelques allées bordées d'arbres, des prairies où sont parsemés des pavés lumineux et 11 jardins thématiques (potager, jardin d'eau, jardin des brouillards, jardin des frayeurs enfantines, jardin des bambous réalisé par Alexandre Chemetoff...). Une trentaine de folies rouges consacrées chacune à une activité (jardinage, informatique...) sont disposées selon une trame régulière. Les réverbères sont de Philippe Starck. Le dernier jardin ouvert le long de la galerie ondulée est le jardin des Dunes, le long de la Galerie. Il accueille les enfants sur ses matelas d'eau ou d'air, dans des tunnels et des grottes situés sous les dunes. Il y a des éoliennes à pédales, des brumisateurs. En allant vers les Grands Moulins de Pantin qui occupent l'horizon au delà du périphérique, on croise la Bicyclette ensevelie de Claes Oldenborg et Coosjevan Bruggen (1990) (photo).

14-
Le Zénith, 211 avenue Jean-Jaurès
(métro Porte de Pantin)
(architectes Philippe Chaix et Jean-Paul Morel, 1983)
La salle de concert devait être provisoire (une salle était prévue porte de Bagnolet), d'où sa structure légère sans béton. Les architectes ont édifié une charpente métallique légère qui peut néanmoins supporter 50 tonnes de matériel. Les poteaux triangulaires et les passerelles permettent d'accéder au sommet pour régler les spots de lumière. La structure supporte une couverture de polyester toute en courbures pour être stable au vent. Sous la toile d'étanchéité, la sous-toile sert à l'acoustique pour bien absorber les sons électriques des concerts. La salle en hémicycle est modulable en nombre de places (de 6000 à 2000 grâce à un rideau qui permet de donner l'impression que la salle est pleine) et en disposition : les places de devant peuvent devenir une piste de danse. Tandis que la façade dessine un rappel des chapiteaux à l'ancienne, le mat en béton surmonté d'un avion est l'ancienne tour qui alimentait en fourrage les étables de l'abattoir de la Villette. Finalement, le Zénith ne fut pas démonté, au contraire même puisqu'une dizaine de "zéniths" ont été construits.

Croisières
Paris-Canal : RV à 14.30 devant la Folie des visites guidées 
(croisière de la Villette à Orsay)
(tél. 01 42 40 96 97).
Canauxrama : au croisement avec la passerelle (tél. 01 42 39 15 00).

Piste cyclable du canal de l'Ourcq vers Meaux
Après le périphérique, elle longe les moulins de Pantin, de nombreuses cours d'ateliers industriels dans la proche banlieue, puis les hautes tours de Bobigny. On rejoint ensuite les maisonnettes de la lointaine banlieue et la forêt. On peut faire le retour depuis Meaux en train.

(Après avoir traversé le canal...)
La Géode (www)
(métro Porte de la Villette) (tel. 01 40 05 80 00, ou 01 36 68 29 30, séances toutes les heures de 10.00 à 21.00, fermé le lundi en période scolaire, en raison de l'affluence, il est conseillé de réserver)
(architecte Adrien Fainsilber, 1985)
Réalisée par le même architecte que la Cité des sciences, la Géode est formée de deux structures indépendantes : un pilier central arborescent porte les gradins et les 386 spectateurs. L'enveloppe métallique est composée de tubes d'aciers soutenant plus de 6000 triangles. Le grand écran hémisphérique de 1000 m2 permet de se retrouver plongé dans l'image.

Horloge musicale réalisée par Louis Dandrel, la "clepsydre" égrène ses sonorités étranges et cristallines dans le bassin carré où baigne la grande sphère argentée : sa mélodie se propage sous la forme d'une fugue à trois voix pour les secondes, les minutes et les heures.

Argonaute, à côté de la Géode
Le sous-marin Argonaute a été construit à Toulon en 1957. Désarmé en 1982, il présente désormais son histoire et ses secrets.

Cinaxe, le long de la Galerie
(tel. 01 42 09 34 00, séances tous les quarts d'heures, de 11.00 à 18.00, tous les jours sauf lundi)
Le Cinaxe assure des sensations fortes aux spectateurs : grâce à des vérins qui bougent les sièges de 30°, la salle de simulation accompagne tous les mouvements visibles sur l'écran de cinéma.

15- La cité des sciences et de l'industrie, avenue Corentin Cariou (www)
(métro Porte de la Villette) (tel. 01 36 68 29 30, 08 36 68 29 30, ouvert de 10.00-18.00 sauf lundi)
(architecte Adrien Fainsilber, 1986)
Le musée occupe le bâtiment construit en 1969 pour servir de salle des ventes aux nouveaux abattoirs. Mais la fermeture des abattoirs en 1974 laissait le bâtiment inoccupé. Pour le reconvertir en musée, il a fallu extraire 7000 tonnes de ferraille (presque le poids de la Tour Eiffel). L'architecte a "souligné au maximum la structure ancienne", en gardant les piles de béton recouvertes de granit, les poutres du toit peintes en bleu. "Le caractère monumental du bâtiment a été accentué en creusant un fossé (mettant à jour ses deux étages souterrains) et en l'entourant de bassins". La façade sud vitrée et ses trois immenses serres établissent une transition avec le parc. Des ascenseurs vitrés traversant la végétation permettent de découvrir le site.

L'exposition permanente "Explora" aborde la science et les techniques par des îlots thématiques, consacrés aux images, aux matériaux, aux sons, aux expressions et comportements, aux mathématiques, aux océans, aux roches et volcans, aux étoiles et galaxies, aux jeux de lumière, à l'énergie, l'informatique, la représentation de l'espace, la culture de la terre, la météo, l'espace, l'homme et la santé, à 100 ans de communication... L'architecte Dominique Perrault a imaginé une exposition sur les biotechnologies végétales. Des expositions temporaires abordent les conséquences économiques, sociales et artistiques d'un domaine scientifique, technique ou industriel. La Cité abrite également un planétarium, un aquarium, la Cité des enfants (pour les 3-12 ans), "Techno Cité" où 60 manipulations permettent de découvrir la technologie à partir de 11 ans, la Cité des métiers (sur l'orientation et les métiers, en accès libre, fermé le dimanche), une médiathèque et un cinéma consacrés à la science.

Maison de la Villette
(tel. 01 40 34 45 10, ouvert 13.00-18.00 sauf lundi)
A l'entrée nord de la Cité des sciences et de l'industrie a subsisté la rotonde des vétérinaires. Construite en 1867, elle a servi de "triperie, de fondoir à suif, de laboratoire des vétérinaires, de syndicat de la boucherie en gros".(Guide Bleu, Hachette) Réhabilitée en 1987, elle abrite aujourd'hui la Maison de la Villette consacrée à l'histoire du quartier (expositions, conférences).

De la Villette à la place de Stalingrad : autour de la rue de Flandre

(Juste après avoir traversé le canal Saint-Denis...)
16- Bureaux espace Pont de Flandre, 27 rue de Cambrai
Les anciens entrepôts réhabilités sont devenus des bureaux et des locaux d'activités. Même évolution un peu plus loin au 11 rue de Cambrai (architectes Daniel et Patrick Rubin, 1996). (Rejoindre la rue de Flandre à gauche...)

17- Rue de Flandre
Les nouveaux aménagements ont fait de la rue de Flandre un "boulevard" séparé en deux par un terre-plein central piétonnier planté d'arbres, sur le modèle des ramblas de Barcelone. Les aménageurs ont planté de nouveaux arbres (sauf du côté pair du trottoir à cause de la présence du métro et des câbles téléphoniques), implanté un nouveau mobilier urbain désormais concentré sur une bande technique le long du trottoir (candélabres, bancs, cabines téléphoniques, colonnes Morris, kiosques), et remplacé les pavés trop bruyants par de l'asphalte. Mais ce qui transforme surtout la perception de la rue de Flandre est la construction de nombreux immeubles alignés le long de la rue, qui cachent les hautes tours des années 70 : par exemple au 167 (ci-contre), au n° 143 (de l'architecte Riboulet), 135, 114 etc.

(On peut faire une incursion à gauche rue de l'Ourcq...)
18- Logements pour postiers, 46 rue de l'Ourcq
(architecte Philippe Gazeau, 1993)
Les appartements sont "ouverts sur la ville" : grâce à la grande faille séparant les deux bâtiments "apportant la rue dans la parcelle", sinon très étroite et profonde ; ouverts aussi grâce au "parcours architectural" offert par l'escalier ouvert ponctué de grandes loggias-paliers. Le noir met en valeur le bois et les volets en aluminium, dont les déplacements jouent sur le dessin de la façade.

(Autres architectes dans les environs)

 

(Revenir rue de Flandre et tourner à droite rue Mathis...)
19- Logements sociaux, 18 rue Mathis
(architecte Jean-Pierre Buffi, 1982)
L'immeuble respecte l'alignement de la rue, tout en le rompant au centre de la façade : le décrochement de la colonne de bow-windows et des balcons détermine des lieux de vie, des "intersections entre l'espace public de la rue et l'espace domestique des logements". Ainsi l'architecte ne veut pas que ce travail dynamisme sur l'épaisseur de la façade soit "un décor gratuit".
Logements sociaux, 14 rue Mathis (architecte Jean-Pierre Buffi, 1985)

(Presque en face, prendre l'allée des Orgues de Flandre...)
20- "Les Orgues de Flandre", 67-107 rue de Flandre
(architecte Martin S. Van Treek, 1973-1980)
Pour la construction de ces 1950 logements sociaux typiques des années 1970, l'espace intérieur de l'îlot a été "dessiné avec le regard du piéton", à travers une minuscule caméra qui se déplaçait dans la maquette. Les étages sont décalés pour "éviter une sensation d'étouffement depuis l'intérieur et, à l'extérieur, pour provoquer un sentiment de protection par les encorbellements"

On peut continuer par une boucle d'architecture des années 1980 ou finir tout de suite le parcours.

(Tourner à droite rue Riquet et de nouveau à droite avant le pont sur les voies ferrées...)
21- Anciennes pompes funèbres municipales, 104 rue d'Aubervilliers
Ce grand espace occupé par les Pompes funèbres de Paris sera libéré en 1998. Ses deux halles caractéristiques de la construction industrielle du 19è s (brique, fer, verre) ont été classées ; elles pourraient accueillir le musée des arts scéniques de la Chine (musée Kwow On).

 

(Continuer la rue d'Aubervilliers...)

22- Hôtel industriel "Métropole 19", 138-140 rue d'Aubervilliers
(architecte Jean-François Jodry et Jean-Paul Viguier,
www, 1988)
Mettant en oeuvre la politique municipale de construction d'hôtels industriels, les architectes ont voulu "présenter une image légère et attrayante de l"industrie", qui dans ces conditions peut avoir "sa place en ville", comme le prouve d'ailleurs tout cet îlot industriel avec le bâtiment d'après. Les architectes se sont inspirés des années 1930, "dernière époque brillante de l'architecture industrielle", en utilisant des briques (mais ouvertement en plaquage), des monte-charge en forme de colonnes arrondies en métal galvanisé (dans la cour). Leurs claire-voies (les vides), laissent voir l'animation de l'intérieur, de même que la façade vitrée et plus urbaine de la rue d'Aubervilliers. La cour-rue intérieure permet la desserte par les camions sans créer de nuisances (ci-contre)

(Juste après tourner à droite pour jeter un oeil, mais continuer...)
Agence pour la propreté, 17 rue Raymond Radiguet
(architecte Renzo Piano, www , 1988)
Pour entreposer et réparer les machines de nettoyage, l'architecte a créé une délicate vitrine en verre, à contre-emploi de l'image triviale du traitement des déchets. La vitrine sans complexe révèle aux passants les travaux des ateliers. Pour rappeler symboliquement la fonction de l'immeuble, toutes les parties métalliques sont en acier galvanisé, comme les poubelles d'autrefois. Côté cour, la façade est composée de panneaux de tôle laquée rouge remplissant l'ossature en béton.

(...mais continuer jusqu'au prochain croisement à droite...)
23- Logements sociaux dans un entrepôt reconverti, 145 rue de l'Ourcq
(architectes Christian Maisonhaute et Jacques Lévy, 1980)
Les architectes ont creusé une rue intérieure dans les anciens entrepôts de meubles de la fin 19è s, pour assurer "une distribution, un éclairage et une ventilation corrects des appartements". Protégée par une verrière, cette rue est "sculptée par les poutrelles métalliques et les galeries qui desservent les appartements", en duplex.

(Suivre la rue de l'Ourcq...)
24- Collège Edmond Michelet, 1 rue de Cambrai
(architecte Wladimir Mitrofanoff, 1986)
Les volumes ont été "disloqués pour mettre en communication ce qui se passe dans la rue et ce qui se passe dans l'établissement". Celui-ci s'organise autour de la colonne centrale multicolore -qui signale l'édifice public- qui accueille les circulations (escaliers et passerelles transparentes). Le coin de la rue a été dessiné pour "apporter du calme" à un gros carrefour et pour "organiser l'espace au sol, face à des tours posées n'importe comment".
En face du collège, au 91 rue de l'Ourcq et rue Archereau, le bâtiment en meulière et brique a une façade ouvragée

(Continuer la rue Archereau jusqu'au bout, puis rue de Tanger...)
25- Logements pour postiers, 37 rue de Tanger
(architectes Dominique et Christine Carril, 1994)
Pour utiliser l'ancienne "parcelle agricole" étroite et profonde, les architectes ont créé "un morceau de ville complexe". Ils ont opposé la "tour" sur rue, pourvue de grandes ouvertures qui en atténuent visuellement la hauteur, décollée du sol pour laisser voir de la rue l'intérieur de la parcelle, et le bâtiment horizontal du jardin, dessiné comme une villa individuelle, avec ses escaliers d'accès particuliers et ses jardins privatifs. Cet immeuble fait partie d'un programme de construction de logements réservés aux postiers, lancé par la Poste au début des années 1990 à cause des difficultés de recrutement à Paris.

(Place du Maroc, tourner à gauche pour rejoindre le quai de la Seine...)
26- Cinéma 14-juillet-sur-Seine, 14 quai de la Seine
(métro Stalingrad, Jaurès) (tél. 01 40 30 30 31
)
(architecte Frédéric Namur, 1996)
L'architecte a conservé l'armature de fer d'un bâtiment datant de l'exposition universelle de 1872. Il a ajouté du bois et du verre pour le transformer en 6 salles de cinéma et un café-restaurant agréablement situés le long de la promenade du canal de l'Ourcq.
Le quai de la Seine est devenue une promenade ombragée.

 

Maisons et architecture moderne autour des Buttes Chaumont

Place du Colonel-Fabien
La place du Colonel-Fabien s'appelait autrefois la place "du combat": à l'est de la place se trouvait une sorte d'arène où avaient lieu des combats d'animaux, notamment entre chiens et taureaux, jusque vers 1850. En 1945 on lui donna le nom de Pierre Georges, dit Fabien, colonel FFI tué en 1944.

27- Siège du parti communiste français, 2 place du Colonel Fabien
(architecte Oscar Niemeyer, 1971-1980)
Le siège du PC a été conçu bénévolement par Oscar Niemeyer, militant communiste : l'architecte brésilien a placé l'immeuble en fond de terrain pour élargir la place et cacher la construction peu élégante située derrière. Les lignes courbes caractéristiques du style de l'architecte de Brasilia se retrouvent dans la façade et la coupole semi-enterrée abritant la salle du comité central. Le hall d'entrée est également semi-enterré pour des raisons de sécurité

(Remonter l'avenue Mathurin Moreau...)
Juste après le siège du PC, au n° 20 de la rue Mathurin-Moreau s'élève une des premières HBM en brique, matériau solide et à l'entretien peu coûteux, parsemé ici de grès émaillé, de mosaïques.
A l'angle avec la rue Manin se trouve l'une des fondations Rothschild de la rue Manin. Le n° 26 date de 1902-1905.

Parc des Buttes-Chaumont
(métro Buttes-Chaumont, Botzaris, l'entrée principale du parc est place Armand-Carrel)
Le parc des Buttes-Chaumont fait partie des parcs voulus par Napoléon III et le préfet Haussmann pour assainir Paris et offrir aux classes laborieuses des poumons de verdure sur le modèle de Londres. Il a été aménagé par l'ingénieur Jean-Charles Alphand en 1867, à l'emplacement d'anciennes carrières de plâtre offrant leurs pentes "pittoresques". Archétype du parc Haussmannien paysager, les Buttes-Chaumont mettent en scène une nature idéale que rehaussent des détails "romantiques" - et faux : paysage d'Etretat avec son lac et son aiguille creuse, jardins de Tivoli avec le temple de la Sybille qui domine l'île (sur une idée de l'architecte Davioud), fausse grotte pyrénéenne, faux bois pour les barrières. La flore est notamment composée de cèdres de l'Himalaya, de gingkos. Le parc forme le cadre de certaines scènes du film d'Alain Resnais, On connait la chanson.

28- "Cité suspendue", après le n° 29 rue Manin et 54 rue Simon-Bolivar
Les escaliers mènent à une "cité suspendue" : sur le site circulaire d'un ancien stade, cinq petites rues ont été loties à partir de 1927 par des petites maisons ouvrières. A l'extrémité ouest de cet ensemble devenu cossu, rue Georges-Lardennois, on y a une belle vue sur Paris.

(Traverser le parc ou le longer par la rue Botzaris jusqu'au croisement avec la rue du Plateau...)
29- L'Hôtel des Impôts, 35 rue du Plateau
Léon Gaumont développa ici la cité Elgé (ses initiales), vastes bâtiments de studio et de bureaux qui disparurent après sa faillite en 1930. Seul subsiste ce bâtiment commercial reconverti en hôtel des impôts. Son entrée Art Déco fut ornée de marguerites en hommage au prénom de sa mère.

(Continuer presque tout droit, rue Carducci puis rue des Solitaires. Regarder à droite au n° 36-38 à travers la grille...)
Cité du Palais-Royal de Belleville
Ces petites maisons à jardinet réunies autour d'une rue privée sont typiques de l'habitat populaire très morcelé de Belleville : ignorée des grands travaux, la ville se construisit au gré des petits lotisseurs entre 1840 et 1910.

30- Place des fêtes
Construite en 1836 pour les réjouissances des Bellevillois, la place a été profondément transformée par les hautes tours des années 1970. Elle a été réaménagée en 1995-96 par Bernard Huet, l'architecte des nouveaux Champs-Elysées. L'aménagement final est un compromis entre certains commerçants qui ne voulaient pas de bancs (pour éviter les indésirables), le maire qui voulait des arbres, les riverains qui ne voulaient pas des gradins de l'architecte (lui les avaient conçu comme une agora pour organiser des spectacles). Les gradins ont donc été remplacés par une pelouse en pente. Interdite au stationnement, la place est aujourd'hui plus homogène grâce à un nouveau pavage dessinant un rectangle central et deux axes nord-sud et est-ouest. Les obstacles ont été supprimés, notamment l'ancien mobilier urbain disparate. La place est désormais mieux structurée grâce à la nouvelle galerie protégeant les commerces. Se sont ajoutés une fontaine (de Martha Pan) formée d'un labyrinthe de béton où l'eau s'écoule en rondes, et un obélisque translucide et illuminé la nuit dont le socle est gravé de bas-relief.

(Sortir de la place par le passage dans la galerie marchande. On débouche face à un jardin...)
Jardin du Regard de la Lanterne, rue Thierry ou rue Compans
Dès le 12è s, les abbayes parisiennes qui possédaient des terres sur la colline de Belleville firent venir ses eaux de source par des aqueducs souterrains. De petites constructions permettaient de les surveiller, comme ce Regard de la Lanterne.

(Exactement de l'autre côté, rejoindre la rue de Bellevue par la rue Compans ou la rue des Lilas...)
31- La Mouzaïa, rues Mouzaïa, Général Brunet, Miguel-Hidalgo
(métro Danube, Pré-St-Gervais, Botzaris, Place des Fêtes)
En 1901, un lotisseur ouvrit des petits passages entre les rues existantes, mais la municipalité interdisait d'y construire des maisons de plus d'un étage en raison de la fragilité du sous-sol miné par les galeries des carrières de gypse. Toutes ces étroites villas sont donc aujourd'hui bordées de nombreuses petites maisons fleuries. Le nom de Mouzaïa provient d'un lieu-dit algérien où eut lieu une bataille en 1839, pendant la colonisation française.

Un peu plus à l'est on peut grimper vers la Butte escarpée du Chapeau Rouge : en 1939 y a été aménagé un square joliment aménagé (fontaine, abris), d'où l'on a une vue étendue sur le Pré-Saint-Gervais.

(Prendre la direction du boulevard Sérurier...)
Bureaux, 58 rue de Mouzaïa
(architectes Claude Parent et André Remontet, 1974)
La façade entend exprimer "la vérité intérieure de la construction", conformément au credo fonctionnaliste. Ainsi, la faille verticale marque la jonction avec un bâtiment arrière perpendiculaire. Le béton a été soigneusement cannelé "pour accrocher la lumière et réduire la salissure en canalisant les coulées d'eau". La corniche supérieure est "un toit symbolique qui finit l'immeuble". Sur un mur-graffiti a été gravé un poème.

32- Hôpital pour enfants Robert Debré, 48 bd Sérurier
(métro Pré-saint-Gervais, Porte des Lilas)
(architecte Pierre Riboulet, 1988)
L'hôpital est relié à la ville par sa rue intérieure qui se prolonge à l'extérieur. Cette galerie publique le traverse de part en part en desservant les différents services. "Chacun des services de l'établissement possède sa propre architecture individualisée, afin de recréer un morceau de ville intérieure". L'hôpital s'ouvre en terrasses blanches et cubiques vers la ville en tournant le dos au boulevard périphérique, dont il est séparé par le bâtiment administratif. Le boulevard périphérique a influencé sa forme en courbe, accentuée par l'obligation de préserver l'église Notre-Dame de Fatima.

(Entre les deux bâtiments, l'espace vide est un réservoir d'eau...)

33- Centre d'archives de Paris, 18 bd Sérurier
(métro Porte des Lilas)
(architectes Henri Gaudin et Bruno Gaudin, 1989)
Le bâtiment est composé de deux parties : devant, la salle de lecture est lumineuse grâce à sa façade vitrée. Elle est protégée du bruit du périphérique par les silos des archives. Ces "volumes purs, s'exprimant puissamment" ont une façade compacte en gravillon lavé, ponctuée de petits trous carrés "pour aérer la matière". Entre les deux, une grande faille vitrée "aère le bâtiment et lui apporte des lumières intérieures". La "fausse symétrie" de l'ensemble correspond aux idées des architectes : "l'architecture est ambiguë : elle doit être symétrique, mais pas tout à fait, car la symétrie pure c'est la mort".

Associations du 19è

Mairie du 19è
Roger Madec (PS), 5 place Armand Carrel, tel. 01 44 52 29 19

Chiffres du 19è

Statistiques du recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4
Chiffres du 19è Chiffres de Paris Chiffres de l'agglomération parisienne
Population totale 165 076 2 151 245 9 316 656
Population par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans

23,3
35,4
24,4
10,6
6,3

18,6
35,9
24,7
12,2
8,5

25,5
33,8
24,7
10,2
5,7
Familles   (couples et enfants)
dont enfants

Personnes habitant seules (en % des ménages)
Nombre de personnes par ménage
120 068
46 904

42,2
2,17
1 423 932
491 292

49,8
1,92
7 486 068
2 920 272
33,2
2,41
Taux d'activité (en %)
dont chômeurs
63,7
13,2
60,9
9,7
62,5
9
Catégories socio-professionnelles des
ménages (selon la personne de référence) (en %)
Agriculteurs
exploitants
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités

Autres (élèves, étudiants, "au foyer")


0
4,9
16,6
16
16,5
15,9
22,8

7,1


0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4


0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0
Statut d'occupation du logement
par les ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement

Logements sans confort
= sans salle de bain ni WC intérieurs


22
73,4
4,6
6,2


28,3
63,0
8,7
8,1
40,2
54,0
5,8

3,9
Ménages ne disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
= même commune pour l'agglomération
53,2
71,8
53,7
72,9
34,5
33,9

Sites internet du 19è
Mairie19.paris.fr - Le site de la mairie du 19è informe sur la vie associative, économique et civique locale.
Paris visite - Une promenade illustrée dans le quartier de la Villette

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