Boucle
autour de la place Gambetta
La
rue
des Pyrénées qui part de la
place Gambetta est, dans le quartier, un rare exemple de percée
haussmannienne (1862), qui permit de raser
les "taudis" autour de la nouvelle mairie du 20è
arrondissement, et d'agrandir une voie d'accès pour d'éventuels
mouvements de troupe.
(Prendre
l'avenue du Père Lachaise, en face de la mairie...)
7- Théâtre
national de la Colline,
15 rue Malte-Brun
(métro Gambetta)
(architectes Valentin Fabre, Jean Perrotet et Alberto Cattani, 1987)
Pour
"ouvrir le théâtre sur la vie de l'Est parisien" (et
réciproquement), "sous-équipé en matière culturelle", les
architectes ont voulu un "bâtiment modeste et familier, sans
caractère monumental intimidant et qui crée une animation dans le
quartier". Ainsi sa vaste façade vitrée est "comme une
vitrine qui présente au passant l'activité théâtrale en train de se
faire" : on voit la foule des spectateurs, le dessous des gradins.
Tourner
d'abord à droite, puis première à gauche rue Ramus, puis à droite
dans la petite
rue Achille.
8- Maison,
26 rue des Rondeaux
(architecte Christophe Lab, 1990)
Dominant
le cimetière du père Lachaise, la maison cubique en acier est animée
par des décrochements encadrant les grandes baies vitrées.
(Repartir par la rue
Rondeaux et l'entrée du Père Lachaise...)
Cimetière
du Père Lachaise,
entrée principale
boulevard de Ménilmontant (www
statuaire féminine,
www,
www,
www,
www
pour trouver une tombe, www
pour un plan interactif et illustré en flash)
(métro Père Lachaise) (tel. 01 43 70 70 33, ouvert 7.30-18.00 du
16 mars au 5 novembre, de 8.00-17.30 du 6 novembre au 15 mars, le samedi
à partir de 8.30, le dimanche 9.00)
Des
itinéraires édités par la mairie de Paris sont disponibles aux portes
principales, et à la "Conservation" près de l'avenue
Principale. Le cimetière est situé à l'emplacement de la "Folie-Regnault",
une maison de repos des Jésuites aménagée au 17è s sous l'impulsion
du confesseur de Louis XIV, le père de la Chaise. A la suite de
l'expulsion des Jésuites en 1763, la Ville rachète la propriété en
1804 et la transforme en cimetière sur les plans de Brongniart
(l'architecte de la bourse). Le cimetière abrite de nombreuses tombes
célèbres : Jim Morrison, le gisant Victor Noir, Chopin, Allan Kardec,
Héloïse et Abélard, etc. Dans l'angle Sud-Est s'élève le Mur
des Fédérés. A la fin de la semaine sanglante de la Commune
en mai 1871, les insurgés retranchés dans le cimetière livrèrent
bataille aux Versaillais (l'armée était établie à Versailles). Les
survivants furent fusillés contre le mur d'enceinte. A côté plusieurs
monuments aux morts rendent hommage aux victimes des nazis.
Rejoindre la place M.
Nadaud, qui abrite une curieuse crèche au style "forestier"
blanchi (au n° 3, sur la rue Robineau). Puis monter la rue d'Annam.
9-
Fondation
Lebaudy, 5-7 rue
d'Annam
(Architecte A. Labussière, 1913)
Construit
par le Groupe des maisons ouvrières,
c'est un immeuble typique du logement social du début du siècle :
pierres et briques rouges, soin apporté aux parties communes (il faut
voir la belle entrée en faïence bleue). Hélas les années 1960 n'ont
pas respecté le bel ordonnancement homogène et ont enchâssé un
immeuble moderne en plein milieu.
Plus loin, au n° 22
bis à droite, une petite
usine en brique et verrière de
"découpage" et "emboutissage".
Continuer par le passage
des Soupirs qui mène rue de la
Chine, puis la rue de Ménilmontant, que l'on remonte. A droite :
10-
Ensemble
HBM, 140 rue de Ménilmontant
(architecte Louis Bonnier, 1925)
Au
début du 20è siècle, les provinciaux arrivés à Paris échouaient
souvent dans les bidonvilles de la "zone" des fortifications,
dont la pauvreté nourrissait la délinquance. Pour héberger les
nouveau-venus, l'office des HBM
a voulu leur fournir "un cadre éducateur d'ordre et de
propreté". Les premières cités, comme celle-ci, sont
d'imposantes forteresses (les porches évoquent un château fort) avec
portail de contrôle ouvrant sur une cour centrale d'où se distribuent
les accès au logements. Les idées hygiénistes
encourageaient la construction d'appartements de 2-3 pièces assez bien
équipés (cuisine, WC, eau courante, chauffage). Néanmoins, à cause
de sa dégradation, le quartier est en train de faire l'objet d'une
réhabilitation : l'Office HLM Opac a d'abord ouvert la cité trop
enclavée : l'unique entrée a été complétée par le percement de
nouveaux accès. 8 des 30 bâtiments ont été détruits pour créer un
jardin. Les logements sont améliorés, pourvus d'ascenseurs et de
salles de bain.
(Au
croisement avec la rue Pelleport, à droite...)
Ecole
maternelle, 99 rue Pelleport
(architecte Francis
Soler, 1988)
La
paroi translucide symboliserait l'esprit non encore structuré des
enfants, "qui glisse derrière un cadre dont il ne reste plus
déjà que deux côtés", à l'image des institutions structurées
mais qui s'essoufflent, constituant une "métaphore de l'Etat
éducatif".
(Continuer
par la rue Saint-Fargeau...)
Logements
sociaux, 29 rue Saint-Fargeau
(architectes Alain Payeur, Jean Castex, Philippe
Panerai, 1984)
Par
opposition aux destructions anarchiques des années 1960 et 1970, les
architectes (qui ont écrit sur l'histoire des formes architecturales)
ont conservé l'ancienne ruelle étroite du passage Gambetta et l'ont
bordée de petits immeubles percés de cours.
11-
Prendre
justement le passage
Gambetta à gauche. Tourner à
gauche rue de Borrego (où l'on voit déjà quelques bonshommes blancs).
On croise la rue du
Télégraphe : c'est l'ancien chemin
de ronde du parc du château de Ménilmontant. Son nom provient de
l'invention de Claude Chappe. C'est sur ce point culminant de 128 m
qu'il installa son appareil en 1793&. Mais la population de
Belleville, croyant à une conspiration avec la famille royale
incarcérée, détruisit ce premier tachygraphe. Les essais
reprirent un an plus tard.
Au croisement à droite, s'élève un de ces HBM
typique des années 1920. Au carrefour prendre à gauche la rue de la
Duée. Prendre la première à gauche, la Villa
Georgina, qui se poursuit par la rue
Taclet. Au débouché sur la rue de
la Duée se trouve l'atelier de Mesnager,
le graffiteur de bonhommes blancs : voir le passage de la Duée. On peut
ensuite traverser par le square
Ménilmontant.
Descendre la rue de
Ménilmontant. Juste après le croisement avec la rue des Pyrénées,
à droite :
Maison,
119-121 rue de Ménilmontant
(1770) : la maison de campagne de style palladien
qu'on ne voit qu'en entrant dans la cour, est devenue un orphelinat pour
enfants victimes du choléra en 1832.
A droite s'ouvre la Cité
de l'Ermitage. Au croisement
d'après, tourner à gauche.
12-
La
Bellevilloise,
19-21 et 25 rue Boyer
(E. Chaine, 1910 et 1927)
La
Bellevilloise, société coopérative de consommation créée en
1877 par une vingtaine d'ouvriers, témoigne de l'intense mouvement
coopératif qui se développa à Paris après la Commune. Comptant 9000
sociétaires en 1912, elle gérait des magasins, des bibliothèques etc.
A gauche, le bâtiment de 1910 a une structure de béton soulignée de
mosaïques et de quelques ferronneries Art Nouveau. Celui de droite, de
1927, est orné d'une faucille et d'un marteau. Il abrite aujourd'hui
une école de théâtre.
Au 3
rue Boyer, l'immeuble de HBM (Berry, Mallot,
1922) est composé de petits logements (moins de 30 m2 chacun), ayant un
lavoir et des bains-douches communs. L'accès se fait par des coursives
soulignées de rouge, qui constituent un système d'accès plus ouvert
que les premiers HBM
autarciques et surveillés.
En face au n° 6, c'est de nouveau la
fondation Lebaudy de la rue d'Annam,
défiguré par le bâtiment moderne encastré.
Le
quartier où l'on arrive est composé de bâtiments publics typiques
des années 1930 : brique rouge, volumes verticaux et horizontaux sans
décoration :
13- Gymnase et
bains-douches, 27 rue de la Bidassoa (architecte
G. Planche, 1934) (ci-contre)
Après avoir traversé le square
ombragé sur la droite, on trouve le central téléphonique au 24-26 rue
Sorbier (architecte G. Planche, 1933), puis un ensemble scolaire en
remontant sur la gauche.
Anciens
HBM avenue
de Gambetta
(A
partir de la place Gambetta, on croise la rue de la Chine à gauche...)
HBM,
1 rue de la Chine (A. Bocage, 1908) : les
décorations florales sont en grès de A. Bigot.
(Au croisement avec la rue Pellport...)
Edicule
du métro Pelleport
: couvert de
mosaïques du début du siècle.
(Tourner
à droite rue du Docteur Paquelin...)
HBM, 10-14 rue du Dr
Paquelin (G. Martin, 1913)
14- Fondation
Lebaudy, 5-7 rue Ernest Lefèvre
(A Labussière, 1905)
Construits
par le Groupe des maisons ouvrières, les logements ont
bénéficié d'études poussées des rapports de voisinage : deux
logements par pallier, services communs au rez-de-chaussée. Les
ferronneries sont Art nouveau.
Maisons
au nord de la Porte de Bagnolet
(Départ
du métro Pelleport, ou de la Porte de Bagnolet en allant dans l'autre
sens...)
Composé
d'immeubles sociaux du début du siècle et
d'anciennes maisons ouvrières, le quartier vit encore dans une
atmosphère villageoise aujourd'hui.
15-
Maison,
16 rue Etienne-Marey
(architecte Christophe Lab, 1995)
Une
petite maison blanche a été transformée en villa aux teintes et
matières (cuivre vert oxydé) originales et sobres.
Prendre à gauche la rue Marey et tout de suite à droite la Villa
Baumann puis le Passage
Boudin (pavés, maisons...).
Rue
de la Justice :
un riverain a obtenu des services de la Ville que les plots
antistationnement (les "ralentisseurs de piétons") soient
plantés dans le granit bordant le trottoir plutôt que dans la partie
meuble, où ils entravaient la marche...
Descendre à droite
vers le boulevard Mortier et prendre la première rue à droite. Juste
à droite, le Square
Rolland Garros. La rue Ferber est
essentiellement bâtie de logements sociaux du début du siècle
(détail sur quelques
architectes).
Place Octave Chanute, prendre à gauche les escaliers.
16-
Maisons
de la Campagne à Paris, rues Siegfried et Irène Blanc
(métro Porte de Bagnolet)
En
1907, la coopérative La Campagne à Paris met en ouvre un
programme de construction de maisons près de la porte de Bagnolet. Tous
conçus par des architectes différents (ou même sans architecte), les
92 pavillons sont achevés en 1926. Le calme verdoyant de ces petites
maisons fleuries, étonnant au milieu de l'agglomération parisienne,
est préservé par la rareté des voitures : en effet, on n'accède aux
ruelles que par des escaliers à partir des rues des alentours
(boulevard Mortier, rue Géo Chavez).
Place
Edith Piaf : une petite sculpture
en bronze de Jacques Deviliers représente la chanteuse qui a grandi
dans le quartier de Ménilmontant.
(Remonter
un peu la rue de la Py...)
Logements
sociaux, 34-38 rue de la Py
(architecte Michel Duplay, 1982)
L'architecte
cherche à "réinterpréter l'architecture parisienne
traditionnelle (façade de couleur claire, 3 parties composées du
soubassement, des étages et de la toiture en zinc) de façon
contemporaine. La façade épouse en dégradé le tracé de la rue et
exprime la structure interne de l'immeuble : grandes verrières pour les
séjours et parties pleines pour les pièces "de service". La
plupart des appartements sont en duplex.
Boucle
autour de l'ancien village de Charonne
(Départ métro
Porte de Bagnolet et rue de Bagnolet. Puis prendre à droite la rue des
Prairies, pour deux bâtiments modernes...)
17- Ateliers
d'artistes, 1 chemin du parc de Charonne
(architectes Yann Brunel et Sinikka Ropponen, 1982)
La
façade exprime une nette séparation des fonctions : pièces
"humides" en parpaing, pièces "sèches" en bois
avec remplissage en brique, comme les anciens ateliers du quartier.
L'angle de la rue est peu marqué : c'est "un simple vide dans un
renfoncement", sauf le petit pan coupé (ci-dessous).
Logements
sociaux, 5 chemin du Parc de Charonne
(architecte Michel Bourdeau, 1989)
L'architecte
a entouré de blanc les fenêtres et les façades, pour "gommer la
notion d'empilement des étages" : il ne s'agit plus que d'"un
grand carré percé de petits carrés". Les couleurs sont plutôt
celles de l'architecture intérieure : cette "inversion de
l'intérieur et de l'extérieur est comme une preuve de la liberté de
création de l'architecture moderne".... L'entrée unique dessert
deux systèmes de passerelles et coursives qui mènent aux logements
(ci-contre à gauche).
Lorsqu'on
poursuit la rue du Parc-de-Charonne, les
murs cachent le réservoir d'eau de Charonne à droite et le cimetière
à gauche. C'est le seul exemple à Paris de cimetière encore attenant
à son église (avec Saint-Pierre de Montmartre). Tourner dans les
escaliers à gauche. On arrive au centre de l'ancien.
Village
de Charonne
Annexé
en 1860, il a conservé sa grand-rue (rue de Bagnolet), sa place
centrale (la place Saint-Blaise), dominée par sa paroisse (église
Saint-Germain, 13è s) et le potager de son presbytère....
Descendre
la rue Saint-Blaise,
bordée de vieilles maisons récemment réhabilitées. Remplacés dans
un premier temps par des grandes tours des années 1960 qui dominent
désormais le quartier, les îlots insalubres ont laissé la place
depuis 15 ans à des petits immeubles mieux intégrés et à des petites
places : ainsi la place des Grès, qui donne accès, juste au nord, au
petit square des Grès.
(Juste en face de la
rue Saint-Blaise...)
Collège,
39 rue Vitruve et 2 rue Galleron
(architecte Jacques Bardet, 1982)
Pour
surmonter la contradiction entre l'aspect forcément monumental d'un
équipement public et l'échelle villageoise du quartier (que le plan de
rénovation voulait conserver), l'architecte a fractionné le collège
en plusieurs petits bâtiments de dimension plus intime, séparés par
des patios. Ceux-ci sont fermés par des claustras verts sur lesquels
poussent des plantes grimpantes. Mais les façades sont défraîchies.
(Suivre
la rue Vitruve qui passe sous la Petite Ceinture. Au croisement avec la
rue des Pyrénées, juste à gauche, on aperçoit...)
Ateliers-logements
pour musiciens,
116 rue des Pyrénées
(architectes Yann Brunel et Sinikka Ropponen, 1986)
Les
architectes ont voulu "afficher la fonction musicale" de ce
bâtiment "allégorique" : grosses ouvertures rondes (qui
devaient initialement être en cuivre), étages du haut comme un manche
de guitare avec ses clefs. La grande isolation phonique s'exprime par
une construction "lourde et massive comme un bunker".
(Poursuivre
la rue Vitruve...)
(On peut faire une interruption à droite pour un immeuble moderne...)
Logements
sociaux, 11-21 rue de Fontarabie
et 74 rue de Bagnolet
(architecte Georges Maurios, 1985)
Le
porche monumental (colonne, murs épais en béton) coupe visuellement le
long bâtiment. Il marque l'entrée d'un cour d'îlot qui se voulait
vivant et ouvert, grâce notamment au cheminement piéton qui relie les
deux rues (mais la grille est fermée). Pour "retrouver l'échelle
urbaine du quartier" et se raccorder aux immeubles mitoyens, le
bâtiment se termine à gauche par une partie en brique et grimpe de
l'autre côté à 8 étages pour s'accrocher à la tour à droite.
18-
Place
de la Réunion
Bâtie
essentiellement dans les années 1970, la place s'est fait connaître en
1990 par le campement pendant 5 mois de 60 personnes expulsées du 67
rue des Vignoles. En 1991, l'association
"Un logement pour tous" a acquis l 'immeuble, alors que la
promesse de vente datait de 1986. Dans les années 1970 des jeunes du
quartier avaient créé des terrains d'aventure pour les enfants à
partir de terrains vagues.
Prendre à gauche la
rue de la Réunion. Au croisement avec la rue des Vignoles, on peut voir
un pochoir de Miss Tic (www,
www)
à gauche et un immeuble post-moderne intéressant à droite. Rejoindre
le début de la rue de Bagnolet.
Adossées
au cimetière du Père Lachaise, plusieurs
petites rues ont conservé leurs anciennes maisons et leurs vieux
pavés.
19-
Cité Aubry (www
expo photo)
La
cité Aubry : à droite en entrant, au n° 2, l'usine abandonnée Goumen
a été récupérée par des artistes. Ils y ont aménagé des ateliers,
une scène de théâtre (01 43 48 48 39),
un ciné-club et une association qui a créé "Bocal", une
chaîne de télévision de quartier (Shorties
: 01 43 48 02 08). On
aperçoit plusieurs graffitis de Miss Tic (www)
et de Mesnager (www).
Villa
Ribérolle :
les bâtiments typiques de l'architecture de la fin du 19è s ont pour
beaucoup été transformés en ateliers d'artistes.
(Prendre à gauche la
rue de la Réunion...)
20-
Le
jardin naturel,
donnant rue de la Réunion et rue de Lesseps
On
accède à ce nouveau jardin à partir de la rue de Bagnolet : il faut
remonter le morceau de la rue de la Réunion qui s'adosse au cimetière
du Père Lachaise. La traversée du jardin permet de rejoindre la rue de
Lesseps (on peut le faire dans l'autre sens bien sur!). Le jardin
naturel fait partie de ces nouveaux jardins où le paysagiste fait
confiance à l'évolution spontanée de la nature, en la guidant
simplement un peu. A la suite des idées popularisées par Gilles
Clément (le paysagiste du parc Citroën), les oiseaux, les insectes et
le vent sont ici les maîtres des plantations.
Villa Godin : pavillons et jardinets fermés
par une grille.
Café
de la flèche d'Or,
au 102 bis rue de Bagnolet (www)
(métro Gambetta, porte de
Bagnolet, Alexandre Dumas) (tel. 01 43 72 42 44, ouvert 10.00-1.30 ou
2.00 du matin)
Ce
nouveau café a été aménagé dans l'ancienne gare de Charonne de la Petite
ceinture, au dessus des voies
abandonnées aux herbes folles. La voie du train de Petite Ceinture a
été abandonnée par le trafic voyageur en 1934. Il y passe encore des
trains convoyant les matériaux enlevés par les chantiers parisiens. On
discute depuis longtemps de son réaménagement : promenade plantée,
piste cyclable ou tramway ? (faible largeur oblige, les trois ne sont
pas possibles !). La décoration du café a récupéré des panneaux
signalétiques d'ancienne voie de chemin de fer, en ajoutant un grand
cheval suspendu au plafond. On peut boire et manger en écoutant des
musiciens. Il y a un concert tous les soirs : rock, reggae ou chanson
française en général.
Près
du métro Porte de Montreuil
21-
Ecoles
maternelle et primaire, rue de la Croix Saint-Simon
et rue Mouraud
(architecte Architecture
studio, 1985)
La
façade est "austère et épaisse", à l'image de la rigueur
de l'école, mais "derrière la rigueur il y a la vie" : ainsi
les fenêtres changent de couleur selon le point de vue (bleues ou
rouges), le soubassement ondoie à droite, la façade côté cour (rue
Mouraud) est un empilement multicolore, comme un jeu de lego. L'école
est liée à la ville par "la transparence de la colonnade qui
laisse voir les activités à l'intérieur", par le fronton
triangulaire qui répond à celui de la chapelle Saint-Charles située
en face.
22-
Hôtel
industriel, 64 bd Davout
(architecte Jean-Marie Charpentier, 1983)
Pour
maintenir et intégrer les petites industries dans la ville (artisanat,
électronique ...), l'immeuble est "solide, afin de durer",
les briques sont en harmonie avec les immeubles des alentours, les
fenêtres hautes et larges "proclament le caractère industriel
d'un immeuble qui n'essaie pas de se déguiser en bureaux". Les
nuisances industrielles ont été éliminées par des vitrages épais et
des planchers isolés.
Marché
aux puces de la porte de Montreuil,
rue Lemière entre le
périphérique et la ville de Montreuil
(métro Porte de Montreuil) (ouvert samedi, dimanche et lundi
7.00-19.30)
Les
puces se sont développées à la fin du 19è siècle sur l'espace libre
de la zone "non aedificandi" de l'enceinte
fortifiée de
Thiers : aucune taxe n'y avait cours et, suite à l'épidémie de
choléra de 1832, de nouvelles réglementations interdisaient les
marchés au centre de Paris. Surtout, contrecoup des travaux prestigieux
d'Haussmann, les miséreux de la ville y trouvèrent refuge. En 1880,
peu avant l'invention de la poubelle par le préfet du même nom,
30 000 chiffonniers y vivaient en récupérant les déchets des
plus riches. Montreuil est le plus 'puce' des marchés aux Puces : on y
trouve beaucoup de "fripe", mais aussi "des tapis, des
perruches avec leur cage, des vélos entiers ou en pièces détachées,
des chapeaux, des bombes de peinture" etc. (Nadia Pret, Guide
des marchés parisiens, Syros
Alternatives). Les brocanteurs du dimanche étalent parfois leur
marchandise à même le sol (lorsque la police n'a pas sévi).
Associations
du 20è
Journaux de
quartier
L'Ami du 20è, 81 rue de la Plaine, 01 46 80 72
Le Ménilmuche, 46 rue de Ménilmontant
Evénements
Le carnaval de Paris dit de Saint-Fargeau, le dimanche 26 septembre
1999, +
d'infos
Mairie
du 20è
Michel Charzat (PS), 6 place Gambetta (Gambetta fut
élu député de Belleville en 1869), tel. 01 43 15 20 20
Chiffres
du 20è
Statistiques du
recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4 |
Chiffres
du 20è |
Chiffres
de Paris |
Chiffres
de l'agglomération parisienne |
Population
totale |
184
287 |
2
151 245 |
9
316 656 |
Population
par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans |
21,7
36,7
23,7
10,8
7,1 |
18,6
35,9
24,7
12,2
8,5 |
25,5
33,8
24,7
10,2
5,7 |
Familles
(couples et enfants)
dont enfants
Personnes habitant seules (en %
des ménages)
Nombre de personnes par ménage |
130
360
47 660
45,1
2,04 |
1
423 932
491 292
49,8
1,92 |
7
486 068
2 920 272
33,2
2,41 |
Taux
d'activité (en %)
dont chômeurs |
64,2
11,3 |
60,9
9,7 |
62,5
9 |
Catégories
socio-professionnelles des
ménages
(selon la personne de référence) (en %)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres (élèves, étudiants,
"au foyer") |
0
4,3
16,8
15,9
17,3
16
23,1
6,6 |
0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4 |
0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0 |
Statut
d'occupation du logement
par les
ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement
Logements sans confort
= sans salle de bain ni WC
intérieurs |
23
71,9
5,2
7,3 |
28,3
63,0
8,7
8,1 |
40,2
54,0
5,8
3,9 |
Ménages ne
disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
= même commune pour
l'agglomération |
54,4
71 |
53,7
72,9 |
34,5
33,9 |
Sites
internet du 20è
http://belleville-insolite.org
- Découverte d'un
quartier et de ses animations urbaines sans oublier ses artistes
surprenants, ses cours cachées, son histoire et ses lieux insolites.
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