Montmartre
Petite
histoire de Montmartre
Les
carrières de gypse (plâtre) exploitées par les Romains furent
utilisées comme lieu de refuge des premiers chrétiens. Au Moyen Age,
la butte de Mons Martyrium devint un lieu de pèlerinage
consacré à saint Denis : l'évangélisateur des Parisiens qui y fut
décapité au 3è siècle aurait alors marché jusqu'à l'emplacement
actuel de Saint-Denis où il aurait été enterré. Au 12è siècle,
Montmartre passa sous la tutelle des Bénédictines (d'où la place
des Abbesses) qui y développèrent des vignes et des moulins,
avant de voir l'abbaye démantelée par la Révolution. Annexé à Paris
en 1860, le quartier a été le berceau de la
Commune en 1870-1871 : les canons
de la ville y furent dressés, les ballons destinés à observer les
lignes ennemies décollaient de la place Saint-Pierre, Gambetta en
décolla pour Tours ; Louise Michel, enfant du quartier fut ensuite
emprisonnée en Nouvelle-Calédonie. En raison de la lumière des
hauteurs et surtout de la modicité des loyers, la butte fut colonisée
par les artistes à partir du 19è siècle : on pouvait y croiser Corot,
Géricault, Renoir,
Degas, Cézanne, Max Jacob, Apollinaire, Juan Gris, Vlaminck, Braque,
Picasso etc. Aujourd'hui, pour éviter les excès du tourisme, la mairie
a interdit les bus de tourisme le soir et le week-end. Depuis 1992, la
mairie de Paris a fixé des règles architecturales plus strictes pour
préserver l'architecture villageoise désordonnée et peu dense du
quartier.
1-
Place
Pigalle
En
1785, les fermiers généraux chargés de récolter les impôts royaux
demandèrent à l'architecte Ledoux de cerner la capitale d'une enceinte
fiscale, qui coupa la commune de
Montmartre en deux : Montmartre intra-muros (le 9ème actuel) fut soumis
aux taxes. L'arrondi de la place s'est dessiné autour des trois arcades
de la barrière d'octroi de Ledoux,
démolies en 1861. Au bord de la fontaine se tenait un marché aux
modèles pour les peintres impressionnistes de la fin du 19è siècle
comme Manet. Les "viveurs", danseurs, demi-mondaines
fréquentaient alors les cabarets des boulevards de Clichy et de
Rochechouart. Les sex-shop d'aujourd'hui sont plus interlopes, mais
attirent autant les foules. Au n° 13 (hôtel Royal) sont sculptés des
chevaux ailés et des chimères. Le nom de la place (et du quartier)
provient du nom du sculpteur du 18è s Jean-Baptiste Pigalle.
(Se
diriger vers le boulevard de Rochechouart...)
On passe devant
la Cigale,
au 120 boulevard de Rochechouart (1885) dont la blancheur n'est trouée
que par un hublot et une colonne de bow-windows.
Elle a été réhabilitée en 1987 par Philippe Starck.
Trianon,
82 boulevard de Rochechouart : construit en 1894 avec une façade
néo-18è s, ce fut une salle de théâtre puis de music hall puis de
cinéma avant de fermer de nouveau en 1990, pour devenir une salle de
spectacle plus polyvalente.
A côté, au n° 80, la salle de bal du 19è s dite Elysée-Montmartre
(2) (www)
brûla en 1900 : ornée de décorations modern-style lors de sa
reconstruction, elle est devenue salle de concerts rock .
Rebrousser chemin et
remonter à droite la rue Dancourt. De nombreux magasins vendent du
tissu. Tourner à gauche rue d'Orsel : spéculateur avisé, Orsel
racheta en 1795 des parcelles de l'ancienne abbaye de Montmartre, qui
furent bâties sous la Restauration.
Théâtre de l'Atelier, place
Charles-Dullin (1822), bâti dans un style
néo-classique.
3-
Place Saint-Pierre
Cœur
du Montmartre révolté de la
Commune, c'est de là que
Gambetta, ministre de l'intérieur de la nouvelle IIIème République,
partit en ballon en octobre 1870 pour lever une armée à Tours, tandis
que Paris résistait au siège prussien.
A gauche, place Suzanne-Valadon, le funiculaire
permet de monter (au prix d'un ticket de métro).
Halle
Saint-Pierre, 2
rue Ronsard (www)
(métro Anvers, Barbès, Abbesses) (tel.
01 42 58 72 89 ou 72 89,
ouvert 10.00-18.00)
La
Halle Saint-Pierre est une charpente métallique construite en 1868 dans
un style proche de Baltard. Elle héberge :
4-
Musée
d'art naïf Max-Fourny
Monsieur
et Madame Fourny ont réuni 500 tableaux et 80 sculptures d'artistes
contemporains du monde entier. L'art naïf est caractérisé par des
couleurs douces posées de manière uniforme, le refus de la
perspective, des techniques provenant de l'art populaire. Les toiles
simplifient la réalité, expriment le rêve, le fantastique.
(Poursuivre
vers Barbès...)
Le
Sacré-Coeur, place
du parvis du Sacré-Coeur (www)
(métro Anvers, Abbesses) (tel.
01 42 51 17 02, ouvert 9.00-19.00, jusqu'à 18.00 d'octobre à mars)
(architecte Paul Abadie)
La
basilique a été conçue en 1873 comme lieu expiatoire des
"exactions" commises par la Commune. Financée par 10 millions
de fidèles pour un coût de 700 millions de francs actuels, la
construction de la basilique n'a été achevée qu'en 1917 à cause des
oppositions au projet et de la présence des carrières (de plâtre),
qui rendirent obligatoires des fondations très profondes (83 piliers
enterrés qui font dire à certains que c'est la basilique qui soutient
la butte). La blanche façade romano-byzantine est caractéristique du
goût du 19è siècle pour l'"éclectisme".
L'intérieur est décoré de mosaïques de Merson. Le dôme offre un
remarquable point de
vue sur la capitale (www
visible en QTVR).
5-
Les
escaliers des alentours du Sacré-Coeur offrent des perspectives mille
fois photographiées par Doisneau ou René-Jacques
; par exemple le bas de la rue Utrillo, qui débouche sur une petite
place aux terrasses ombragées.
Le sommet de l'escalier de la
rue du
Chevalier-de-la-Barre a été illuminé d'étoiles par
le chef opérateur de cinéma Henri Alekan et le sculpteur Patrick
Rimoux : ils ont reproduit avec des fibres optiques encastrées dans les
pavés les constellations du 1er juillet et du 1er janvier.
(Rejoindre la place du Tertre...)
6-
Saint-Pierre
de Montmartre,
rue Saint-Eleuthère, 2
rue du Mont-Cenis
(tel. 01 46 06 57 63, ouvert 8.30-19.00)
A
l'emplacement d'un temple de Mars devenu église mérovingienne au 5è
siècle, l'abbaye des Bénédictines de Montmartre reconstruisit
l'église en 1147. L'intérieur roman (sauf la voûte d'ogive gothique
et quelques remplois gallo-romains) fortement restauré à partir de
1900, est le seul vestige de l'abbaye. Fermée lors de la Révolution,
l'église reçut une tour destinée au télégraphe de Chappe, en
service jusque 1844. A côté se trouve le cimetière du Calvaire.
Fermé en 1823, devenu site classé,
le plus petit et ancien cimetière de Paris n'est ouvert que le 1er
novembre.
Place
du Tertre
Située
autrefois contre le mur de clôture de l'abbaye de Montmartre,
l'ancienne place villageoise est vouée aujourd'hui au tourisme :
terrasses de café et chevalets accueillent les visiteurs. C'est au
restaurant de la mère Catherine que le mot russe bistro
("vite") fit son apparition, amené par les occupants russes qui
campèrent en 1814 sur la butte. A côté au n° 21 se trouve le
syndicat d'initiative du vieux Montmartre (tel. 01 42 62 21 21,
www, dépliants, visites
guidées).
S'ouvrant au nord de la place du Tertre, la rue
Saint-Rustique (du nom du
compagnon de Saint Denis) est vieille de 9 siècles. Elle a gardé ses
pavés et son caniveau central. (Partant
au nord de la place du Tertre...)
Place
Clément
Elle
est bordée de plusieurs anciennes maisons. Au n° 22 de la rue Norvins,
un certain Sandrin fit construire une grande villa en 1774 qui devint un
lieu de repos au 19è s ayant accueilli Nerval. Plusieurs lieux
d'exposition sont très proches...
Espace
Montmartre-Salvador Dali,
11 rue Poulbot
(métro Anvers, Abbesses)
(tel. 01 42 64 40 10, ouvert
10.00-18.00)
Deux
vastes sous-sols accueillent des sculptures, des gravures, des
lithographies, des anamorphoses de l'artiste surréaliste. La mise en
scène théâtrale, l'éclairage, les interventions de la voix de Dali
créent un climat étrange non dénué d'humour.
(Descendre la rue des Saules, et au
premier carrefour...)
A droite commence la
rue Cortot, barrée au bout par un château d'eau.
7- Musée
de Montmartre, 12
rue Cortot (www)
(métro Anvers, Abbesses,
Lamarck-Caulaincourt) (tel. 01 49 25 89 39, ouvert
10.00-18.00)
Bâtie
en 1680, la maison a d'abord été la maison champêtre d'un acteur de
la troupe de Molière. Au début du 20è siècle, l'aile donnant sur la
rue fut divisée en ateliers d'artistes et accueillit Dufy, Suzanne
Valadon et son fils Utrillo. Ouvert en 1960, le musée retrace la vie du
vieux village de Montmartre.
Placard
d'Erik Satie, 6
rue Cortot
(métro Anvers, Abbesses)
(tel. 01 42 78 15 18, visite sur RV)
Le
compositeur habitait à la fin du 19e siècle une petite chambre qu'il
appelait son placard. Elle a été transformé en petit musée-boite à
surprises où l'on voit des partitions, des manuscrits, une gravure de
Picasso, des projets pour le ballet Parade (www
pour écouter une Gymnopédie).
(En
face de la rue des Saules...)
Au n° 2 rue de l'Abreuvoir : la Maison
rose est connue en raison de la peinture d'Utrillo.
(Descendre
la rue des Saules...)
Le Clos
de Montmartre,
angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent
En
1929, les habitants (menés par Francisque Poulbot,
dessinateur du gamin pauvre montmartrois du même nom) ouvrirent un
square sur l'ancien jardin d'Aristide Bruant pour empêcher la
construction d'un HLM. On y planta une vigne qui donne lieu depuis à la
fête des vendanges, pendant laquelle les 300 litres de vin sont vendus
aux enchères.
Cabaret
le Lapin Agile, 22
rue des Saules
(métro Lamarck-Caulaincourt) (tel. 01 46 06 85 87, ouvert tous les
soirs de 21.00 à 2.00)
La
maisonnette à l'enseigne du "Lapin agile" est l'ancien
cabaret des "Assassins" : il tient son nom d'une enseigne
peinte par l'humoriste André Gill qui représentait un lapin
s'échappant d'une casserole. Racheté par Aristide Bruant en 1902, le
cabaret fut le lieu de rendez-vous des écrivains, poètes et peintres
montmartrois jusqu'à 1914. La décoration actuelle évoque encore Max
Jacob, Fernand Léger ou la plaisanterie de Dorgelès : l'écrivain fit
barbouiller par un âne une toile "abstraite" qui fut exposée
au Salon des Indépendants, pour jouer un tour aux artistes fauves et
cubistes du Bateau-Lavoir voisin. Aujourd'hui le cabaret accueille de
jeunes chanteurs qui font revivre les vieilles chansons françaises
avant d'entonner leur répertoire.
8-
Musée
d'art juif, 42
rue des Saules
(métro Lamarck-Caulaincourt) (tel.
01 42 57 84 15, ouvert 15.00-18.00
sauf vendredi et samedi, fermé en août et pendant les fêtes juives)
Installé
depuis 1948 au 3è étage du centre juif de Montmartre, le
musée présente l'histoire et l'art juifs, notamment à travers des
objets de culte (vêtements, lampes, livres, mains…). On y voit aussi
des maquettes de synagogues de Pologne des 17e et 18è siècle, une
maquette de l'ancienne Jérusalem, des moulages de tombes du cimetière
juif de Prague. Le musée qui présente des peintures modernes de
Chagall, Pissaro, Pascin, Benn etc., encourage les jeunes artistes juifs
actuels par un prix d'art.
(Longer
la rue Saint-Vincent et le petit cimetière et tourner à gauche rue
Girardon. A droite, devant l'allée des Brouillards...)
On arrive d'abord place Dalida. Devant, le château
des Brouillards et son fronton néoclassique datent du
18è siècle (le dictionnaire de Jacques Hillairet indique que c'était
le nom d'un moulin au 17è s, mais qu'il n'y a pas "d'explications
plausibles" à ce nom de Brouillards).
Square Suzanne-Buisson
: après les colonnes en pierre, la statue est celle de Saint-Denis.
(Poursuivre rue Simon
Dereure...)
Au n° 22, le linteau
(frise au dessus de la porte) rappelle que l'architecte Thiers conçut
en 1927 cette villa-atelier (avec fontaine et patio) pour un sculpteur.
On trouve d'autres ateliers Arts-Déco dans l'avenue Junot, qui
remplacèrent dans les années 1920 les bicoques en planches.
(Traverser l'avenue Junot vers la villa
Léandre à gauche...)
9-
L'avenue
Junot a été percée à travers d'anciennes ruines romaines
(dont on peut voir un vestige dans le mur de soutènement au début de
la rue). Au n°
25, les petites maisons
de la villa Léandre
sont ombragées et verdoyantes.
10-
Maison
Tzara, 15 avenue
Junot
(architecte Adolf Loos, 1926)
En
1926, l'architecte autrichien Adolf Loos construisit pour le poète dada
Tristan Tzara une maison qui résume sa démarche architecturale :
l'essence de l'architecture moderne n'est pas dans la joliesse des
éléments qui composent un bâtiment (il n'y a aucun ornement, aucune
fantaisie), mais dans la beauté des formes pures, les rapports que les
volumes entretiennent entre eux. En l'occurrence, l'opposition entre la
légèreté du premier étage blanc évidé d'une loge rectangulaire, et
le rez-de-chaussée en moellons.
Juste
à gauche, au n° 13,
c'est l'hôtel particulier que le dessinateur Poulbot
acquit une fois le succès venu.
(Rejoindre
la rue Lepic par l'un des passages à droite...)
Les
moulins de Montmartre
Au sommet de la butte Montmartre, 30 moulins broyaient du grain,
mais aussi du plâtre, de la pierre, des oignons pour la parfumerie. Sur
la crête de la rue Lepic, les 13 moulins fermèrent tous vers 1860 à
cause de la minoterie industrielle. Deux moulins subsistèrent,
rassemblés sous le nom de Moulin
de la Galette : c'était une ferme-buvette et un bal
musette (peint par Renoir en 1876 image).
Aujourd'hui, le dernier moulin a été inclus dans un "village
résidentiel et privatif" donnant sur la place Marcel Aymé.
(Prendre
à droite la petite rue d'Orchampt qui débouche place Emile Goudeau,
fondateur du club des hydropathes...)
11- Bateau-Lavoir,
13 place Emile Goudeau
De
nombreux artistes s'installèrent au début du siècle dans cette
ancienne fabrique de pianos reconvertie en ateliers sommaires, qui
ressemblait aux coursives d'un bateau et n'avait qu'un robinet : Juan
Gris, Van Dongen, Braque, Apollinaire, Picasso qui y exécuta les
demoiselles d'Avignon en 1907… Classé en 1970, détruit peu après
par un incendie (il reste la vitrine du n° 11 bis), le bâtiment a
été remplacé par une cité d'artistes récente.
(Descendre
par la rue Ravignan...)
Théâtre
des Abbesses, école de danse et logements sociaux, 31 rue des
Abbesses
(architectes
Charles Vandenhove, Jacques Sequaris et Prudent de Wispelaere, 1992)
Architecte
féru d'histoire, Vandenhove a voulu respecter "l'architecture
néo-classique" du quartier, en "rendant actuels" les
frontons, les chapiteaux, les colonnes, les toits courbes en zinc, en
utilisant de la pierre et du béton clair coloré dans la masse. Il a
ménagé une partie basse au centre de la façade, d'où émerge le
fronton rouge du nouveau théâtre des Abbesses.
(Place
des Abbesses...)
Station
de métro Abbesses
La
verrière de métro dessinée par Guimard provient de la station Hôtel
de Ville. L'édicule Art nouveau a été remonté ici en 1976. Les
escaliers d'accès en colimaçon ont été décorés de fleurs, de
panoramas des toits de Paris etc. par les artistes de l'association
Paris-Montmartre.
12-
Eglise
Saint-Jean l'Evangéliste,
21 rue des Abbesses
(métro Abbesses)
(architecte Baudot, 1904)
Ce
projet d'église en béton
armé fut choisi pour la modicité de
son coût. Il fut long à terminer (1904) à cause des entraves de
l'administration qui n'accordait aucune confiance au béton, pour la
première fois utilisé dans une église, mais encore recouvert de
briques. L'architecte, disciple de Viollet-le-Duc, a exploité les
nouvelles possibilités du béton armé, "à la fois ossature et
enveloppe" car le nouveau matériau lui permettait une construction
néo-gothique élancée. Le plan est sur deux niveaux, à cause de
l'escarpement de la colline. La façade aux arcs croisés inspirés de
l'architecture musulmane tranche avec l'intérieur Art nouveau.
Revenir
devant le théâtre des Abbesses et continuer devant soi la rue
Durantin. Au n° 40 de la rue Durantin se trouve une petite cité
verdoyante, fermée par une grille.
On croise la rue Rue
Tholozé : à
gauche au n° 10, le studio 28 est la salle d'art et d'essai de
Montmartre. Le hall a été imaginé par Alexandre Trauner, le créateur
des décors du film Hôtel du nord. On croise la rue
Lepic : juste à droite, des statues antiques
décorent la maison de rapport du siècle dernier. Poursuivre tout droit
rue Tourlaque. On croise la rue
Caulaincourt. Au n° 5 rue Tourlaque, Toulouse-Lautrec
installait Suzanne Valadon comme modèle derrière l'une des verrières
d'angle.
13- Au n° 22 rue
Tourlaque, la façade est recouverte de carreaux Art nouveau ;
l'intérieur protégé par un code est une cité d'artistes : les banals
pavillons de l'Exposition universelle de 1889 transformés en ateliers
à colombages accueillirent Renoir, Derain, Bonnard.
(Au
bout de la rue commence l'hôpital Bretonneau...)
14- Hôpital
Bretonneau,
hôpital Ephémère, 2-4 rue Carpeaux
Spécialisées
depuis le début du siècle en pédiatrie, les activités de l'hôpital
Bretonneau furent transférées au nouvel hôpital pour enfants
Robert-Debré en 1988. A la place, l'association Ephémère (Christophe
Pasquet) négocia une convention avec l'Assistance publique-Hôpitaux de
Paris et un "mécène immobilier" (SEERI) : l'hôpital fut
transformé en ateliers et studios de répétitions de musique et danse,
investis par près de 80 artistes, en échange d'un loyer modéré et le
don d'une de leurs oeuvres au musée de l'Assistance publique. Mais
l'association Ephémère cherche ou investit de nouveaux lieux, à
Pantin notamment. En effet, après rénovation du bâti, l'hôpital a
rouvert en 1999, transformé en hôpital gériatrique.
Cimetière
de Montmartre, 20
avenue Rachel, www
pour trouver une tombe
(une brochure est disponible à l'entrée, tel. 01 43 87 64 24)
Cimetière
paisible et verdoyant où l'architecture de terrasses, d'escaliers, de
surplombs semble bancale. On y voit les tombes de Berlioz, Dalida,
Degas, Stendhal, Truffaut, Zola.
Rue
Cavalotti, au nord du métro place
de Clichy
(visible le soir et le dimanche)
Deux
jeunes décoratrices ont proposé aux 21 commerçants de la rue de
peindre des reproductions de tableaux sur les rideaux de leur boutique,
opération financée par la Ville de Paris. Le soir venu la rue devient
une galerie d'art présentant Vermeer, Modigliani ou Toulouse-Lautrec.
(Prendre
la rue Joseph de Maistre et longer le cimetière de Montmartre.
Traverser la rue Caulaincourt...)
15- Bureaux,
17 bis rue Joseph-de-Maistre
(architecte Didier Maufras, 1991)
Pour
intégrer l'immeuble dans le vieux Montmartre, l'architecte lui a donné
un "air d'hôtel particulier", notamment par des fenêtres de
logement. Mais c'est aussi un "objet isolé, une architecture
égocentrique qui profite" de sa situation. Pour dynamiser le
bâtiment massif, la façade principale bascule vers l'avant,
"comme un athlète ramassé et prêt à bondir", stabilisée
par l'aile du toit. A l'arrière, les volumes bas sont "comme la
queue d'un gros chat qui serait assis au bord de la rue".
Tourner
tout de suite à droite rue Constance et de nouveau à droite dans
l'impasse Marie-Blanche
: deux pompes à essence et deux maisons roses ; celle de droite,
néo-gothique est occupée aujourd'hui par un atelier de ferronnerie
d'art.
Rejoindre la place Blanche (en descendant rue Cauchois et rue Lepic),
appelée ainsi peut-être à cause du plâtre des carrières de
Montmartre.
Au 82 boulevard
de Clichy, le Quick a remplacé le café Cyrano où se rendaient
Breton et ses amis surréalistes dans les années 1920.
(Juste
après...)
Moulin-Rouge,
place Blanche
(www)
(métro Blanche)
Le
Moulin-Rouge (qui "n'a jamais moulu que la monnaie des
clients") fut lancé en 1889 à grand renfort d'affiches de
Toulouse-Lautrec (image)
(Jane Avril...). C'était un café-concert au rez-de-chaussée (où se
produisait La Goulue, Valentin le Désossé) et un dancing en sous-sol.
Reconstruit en 1924 après un incendie, le sous-sol présente une
"revue" qui maintient avec éclat la tradition du french
cancan.
Dans
la cité Véron,
à droite après le Moulin Rouge, habitèrent Prévert et Vian.
Musée
de l'Erotisme, 72
boulevard de Clichy
(tel. 01 42 58 28 73, ouvert 10.00-2.00 du matin)
Sur
4 niveaux, le musée expose un millier de pièces venus de tous les
continents, du "fun-sexe" à l'art contemporain.
En
revenant vers la place Pigalle, deux
autres impasses
verdoyantes donnent sur le boulevard de
Clichy :
La cité du midi
abrite les anciens bains-douche de Pigalle dont il reste la façade en
carrelage à droite, ainsi qu'un atelier en bois (voir
www).
La villa des platanes se
cache au n° 58 : le portail en fer forgé (fermé par un code) donne
dans une première cour paisible et rococo, qu'il faut dépasser par la
porte en haut du perron en face.
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