La
Villette
Le
quartier de la Villette
Commune
des faubourgs de Paris, La Villette a été annexée par la capitale en
1860. Là se trouvaient les abattoirs de la capitale, construits sous le
second Empire en 1867. Dans les années 1960, on prévoit de moderniser
les équipements et on construit de nouveaux abattoirs. Mais la viande
arrive de plus en plus par camion frigorifique et non plus "sur
pied", et les nouveaux abattoirs ferment en 1974, alors qu'ils ont
à peine servi. Un nouveau projet apparaît alors : l'Etat veut
restructurer ces deux entrées de Paris, créer de grands équipements
dans l'est de Paris qui en manque, et
relier ce nouveau quartier au reste de la ville et de la banlieue. En
1976 est lancé le concours pour la cité des sciences ; en 1983,
Bernard Tschumi est nommé urbaniste en chef de ce vaste secteur de 50
hectares. Les équipements majeurs récents sont la Cité des sciences
et de l'industrie (complétée de la Géode et du Cinaxe), le parc de la
Villette, le Zénith, la Cité de la musique (et l'hôtel Holiday Inn en
face). Plusieurs anciens bâtiments ont été restaurés : la Grande
Halle, le théâtre Paris-Villette, la rotonde des vétérinaires, la
fontaine aux lions de Nubie.
12-
La
Cité de la Musique,
221 avenue Jean-Jaurès (www)
(métro Porte de Pantin) (tél.
01 44 84 44 84)
(ouvert du mardi au samedi
12.00-18.00 et dimanche 10.00-18.00, la médiathèque est ouverte du
mardi au samedi 12.00-18.00 et
dimanche 13.00-18.00)
(architecte Christian
de Portzamparc, 1995, www)
Pour
éviter un empilement monotone, l'architecte a différencié tous les
éléments du programme, ce qui crée un "quartier à la
géométrie magique, parsemé de triangles et de spirales".
Musée
des instruments de musique (www)
(tél. 01 44 84 45 00)
L'aile
droite ouverte au public regroupe divers bâtiments qui ne pouvaient pas
se superposer pour des raisons acoustiques : leurs volumes diversifiés
sont "unifiés par le mouvement lyrique du toit ascendant".
Autour de la rue intérieure en spirale, se distribuent la salle de
concert dans le dôme, le musée
des instruments de musique
(architecte Franck Hammoutène), une librairie, un café
de la musique (signé Elisabeth de Portzamparc et géré par Gilbert
Costes).
Conservatoire
national de la musique et de la danse
(www)
(tél. 01 40 40 46 46)
Fréquenté
par 1300 élèves, il est aménagé dans l'aile gauche, à la
structure plus stricte.
Fontaine
aux lions de Nubie
La
fontaine fut d'abord installée place de la République en 1811.
Déménagée ici en en 1867, elle servait d'abreuvoir aux animaux des
abattoirs voisins. Elle rafraîchit désormais les pieds des nombreux
visiteurs du parc en été…
(En
longeant la galerie de la Villette au toit ondulé...)
13- La
Grande Halle, place
de la Fontaine aux Lions
Ce
grand bâtiment de fonte et de fer construit sous le second Empire
(1867) par Jules de Mérindol, un élève de Baltard,
était le marché aux bœufs. Clos par des vitrages, il a été
transformé en espace culturel polyvalent par les architectes Reichen
et Robert. Des ponts roulants et
des plates-formes mobiles transforment l'ancienne halle en salles
d'exposition ou de spectacle, rénovée en 2008.
Le
théâtre Paris-Villette
occupe l'ancienne Bourse aux cuirs et peaux.
Pavillon
Delouvrier
(métro Porte de Pantin) (visite sur réservation, du mercredi au
dimanche, tel. 0 803 075 075)
Le pavillon vient d'être réaménagé pour recevoir des expositions.
Le
parc de la Villette,
211 avenue Jean-Jaurès (www
très complet : présentation du parc, des folies, des prairies, des
visites guidées, notamment architecturales... et le programme du cinéma
en plein air pendant l'été)
(métro Porte de Pantin) (ouvert, billeterie, 11.00-18.30,
informations/réservations 01 40 03 75 75)
(plan disponible à la folie bordant le canal)
(architecte-paysagiste Bernard Tschumi www,
1987-1991)
Tschumi
a voulu en faire un "parc du 21è siècle", c'est-à-dire un
parc d'activités, différent des parcs d'agrément ou de repos
des 18è et 19è siècles. D'où la faible importance de la
"verdure" : quelques allées bordées d'arbres, des prairies
où sont parsemés des pavés lumineux et 11 jardins thématiques
(potager, jardin d'eau, jardin des brouillards, jardin des frayeurs
enfantines, jardin des bambous réalisé par Alexandre Chemetoff...).
Une trentaine de folies
rouges consacrées chacune à une activité (jardinage, informatique...)
sont disposées selon une trame régulière. Les réverbères sont de
Philippe Starck. Le dernier jardin ouvert le long de la galerie ondulée
est le jardin
des Dunes, le long de
la Galerie. Il accueille les enfants
sur ses matelas d'eau ou d'air, dans des tunnels et des grottes situés
sous les dunes. Il y a des éoliennes à pédales, des brumisateurs…
En allant vers les Grands
Moulins de Pantin qui
occupent l'horizon au delà du périphérique, on croise la Bicyclette
ensevelie de Claes Oldenborg
et Coosjevan Bruggen (1990) (photo).
14- Le
Zénith,
211 avenue Jean-Jaurès (www)
(métro Porte de Pantin)
(architectes Philippe Chaix et
Jean-Paul Morel, 1983)
La
salle de concert devait être provisoire (une salle était prévue porte
de Bagnolet), d'où sa structure légère sans béton. Les architectes
ont édifié une charpente métallique légère qui peut néanmoins
supporter 50 tonnes de matériel. Les poteaux triangulaires et les
passerelles permettent d'accéder au sommet pour régler les spots de
lumière. La structure supporte une couverture de polyester toute en
courbures pour être stable au vent. Sous la toile d'étanchéité, la
sous-toile sert à l'acoustique pour bien absorber les sons électriques
des concerts. La salle en hémicycle est modulable en nombre de places
(de 6000 à 2000 grâce à un rideau qui permet de donner l'impression
que la salle est pleine) et en disposition : les places de devant
peuvent devenir une piste de danse. Tandis que la façade dessine un
rappel des chapiteaux à l'ancienne, le mat en béton surmonté d'un
avion est l'ancienne tour qui alimentait en fourrage les étables de
l'abattoir de la Villette. Finalement, le Zénith ne fut pas démonté,
au contraire même puisqu'une dizaine de "zéniths" ont été
construits.
Croisières
Paris-Canal :
RV à 14.30 devant la Folie des visites guidées
(croisière de la Villette à Orsay) (tél.
01 42 40 96 97).
Canauxrama
: au croisement avec la passerelle (tél. 01 42 39 15 00).
Piste
cyclable du canal de l'Ourcq vers Meaux
Après
le périphérique, elle longe les moulins de Pantin, de nombreuses cours
d'ateliers industriels dans la proche banlieue, puis les hautes tours de
Bobigny. On rejoint ensuite les maisonnettes de la lointaine banlieue et
la forêt. On peut faire le retour depuis Meaux en train.
(Après
avoir traversé le canal...)
La
Géode (www)
(métro Porte de la
Villette) (tel. 01 40 05 80 00, ou 01 36 68 29 30, pour les horaires des
différentes séances voir sur le site)
(architecte Adrien Fainsilber, 1985)
Réalisée
par le même architecte que la Cité des sciences, la Géode est formée
de deux structures indépendantes : un pilier central arborescent porte
les gradins et les 386 spectateurs. L'enveloppe métallique est
composée de tubes d'aciers soutenant plus de 6000 triangles. Le grand
écran hémisphérique de 1000 m2 permet de se retrouver plongé dans
l'image.
Horloge
musicale réalisée par Louis Dandrel, la "clepsydre"
égrène ses sonorités étranges et cristallines dans le bassin carré
où baigne la grande sphère argentée : sa mélodie se propage sous la
forme d'une fugue à trois voix pour les secondes, les minutes et les
heures.
Argonaute,
à côté de la Géode
Le
sous-marin Argonaute a été construit à Toulon en 1957. Désarmé en
1982, il présente désormais son histoire et ses secrets.
Cinaxe,
le long de la Galerie
(tel. 01 42 09 85 83, séances tous les
quarts d'heures, 11.00-13.00 puis 14.00-17.00, tous les jours sauf
lundi)
Le
Cinaxe assure des sensations fortes aux spectateurs : grâce à des
vérins qui bougent les sièges de 30°, la salle de simulation
accompagne tous les mouvements visibles sur l'écran de cinéma.
15-
La
cité des sciences et de l'industrie,
avenue Corentin
Cariou (www)
(métro Porte de la Villette) (tel. 01 40 05 80 00, ouvert du mardi
au samedi 10.00-18.00, dimanche 10.00-19.00)
(architecte Adrien Fainsilber, 1986)
Le
musée occupe le bâtiment construit en 1969 pour servir de salle des
ventes aux nouveaux abattoirs. Mais la fermeture des abattoirs en 1974
laissait le bâtiment inoccupé. Pour le reconvertir en musée, il a
fallu extraire 7000 tonnes de ferraille (presque le poids de la Tour
Eiffel). L'architecte a "souligné au maximum la structure
ancienne", en gardant les piles de béton recouvertes de granit,
les poutres du toit peintes en bleu. "Le caractère monumental du
bâtiment a été accentué en creusant un fossé (mettant à jour ses
deux étages souterrains) et en l'entourant de bassins". La façade
sud vitrée et ses trois immenses serres établissent une transition
avec le parc. Des ascenseurs vitrés traversant la végétation
permettent de découvrir le site.
L'exposition
permanente
"Explora" aborde la science et les techniques par des îlots
thématiques, consacrés aux images, aux matériaux, aux sons, aux
expressions et comportements, aux mathématiques, aux océans, aux
roches et volcans, aux étoiles et galaxies, aux jeux de lumière, à
l'énergie, l'informatique, la représentation de l'espace, la culture
de la terre, la météo, l'espace, l'homme et la santé, à 100 ans de
communication... L'architecte Dominique Perrault a imaginé une
exposition sur les biotechnologies végétales.
Des expositions temporaires abordent les conséquences économiques,
sociales et artistiques d'un domaine scientifique, technique ou
industriel. La Cité abrite également un planétarium,
un aquarium, la Cité
des enfants (pour les 3-12
ans), "Techno Cité" où 60 manipulations
permettent de découvrir la technologie à partir de 11 ans,
la Cité des métiers (sur l'orientation et les métiers, en accès
libre, fermé le dimanche), une médiathèque et un cinéma consacrés
à la science.
Maison
de la Villette
(tel. 01 40 34 45 10, ouvert 13.00-18.00
sauf lundi)
A
l'entrée nord de la Cité des sciences et de l'industrie a subsisté la
rotonde des vétérinaires. Construite en 1867, elle a servi de
"triperie, de fondoir à suif, de laboratoire des vétérinaires,
de syndicat de la boucherie en gros"…(Guide Bleu, Hachette)
Réhabilitée en 1987, elle abrite aujourd'hui la Maison de la Villette
consacrée à l'histoire du quartier (expositions, conférences).
De
la Villette à la place de Stalingrad : autour de la rue de Flandre
(Juste
après avoir traversé le canal Saint-Denis...)
16- Bureaux
espace Pont de Flandre,
27 rue de Cambrai
Les
anciens entrepôts réhabilités sont devenus des bureaux et des locaux
d'activités. Même évolution un peu plus loin au
11 rue de Cambrai
(architectes Daniel et Patrick Rubin, 1996). (Rejoindre
la rue de Flandre à gauche...)
17-
Rue
de Flandre
Les
nouveaux aménagements ont fait de la rue de Flandre un
"boulevard" séparé en deux par un terre-plein central
piétonnier planté d'arbres, sur le modèle des ramblas de
Barcelone. Les aménageurs ont planté de nouveaux arbres (sauf
du côté pair du trottoir à cause de la présence du métro et des
câbles téléphoniques), implanté un
nouveau mobilier urbain désormais concentré sur une bande technique le
long du trottoir (candélabres, bancs, cabines téléphoniques, colonnes
Morris, kiosques), et remplacé les pavés trop bruyants par de
l'asphalte. Mais ce qui transforme surtout la perception de la rue de
Flandre est la construction de nombreux immeubles alignés le long de la
rue, qui cachent les hautes tours des années 70 : par exemple au 167
(ci-contre), au n° 143 (de
l'architecte Riboulet), 135, 114 etc.
(On
peut faire une incursion à gauche rue de l'Ourcq...)
18- Logements
pour postiers, 46 rue de l'Ourcq
(architecte Philippe Gazeau, 1993)
Les
appartements sont "ouverts sur la ville" : grâce à la grande
faille séparant les deux bâtiments "apportant la rue dans la
parcelle", sinon très étroite et profonde ; ouverts aussi grâce
au "parcours architectural" offert par l'escalier ouvert
ponctué de grandes loggias-paliers. Le noir met en valeur le bois et
les volets en aluminium, dont les déplacements jouent sur le dessin de
la façade.
(Autres architectes
dans les environs)
(Revenir
rue de Flandre et tourner à droite rue Mathis...)
19- Logements
sociaux, 18 rue Mathis
(architecte Jean-Pierre Buffi, 1982)
L'immeuble
respecte l'alignement de la rue, tout en le rompant au centre de la
façade : le décrochement de la colonne de bow-windows et des balcons
détermine des lieux de vie, des "intersections entre l'espace
public de la rue et l'espace domestique des logements". Ainsi
l'architecte ne veut pas que ce travail dynamisme sur l'épaisseur de la
façade soit "un décor gratuit".
Logements sociaux, 14 rue Mathis (architecte
Jean-Pierre Buffi, 1985)
(Presque
en face, prendre l'allée des Orgues de Flandre...)
20- "Les
Orgues de Flandre",
67-107 rue de
Flandre
(architecte Martin S. Van Treek,
1973-1980)
Pour
la construction de ces 1950 logements sociaux typiques des années 1970,
l'espace intérieur de l'îlot a été "dessiné avec le regard du
piéton", à travers une minuscule caméra qui se déplaçait dans
la maquette. Les étages sont décalés pour "éviter une sensation
d'étouffement depuis l'intérieur et, à l'extérieur, pour provoquer
un sentiment de protection par les encorbellements"
On
peut continuer par une boucle d'architecture des années 1980 ou finir
tout de suite le parcours.
(Tourner
à droite rue Riquet et de nouveau à droite avant le pont sur les voies
ferrées...)
21-
Le 104, 104 rue d'Aubervilliers
(www)
Occupé par les Pompes funèbres de Paris
jusqu'en
1998, ce grand espace disposait de deux halles
classées
caractéristiques de la construction industrielle du 19è s (brique, fer,
verre). Après travaux, "Le 104" a rouvert en 2008 et propose désormais
40 000 m2 consacrés à la création artistique contemporaine, en
accueillant des artistes en résidence, des expositions, des fêtes, des
ateliers de création artistique pour les habitants du quartier, un
espace d'accueil parent-enfant centré sur l'art (voir la Maison des
Petits,
www).
(Continuer
la rue d'Aubervilliers...)
22-
Hôtel
industriel "Métropole 19",
138-140 rue d'Aubervilliers
(architecte Jean-François Jodry et Jean-Paul
Viguier,
www,
1988)
Mettant
en oeuvre la politique municipale de construction d'hôtels industriels,
les architectes ont voulu "présenter une image légère et
attrayante de l"industrie", qui dans ces conditions peut avoir
"sa place en ville", comme le prouve d'ailleurs tout cet îlot
industriel avec le bâtiment d'après. Les architectes se sont inspirés
des années 1930, "dernière époque brillante de l'architecture
industrielle", en utilisant des briques (mais ouvertement en
plaquage), des monte-charge en forme de colonnes arrondies en métal
galvanisé (dans la cour). Leurs claire-voies
(les vides), laissent voir l'animation de l'intérieur, de même que la
façade vitrée et plus urbaine de la rue d'Aubervilliers. La cour-rue
intérieure permet la desserte par les camions sans créer de nuisances
(ci-contre)
(Juste
après tourner à droite pour jeter un oeil, mais continuer...)
Agence
pour la propreté,
17 rue Raymond Radiguet
(architecte Renzo Piano,
www , 1988)
Pour
entreposer et réparer les machines de nettoyage, l'architecte a créé
une délicate vitrine en verre, à contre-emploi de l'image triviale du
traitement des déchets. La vitrine sans complexe révèle aux passants
les travaux des ateliers. Pour rappeler symboliquement la fonction de
l'immeuble, toutes les parties métalliques sont en acier galvanisé,
comme les poubelles d'autrefois. Côté cour, la façade est composée
de panneaux de tôle laquée rouge remplissant l'ossature en béton.
(...mais
continuer jusqu'au prochain croisement à droite...)
23- Logements
sociaux dans un entrepôt reconverti,
145 rue de l'Ourcq
(architectes Christian Maisonhaute et Jacques Lévy, 1980)
Les
architectes ont creusé une rue intérieure dans les anciens entrepôts
de meubles de la fin 19è s, pour assurer "une distribution, un
éclairage et une ventilation corrects des appartements".
Protégée par une verrière, cette rue est "sculptée par les
poutrelles métalliques et les galeries qui desservent les
appartements", en duplex.
(Suivre
la rue de l'Ourcq...)
24-
Collège Edmond Michelet,
1 rue de Cambrai
(architecte Wladimir Mitrofanoff, 1986)
Les
volumes ont été "disloqués pour mettre en communication ce qui
se passe dans la rue et ce qui se passe dans l'établissement".
Celui-ci s'organise autour de la colonne centrale multicolore -qui
signale l'édifice public- qui accueille les circulations (escaliers et
passerelles transparentes). Le coin de la rue a été dessiné pour
"apporter du calme" à un gros carrefour et pour
"organiser l'espace au sol, face à des tours posées n'importe
comment".
En face du collège, au 91 rue de l'Ourcq et rue Archereau, le bâtiment
en meulière et brique a une façade ouvragée
(Continuer
la rue Archereau jusqu'au bout, puis rue de Tanger...)
25- Logements
pour postiers, 37
rue de Tanger
(architectes Dominique et Christine Carril, 1994)
Pour
utiliser l'ancienne "parcelle agricole" étroite et profonde,
les architectes ont créé "un morceau de ville complexe". Ils
ont opposé la "tour" sur rue, pourvue de grandes ouvertures
qui en atténuent visuellement la hauteur, décollée du sol pour
laisser voir de la rue l'intérieur de la parcelle, et le bâtiment
horizontal du jardin, dessiné comme une villa individuelle, avec ses
escaliers d'accès particuliers et ses jardins privatifs. Cet immeuble
fait partie d'un programme de construction de logements réservés aux
postiers, lancé par la Poste au début des années 1990 à cause des
difficultés de recrutement à Paris.
(Place
du Maroc, tourner à gauche pour rejoindre le quai de la Seine...)
26- Cinéma
MK2 quai de la Seine,
14 quai de la Seine (www)
(métro Stalingrad, Jaurès)
(tél. 01 40 30 30 31)
(architecte Frédéric Namur, 1996)
L'architecte
a conservé l'armature de fer d'un bâtiment datant de l'exposition
universelle de 1872. Il a ajouté du bois et du verre pour le
transformer en 6 salles de cinéma et un café-restaurant agréablement
situés le long de la promenade du canal de l'Ourcq.
Le quai de la Seine
est devenue une promenade ombragée.
Maisons
et architecture moderne autour des Buttes Chaumont
Place
du Colonel-Fabien
La
place du Colonel-Fabien s'appelait autrefois la place "du
combat": à l'est de la place se trouvait une sorte d'arène où
avaient lieu des combats d'animaux, notamment entre chiens et taureaux,
jusque vers 1850. En 1945 on lui donna le nom de Pierre Georges, dit
Fabien, colonel FFI tué en 1944.
27-
Siège
du parti communiste français,
2 place du Colonel Fabien
(architecte Oscar Niemeyer,
1971-1980)
Le
siège du PC a été conçu bénévolement par Oscar Niemeyer, militant
communiste : l'architecte brésilien a placé l'immeuble en fond de
terrain pour élargir la place et cacher la construction peu élégante
située derrière. Les lignes courbes caractéristiques du style de
l'architecte de Brasilia se retrouvent dans la façade et la coupole
semi-enterrée abritant la salle du comité central. Le hall d'entrée
est également semi-enterré pour des raisons de sécurité
(Remonter
l'avenue Mathurin Moreau...)
Juste après le siège du
PC, au n° 20
de la rue Mathurin-Moreau
s'élève une des premières HBM
en brique, matériau solide et à l'entretien peu coûteux, parsemé ici
de grès émaillé, de mosaïques.
A l'angle avec la rue Manin se trouve l'une des fondations
Rothschild de la rue Manin. Le n° 26 date de 1902-1905.
Parc
des Buttes-Chaumont
(métro Buttes-Chaumont,
Botzaris, l'entrée
principale du parc est place Armand-Carrel)
Le
parc des Buttes-Chaumont fait partie des parcs voulus par Napoléon III
et le préfet Haussmann
pour assainir Paris et offrir aux classes laborieuses des poumons de
verdure sur le modèle de Londres. Il a été aménagé par l'ingénieur
Jean-Charles
Alphand en
1867, à l'emplacement d'anciennes carrières de plâtre offrant leurs
pentes "pittoresques". Archétype du parc Haussmannien
paysager, les Buttes-Chaumont mettent en scène une nature idéale que
rehaussent des détails "romantiques" - et faux : paysage d'Etretat
avec son lac et son aiguille creuse, jardins de Tivoli avec le temple de
la Sybille qui domine l'île (sur une idée de l'architecte Davioud),
fausse grotte pyrénéenne, faux bois pour les barrières. La
flore est notamment composée de cèdres de l'Himalaya, de gingkos. Le
parc forme le cadre de certaines scènes du film d'Alain Resnais, On
connait la chanson.
28-
"Cité suspendue",
après le n° 29 rue Manin et
54 rue Simon-Bolivar
Les
escaliers mènent à une "cité suspendue" : sur le site
circulaire d'un ancien stade, cinq petites rues ont été loties à
partir de 1927 par des petites maisons ouvrières. A l'extrémité ouest
de cet ensemble devenu cossu, rue Georges-Lardennois, on y a une belle vue
sur Paris.
(Traverser
le parc ou le longer par la rue Botzaris jusqu'au croisement avec la rue
du Plateau...)
29- L'Hôtel
des Impôts, 35 rue du Plateau
Léon
Gaumont développa ici la cité Elgé (ses initiales), vastes bâtiments
de studio et de bureaux qui disparurent après sa faillite en 1930. Seul
subsiste ce bâtiment commercial reconverti en hôtel des impôts. Son
entrée Art Déco fut ornée de marguerites en hommage au prénom de sa
mère.
(Continuer
presque tout droit, rue Carducci
puis rue des Solitaires. Regarder à droite au n° 36-38 à travers la
grille...)
Cité du Palais-Royal
de Belleville
Ces
petites maisons à jardinet réunies autour d'une rue privée sont
typiques de l'habitat populaire très morcelé de Belleville : ignorée
des grands travaux, la ville se construisit au gré des petits
lotisseurs entre 1840 et 1910.
30-
Place
des fêtes
Construite
en 1836 pour les réjouissances des Bellevillois, la place a été
profondément transformée par les hautes tours des années 1970. Elle a
été réaménagée en 1995-96 par Bernard
Huet, l'architecte des nouveaux
Champs-Elysées. L'aménagement final est un compromis entre certains
commerçants qui ne voulaient pas de bancs (pour éviter les
indésirables), le maire qui voulait des arbres, les riverains qui ne
voulaient pas des gradins de l'architecte (lui les avaient conçu comme
une agora pour organiser des spectacles)… Les gradins ont donc été
remplacés par une pelouse en pente. Interdite au stationnement, la
place est aujourd'hui plus homogène grâce à un nouveau pavage
dessinant un rectangle central et deux axes nord-sud et est-ouest. Les
obstacles ont été supprimés, notamment l'ancien mobilier urbain
disparate. La place est désormais mieux structurée grâce à la
nouvelle galerie protégeant les commerces. Se sont ajoutés une
fontaine (de Martha Pan) formée d'un labyrinthe de béton où l'eau
s'écoule en rondes, et un obélisque translucide et illuminé la nuit
dont le socle est gravé de bas-relief.
(Sortir
de la place par le passage dans la galerie marchande. On débouche face
à un jardin...)
Jardin
du Regard de la Lanterne,
rue Thierry ou rue Compans
Dès
le 12è s, les abbayes parisiennes qui possédaient des terres sur la
colline de Belleville firent venir ses eaux de source par des aqueducs
souterrains. De petites constructions permettaient de les surveiller,
comme ce Regard de la Lanterne.
(Exactement
de l'autre côté, rejoindre la rue de Bellevue par la rue Compans ou la
rue des Lilas...)
31- La
Mouzaïa, rues
Mouzaïa, Général Brunet, Miguel-Hidalgo
(métro Danube, Pré-St-Gervais, Botzaris, Place des Fêtes)
En
1901, un lotisseur ouvrit des petits passages entre les rues existantes,
mais la municipalité interdisait d'y construire des maisons de plus
d'un étage en raison de la fragilité du sous-sol miné par les
galeries des carrières de gypse. Toutes ces étroites villas
sont donc aujourd'hui bordées de nombreuses petites maisons fleuries.
Le nom de Mouzaïa provient d'un lieu-dit algérien où eut lieu une
bataille en 1839, pendant la colonisation française.
Un peu
plus à l'est on peut grimper vers la Butte escarpée du Chapeau Rouge :
en 1939 y a été aménagé un square
joliment aménagé (fontaine, abris), d'où l'on a une vue étendue sur
le Pré-Saint-Gervais.
(Prendre
la direction du boulevard Sérurier...)
Bureaux,
58 rue de Mouzaïa
(architectes Claude Parent et André Remontet, 1974)
La
façade entend exprimer "la vérité intérieure de la
construction", conformément au credo fonctionnaliste. Ainsi, la
faille verticale marque la jonction avec un bâtiment arrière
perpendiculaire. Le béton a été soigneusement cannelé "pour
accrocher la lumière et réduire la salissure en canalisant les
coulées d'eau". La corniche supérieure est "un toit
symbolique qui finit l'immeuble". Sur un mur-graffiti a été
gravé un poème.
32-
Hôpital
pour enfants Robert Debré,
48 bd Sérurier
(métro Pré-saint-Gervais, Porte des
Lilas)
(architecte Pierre
Riboulet, 1988)
L'hôpital
est relié à la ville par sa rue intérieure qui se prolonge à
l'extérieur. Cette galerie publique le traverse de part en part en
desservant les différents services. "Chacun des services de
l'établissement possède sa propre architecture individualisée, afin
de recréer un morceau de ville intérieure". L'hôpital s'ouvre en
terrasses blanches et cubiques vers la ville en tournant le dos au
boulevard périphérique, dont il est séparé par le bâtiment
administratif. Le boulevard périphérique a influencé sa forme en
courbe, accentuée par l'obligation de préserver l'église Notre-Dame
de Fatima.
(Entre
les deux bâtiments, l'espace vide est un réservoir d'eau...)
33-
Centre
d'archives de Paris,
18 bd Sérurier
(métro Porte des Lilas)
(architectes Henri
Gaudin et Bruno Gaudin, 1989)
Le
bâtiment est composé de deux parties : devant, la salle de lecture est
lumineuse grâce à sa façade vitrée. Elle est protégée du bruit du
périphérique par les silos des archives. Ces "volumes purs,
s'exprimant puissamment" ont une façade compacte en gravillon
lavé, ponctuée de petits trous carrés "pour aérer la
matière". Entre les deux, une grande faille vitrée "aère le
bâtiment et lui apporte des lumières intérieures". La
"fausse symétrie" de l'ensemble correspond aux idées des
architectes : "l'architecture est ambiguë : elle doit être
symétrique, mais pas tout à fait, car la symétrie pure c'est la
mort".
Mairie
du 19è
Roger Madec (PS), 5 place Armand Carrel, tel. 01 44 52 29 19.
Chiffres
du 19è
Statistiques du
recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4 |
Chiffres
du 19è |
Chiffres
de Paris |
Chiffres
de l'agglomération parisienne |
Population
totale |
165
076 |
2
151 245 |
9
316 656 |
Population
par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans |
23,3
35,4
24,4
10,6
6,3 |
18,6
35,9
24,7
12,2
8,5 |
25,5
33,8
24,7
10,2
5,7 |
Familles
(couples et enfants)
dont enfants
Personnes habitant seules (en % des
ménages)
Nombre de personnes par ménage |
120
068
46 904
42,2
2,17 |
1
423 932
491 292
49,8
1,92 |
7
486 068
2 920 272
33,2
2,41 |
Taux
d'activité (en %)
dont chômeurs |
63,7
13,2 |
60,9
9,7 |
62,5
9 |
Catégories
socio-professionnelles des
ménages
(selon la personne de référence) (en %)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres (élèves, étudiants, "au
foyer") |
0
4,9
16,6
16
16,5
15,9
22,8
7,1 |
0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4 |
0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0 |
Statut
d'occupation du logement
par les ménages
(en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement
Logements sans confort
= sans salle de bain ni WC intérieurs |
22
73,4
4,6
6,2 |
28,3
63,0
8,7
8,1 |
40,2
54,0
5,8
3,9 |
Ménages
ne disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
= même commune pour l'agglomération |
53,2
71,8 |
53,7
72,9 |
34,5
33,9 |
Sites
internet du 19è
Mairie19.paris.fr
- Le site de la mairie du 19è informe sur la vie associative,
économique et civique locale.
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