(Vers le quartier
latin traditionnel...)
Architecture
moderne autour du quartier Mouffetard
11-
Institut
du Monde Arabe, 1
rue des Fossés Saint-Bernard (www)
(métro Jussieu
ou Cardinal Lemoine) (tel.
01 40 51 38 38, ouvert 10.00-18.00 sauf lundi)
(architectes Jean
Nouvel, Gilbert Lezènes, Pierre Soria et architecture
studio, www,
1987)
L’équipe
des architectes menée par Jean Nouvel a voulu interpréter dans des
matériaux modernes les constantes de l'architecture arabe. Le patio
rappelle l'intériorité des maisons méditerranéennes. Sur la façade
donnant sur la cour, les fenêtres "moucharabieh" en étoile
sont sensées tamiser automatiquement la lumière grâce à leurs
cellules photo-électriques. En fait on peut les voir fonctionner à
chaque heure pile entre 11h et 18h. Les architectes ont voulu aussi un
"dialogue entre le Paris moderne et le Paris ancien" : le
grand bâtiment de la bibliothèque est orthogonal comme Jussieu, tandis
que le musée donnant sur le quai, moins élevé, poursuit visuellement
le boulevard Saint-Germain.
On a une belle vue sur
le centre de Paris depuis la
terrasse, à 25 m de haut.
(En
face...)
Faculté
des sciences de Jussieu,
place Jussieu
(www)
(architectes Edouard
Albert, Urbain Cassan, René Coulon et R.
Seassal, 1965)
Typique
des années
1960, le campus se caractérise par son
gigantisme et sa répétitivité. Illustrant
l'architecture tubulaire métallique d'Albert, poutres et panneaux ont
été fabriqués en série, ainsi que les pilotis qui libèrent presque
6 hectares de sol. Le plan en damier encadre 21 patios. Les travaux de désamiantage
ont démarré en 1998, sans que le campus soit complètement fermé (www).
Musée
de minéralogie de Jussieu,
34 rue de Jussieu
(métro Jussieu) (tél. 01 44 27 52 88,
ouvert 13.00-18.00 sauf mardi)
Le
musée présente des pierres de toutes les couleurs et de beaux cristaux
de roches.
Cabaret
Paradis
Latin
12-
Square
Tino Rossi
Musée
de sculptures en plein air
(www
Smartweb)
(D. Badiani, P. Roux-Dorlut, 1979)
En
contrebas du quai Saint-Bernard, l’agréable jardin en bord de Seine
est agrémenté de sculptures modernes. On peut louer une chaise longue,
boire un verre. Le dimanche soir en été, des amateurs de tango se
retrouvent pour danser dans l'un des petits amphithéâtres de pierre.
13-
Gare
d'Austerlitz,
quai d'Austerlitz,
13è
(halle de Louis Renaud, 1869)
(En poursuivant le boulevard de
l'Hôpital...)
Hôpital
de la Pitié-Salpêtrière,
47 boulevard de l'Hôpital, 13è
(tel. 01 42 16 00 00)
(architectes Louis
Le Vau et Pierre le Muet, 1657-1670)
Deux
édifices de style différents composent aujourd'hui le plus grand
hôpital de Paris : l'hôpital de la Pitié et l'hospice de la
Salpêtrière. L'hôpital
de la Pitié provient d'un refuge
créé en 1612 par Marie de Médicis pour accueillir des mendiants
souvent placés de force. En 1695, Louis XIV en fait un "Hôpital
général" qui dispose des hospices de la Salpêtrière et
accueille les orphelins et les enfants trouvés : "c'est à la
Pitié que les bourgeois viennent recueillir les enfants nécessaires à
leur service", et des "pleureurs officiels aux appointements
de dix sous par enfant" lors des enterrements" (G. Cain cité
par le Guide Bleu de Hachette). Son rôle médical est renforcé en 1809
et de nouveau en 1912 lorsque les anciens bâtiments sont remplacés par
l'hôpital actuel. A côté, il y avait au début du 17è s un grand
arsenal fabriquant de la poudre à partir de soufre, de charbon de bois
et de salpêtre
(d'où son nom), c'est-à-dire de mélanges de nitrates (il en reste ce
qui est devenu la buanderie). Louis XIV en fit en 1654 l"hôpital
général pour le renfermement des pauvres", impulsant un mouvement
général d'enfermement des mendiants et des fous qui étaient depuis le
Moyen Age en liberté. L'immense bâtiment d'une sobriété imposante a
été édifié par Louis Le Vau puis Libéral Bruant dans le même style
austère que les plus glorieux Invalides. On y accueillit aussi (1694)
les femmes "de mauvaise vie" et celles dont les pères et les
maris ne voulaient plus… L'hospice devint un hôpital (notamment pour
les troubles mentaux) à partir de 1796.
Chapelle
Saint-Louis-de-la-Salpêtrière
(ouverte 8.30-17.30)
(architecte Libéral
Bruant, 1677)
Située
en face de l'entrée de l'hôpital, elle est ouverte au public. En forme
de croix grecque, elle est surmontée d'un dôme octogonal. Les huit
nefs disposées en croix permettaient d'isoler les diverses catégories
de malades, forçats, filles et vagabonds. En sortant de la chapelle par
la cour Mazarin, on atteint le pavillon de l'Enfant et de l'Adolescent
(architectes Bessirard, Costa, Vial, 1985). Les grandes baies vitrées
et les colonnes décorées de céramique blanche réussissent à
s'insérer dans l'architecture ancienne.
Jardin
des Plantes
Muséum national d'histoire naturelle, place
Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy Saint-Hilaire, rue Cuvier (www)
(métro Gare d’Austerlitz, place
Monge) (tél. 01 40 79 30 00, ouvert de 7.15 ou 8.00 jusqu’au coucher
du soleil)
Le
jardin royal des plantes médicinales est le plus ancien jardin de
Paris. Suite aux travaux des botanistes au 16è siècle et à un projet
de Henri IV, le jardin fut créé en 1626 sous Louis XIII par deux
médecins du roi (La Brosse). Destiné à l'instruction des étudiants
en médecine, il était le premier jardin de Paris ouvert au public. Par
la suite, Colbert fit créer des chaires de botanique, de chimie et d’histoire
naturelle, tandis que les botanistes se mirent à parcourir le monde à
la recherche de plantes. Au 18è s, siècle des Lumières qui mit en
vogue les sciences et notamment l’histoire naturelle, le lieu devint
un foyer scientifique sous la direction de Buffon. Intendant du Jardin
de 1739 à 1788, il fut aidé du botaniste Jussieu
et du naturaliste Daubenton,
"garde et démonstrateur du cabinet du roi". Bernardin de
Saint-Pierre en fait en 1793 un "muséum national d'histoire
naturelle" dont l’intérêt s’étend aux minéraux, aux
fossiles, aux squelettes d’animaux. Il ouvre la ménagerie avec des
animaux provenant de Versailles et d’autres confisqués aux forains.
Condorcet fait ouvrir des jardins des plantes dans les villes de
province pour encourager l’éducation du pays. La plupart des
botanistes et naturalistes ont travaillé ici : Jussieu, Geoffroy
Saint-Hilaire, Lamarck, Thouin,
Lacépède, Cuvier, les Becquerel… Le Jardin des Plantes
comprend :
Le
sablier
géant
(sculpteur Jean-Bernard Métais)
A l'occasion de l'éclipse du 11 août 1999, le sculpteur Jean-Bernard
Métais a créé un sablier géant. Sur la dalle située à 3 mètres du
sol, le tas de sable de 40 tonnes s'écoulait par certains des 145
trous. En s'écoulant, les grains créaient des dunes et des collines
qui évoquaient pour le sculpteur ces paysages désertiques vus d'avion.
Après quelques mois de mouvement puis d'immobilité, le tas de sable a
été remonté pour l'éclipse partielle du 5 février 2000 et s'est
écoulé selon de nouvelles configurations de trous. Le sablier a ainsi
égrené les éclipses jusqu'à la première éclipse totale du 21è
siècle, le 21 juin 2001.
Le
jardin botanique
(fermé d’octobre à mars, ouvert de
8.00-11.00 et de 13.30-17.00, fermé le samedi, dimanche)
Il
est agrémenté de parterres à la française où sont présentées des
collections de fleurs : le carré des rosiers abrite 440 variétés
de roses anciennes, qui ont permis de créer les 90 variétés
présentées au centre du parterre. Le jardin d’iris expose 260
variétés. Le "parc écologique" a été aménagé en
1938 : il reconstitue des associations végétales de sols et de
plantes, comme par exemple les bois méditerranéens. La rocaille du
jardin alpin réunit 2000 plantes des Alpes mais aussi du Caucase, de l’Himalaya.
Les
galeries
(tél. 01 40 79 30 00, ouvertes 10.00-18.00 sauf mardi, 17.00 en
hiver)
Elles
sont consacrées à la Paléontologie, la Botanique (le bâtiment est
bordé du vieux robinier ou faux acacia planté par Robin en 1601).
Les
serres et le jardin d’hiver
(ouverts 13.00-17.00 sauf mardi, dimanche 10.00-18.00)
Elles
ont été construites en fer en 1833 par Rohaut de Fleury : sur la
demande de Thiers, l ‘architecte polytechnicien conçut des
serres "consistant simplement en une carcasse de fer avec des
surfaces de verre". La résistance du fer, matériau alors peu
utilisé lui permit d’obtenir un bâtiment de grande portée sans
point d’appui. Les serres étaient chauffées par l’ensoleillement
et par un système à vapeur très moderne. Le public les trouva
luxueuses, le verre à vitre étant encore fort cher. Les vitres furent
détruites par les bombardements de 1871. Elles abritent des plantes
australiennes, mexicaines et tropicales.
Le
labyrinthe
Planté
d’essences rares et de vieux arbres comme un cèdre du Liban de 1734,
il a été aménagé en 1640. Jardin charmant, il est couronné par un
petit pavillon de bronze de 1786 qui serait le plus ancien édifice
métallique du monde.
La
ménagerie,
entrée à l’angle de la rue Cuvier et du quai Saint-Bernard ou
entrée dans le jardin
(ouvert 9.00-17.00, 9.00-18.00 en été. Le microzoo : 10.00-12.00
et 13.30-17.30, enfants à partir de 11 ans, tél. 01 44 05 72 72,
groupes 01 44 05 72 31)
Contrairement
à Vincennes,
le zoo a été conçu pour l’étude : on voit les animaux de plus
près. La ménagerie est réputée pour les petits animaux : les
insectes - et même des acariens et des bactéries visibles par
microscope, à partir de 11 ans -, les reptiles (crocodiles, tortues,
serpents), les oiseaux (la volière date de 1888). On y voit aussi des
singes, des fauves, une fosse à ours etc.
Bibliothèque
centrale du Muséum
(tél. 01 44 05 72 03, ouverte 9.00-17.30 sauf dimanche lundi)
Elle
abrite notamment les fameux "vélins du roi", recueils de 6000
peintures de plantes et d’animaux commencées en 1630. Deux murs sont
ornés de fresques de Dufy.
14-
Grande
galerie
de l'évolution du muséum d'histoire naturelle, 57 rue Cuvier
ou 38 rue Geoffroy-Saint-Hilaire (www)
(image www)
(métro Monge ou Jussieu)
(tél. 01 40 79 39 39,
ouverte 10.00-18.00 sauf mardi, nocturne le jeudi jusqu’à 22.00)
(architectes Chemetov
et Huidobro, scénographe René Allio)
L’ancienne
galerie de zoologie de 1877 fut fermée en 1965 à cause du délabrement
de la verrière. Rouverte en 1994, elle est désormais consacrée au
thème de l‘évolution. La grande nef accueille les animaux empaillés
de la savane par un éclairage et des bruissements changeants. Des
espaces d’exposition retracent l'histoire de l'évolution animale.
Médiathèque
du Muséum sur la paléontologie, la botanique, la zoologie (tel. 01
40 79 36 33, ouvert 10-17h sauf mardi, nocturne jeudi 22h).
Pochoirs
de Miss Tic (www)
Miss Tic a
ponctué "Le parcours des Lézarts de la
Bièvre", manifestation datant de juin 2001. Avant que les
nettoyeurs ne fassent disparaître tous les pochoirs de la poétesse des
rues, on peut tenter de les chercher rue Geoffrroy
saint Hilaire, rue Mouffetard, rue
de l'Epée de bois, place Monge, rue Tournefort, rue de l'Arbalète, rue
Daubenton.
15-
Mosquée
de Paris, 1 place
du puits de l'Ermite
(métro Place Monge)
(tel. 01 45 35 97 33, ouvert 9.00-12.00 et 14.00-18.00 sauf vendredi)
(architectes Heubès, Fournez, Mantout, Tranchant de Lunel, 1926)
Ce
premier lieu de culte musulman à Paris fut construit après la
première guerre mondiale en reconnaissance des sacrifices consentis par
les musulmans d'Afrique du nord. Décorés par des artisans marocains
dans un style hispano-mauresque, les bâtiments s'organisent autour de
cours et de charmants jardins : on visite la façade de la
mosquée, le minaret carré, le café…
Le hammam,
39 rue Geoffroy Saint-Hilaire
(tel. 01 43 31 18 14) est décoré de mosaïques traditionnelles.
16-
Restaurant
universitaire, 3
rue Censier
(architecte Henry Pottier, 1965)
La
façade sur rue, orientée au nord ne recevant pas de soleil,
l'architecte a préféré la "fermer pour donner au bâtiment
l'aspect sombre et puissant d'une grotte" (en céramique noire),
l'effet minéral étant accentué par les consoles en béton soulignant
les bouches d'aération. Ainsi l'effet est "saisissant"
lorsqu'on "débouche dans les salles de restaurant noyées de
lumière" arrivant des baies vitrées des autres façades. (En
poursuivant la rue Saint-Hilaire...)
Logements
sociaux, 20 rue Geoffroy Saint-Hilaire
(architectes Jérôme Delaage et Fernand Tsaropoulos,
1981)
Pour
"préserver la structure d'un vieux quartier" et notamment la
petite place, les architectes ont fractionné la façade en plusieurs
volumes : devant, les façades basses en pierre sont "à l'échelle
des constructions mitoyennes". En retrait, la façade-miroir est
précédée d'un parvis qui élargit visuellement la place. Le retrait
"signale l'entrée d'un vaste jardin intérieur, cheminement public
bordé de gradins", qui traverse l'îlot jusqu'à la rue Poliveau.
(Continuer par la rue des
Fossés Saint-Hilaire et tourner à droite sur le boulevard Saint-Marcel...)
17-
Ecole,
66 boulevard Saint-Marcel
(architectes M. Cuminal et R. Lardat, 1938)
Il
s'agit de l'agrandissement de l'école discrète du 19è s située à sa
droite. La comparaison permet de se rendre compte combien les écoles
construites dans les années 1930 sont devenues des "monuments de
quartiers" : ainsi le statut d'équipement collectif se signale par
les grandes ouvertures, la hampe de drapeau. Cependant la construction
n'est pas typique des années 1930 (volumes affirmés, cour visible de
la rue).
Remonter
l'avenue des Gobelins, puis première à gauche...)
18- Logements
sociaux, 5 rue de Valence
(architecte Gérard Thurnauer, 1981)
Pour
rendre la façade "dynamique", l'architecte a utilisé des
duplex en saillie, une façade articulée autour de la colonne des
escaliers, des couleurs qui soulignent les décrochés de volumes
(ci-contre).
(Remonter
la rue Monge...)
19- Gymnase
et logements sociaux, rue des patriarches,
place Bernard Halpern
(architectes Robert Grosjean, Jean-Philippe Pargade
et Gérard Viard, 1984)
Le
"fronton triangulaire rappelle l'ancien marché, le soubassement
bosselé est un clin d'œil à plusieurs constructions du quartier,
notamment rue Lhomond". Le volume très ouvert avec les escaliers,
les coursives au milieu de la percée doivent donner un "aspect
convivial". (Remonter
en longeant l'immeuble à gauche...)
20-
Logements,
12 rue de l'Epée de bois
(architecte Paul
Chemetov, 1967)
Pour
surélever un immeuble en pierre de taille interrompu par la guerre de
14-18, l'architecte a voulu démontrer "de manière ironique et
polémique l'académisme tatillon et l'inutilité de nombreux
règlements architecturaux" : en respectant tous les règlements
des Monuments Historiques (façade en pierre, fenêtres en hauteur, toit
à la Mansart), il en a fait un bâtiment moderne (où il habite)
(ci-contre). (Continuer à
droite par la rue Mouffetard...)
21-
Quartier
de la rue Mouffetard
(métro Cardinal-Lemoine, Place Monge)
Dans
la deuxième moitié du 19è siècle, la percée des grands
axes haussmanniens préserva une
partie du vieux bourg Saint-Médard bâti autour de l'église située au
bas de la rue Mouffetard.
La
place de la Contrescarpe
La
place de la Contrescarpe - terme de fortification désignant la paroi du
fossé, du côté extérieur - fut formée en 1852 à la place d'une
porte de l'enceinte
de Philippe Auguste (qu'on verra rue
Clovis, au n°3). Les maisons
intelligemment restaurées, les rues étroites et escarpées donnent au
quartier de « la Mouffe » une apparence de village en plein
Paris. En partie réservé aux piétons, il est envahi de promeneurs les
soirs d’été. On trouve dans la rue
Mouffetard d'anciennes enseignes
(au n° 122 par exemple, ou rue de l'Estrapade), vestiges de l'époque
où l'on identifiait une maison par son enseigne, avant la numérotation
de 1805. (Juste au nord de
la place de la Contrescarpe, descendre par la rue Lacépède...)
22-
Crèche,
48 rue Lacépède
(architecte Jacques Casanova, 1985)
Les
deux extrémités de l'immeuble, édifiés dans le style traditionnel du
quartier, encadrent des volumes arrondis en retrait -comme un écorché
laissant voir les organes d'un corps (ci-contre).
Au bout de la rue
Lacépède, et au début de la rue Cuvier, la fontaine
Cuvier du 19è s célèbre le zoologiste et paléontologiste. (Avancer
vers Jussieu et tourner à gauche rue des Arènes...)
23-
Arènes
de Lutèce, 49
rue Monge et
rue de Navarre
(métro Cardinal-Lemoine, Jussieu,
Monge)
(ouvert 8.00-22.00 en été,
8.00-17.00 en hiver)
Bien
loin des spectacles de fauves, de gladiateurs et de martyrs chrétiens
ayant justifié leur construction au 1er ou 2ès, ces vestiges
gallo-romains forment un jardin agréable où jouent les enfants et les
boulistes du quartier. Les arènes ont été découvertes à l'occasion
du percement de la rue Monge en 1869. Sur les 35 rangées qui reposaient
en partie sur la pente naturelle, les 6 premières ont été restaurées
en 1918.
(En
remontant par la rue Rollin...)
24- Logement
et agence de publicité, 7 rue Thouin
(architectes Etienne Debré et Jean-Marie Hertig,
1985)
La
façade étant très étroite (8m), les architectes ont cherché à
l'unifier, par le gros pilier de l'escalier d'accès à l'agence, la
grande baie vitrée carrée qui regroupe en une seule ouverture toutes
les fenêtres des chambres.
En passant par la rue
Descartes - à droite au n° 3 dans la rue Clovis se trouve le vestige
de l'ancienne muraille de Philippe-Auguste.
(On peut continuer par la promenade du quartier
latin traditionnel, mais à l'envers)
Architecture
moderne au sud du jardin du Luxembourg
(Départ
RER Luxembourg...)
Musée
de minéralogie,
60 bd Saint-Michel, 6è (www)
(tél. 01 40 51 91 45, ouvert
14.00-17.00 sauf dimanche, lundi ; le samedi 10.00-12.30)
Le
musée fait partie de l'Ecole nationale supérieure des Mines. Il
rassemble tous les minéraux et toutes les roches du monde entier. Sur
les 80 000 échantillons que comprend la collection, 5000 sont
exposés.
25-
Ecole
supérieure de chimie,
13 rue Pierre et Marie Curie
(architectes Germain Debré et Nicolas Kristy, 1930)
Inspirés
par Mallet-Stevens,
les architectes ont construit 50 laboratoires et un jardin botanique sur
le toit. Mais l'accumulation des volumes imbriqués (jusqu'à la
rotonde-signal du dernier étage) et la brique produisent un effet assez
éloigné des maîtres de l'architecture cubique. L'ensemble a été
défiguré par une adjonction marron dans le vide entre les deux
bâtiments.
Musée
Curie, 11 rue
Pierre et Marie Curie (www)
(tél. 01 42 34 67 49, ouvert 13.00-17.00 sauf samedi et dimanche)
L'Institut
Curie propose des visites guidées dans son musée Curie rénové.
Documents, illustrations et instruments de mesure présentent l'histoire
de la radioactivité. Soigneusement préservés, le bureau et le
laboratoire de Marie Curie sont également ouverts au public.
Institut
Océanographique,
195 rue Saint-Jacques
(RER Luxembourg)
(tel. 01 46 33 08 61, ouvert
10.00-12.30 et 13.15-17.30 sauf lundi, le samedi et dimanche de
10.00-17.30)
A
l’emplacement du couvent de la Visitation qu’avait connu Mme de
Sévigné furent édifiés en 1910 l’institut de Géographie et l’institut
d’Océanographie. Fondé par Albert Ier de Monaco, l’institut d’Océanographie
a ouvert en 1978 un centre de la mer et des eaux qui organise de
nombreuses expositions.
(En
continuant à descendre la rue Saint-Jacques, puis à droite au
croisement de la rue des Feuillantines...)
26- Logements,
11 bis rue Pierre Nicole
(architecte E.D., 1981)
Le
dessin -différent à chaque étage- des fenêtres et des volumes, la
façade blanche couverte de "trous et de débordements" sont
un "hommage moderne aux façades exubérantes en céramique du
début du siècle" à la Gaudi ou Lavirotte. Au rez-de-chaussée
une fausse ruine (Gnoc Duong) "crée une surprise au niveau du
piéton"
27-
Val-de-Grâce,
1 place Alphonse-Laveran
(tel. 01 40 51 47 06, visite
de groupe uniquement après accord du conservateur)
(architecte François
Mansart, 1655)
En
1621, Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII, créa le couvent pour les
bénédictines du "Val-Profond" de Bièvres en Essonne. La
construction des bâtiments actuels, dont le style fut influencé par le
baroque italien, date de 1655. Ils sont remarquablement conservé grâce
à l'hôpital militaire qui s'y est installé depuis la Révolution. On
peut visiter aussi l’église consacrée à la Nativité, le cloître
et le musée du Val-de-Grâce consacré à l’histoire du service de
santé de l’armée.
27-
Eglise
consacrée à la nativité,
1 place Alphonse Laveran
(tél. 01 40 51 47 06,
ouvert 9.00-18.00)
Anne
d'Autriche avait fait le vœu "d'élever à Dieu un temple
magnifique s'il lui envoyait un fils". Exaucée seulement 23 ans
plus tard par la naissance du futur Louis XIV en 1638, elle confia la
construction de l’église à François
Mansart. Les travaux furent
achevés en 1669. Le dôme a été construit par Gabriel Le Duc d'après
celui de Saint-Pierre de Rome. L'intérieur est partagé entre baroque
italien et classicisme français : le plan, l’accent mis sur la
peinture, notamment la peinture de la coupole, la conception du
baldaquin empruntée au Bernin sont inspirés par le baroque italien. L’importance
de la sculpture pour le décor de la voûte et des arcades relève du
classicisme français en train de se former : ainsi la sculpture
affirme sa retenue face au lyrisme italien.
28-
Ancienne
Abbaye de Port-Royal,
123-125 boulevard de Port-Royal, 14è
Ce
fut d'abord un couvent, acquis en 1625 par l'abbaye janséniste de
Port-Royal des champs (vallée de Chevreuse). Il en subsiste le cloître
et l'église (ouverts le dimanche, dans la maternité de Port-Royal).
Son plan simple, ses boiseries murales sont empreints de la rigueur
morale prônée par les jansénistes, pour qui "plus on ôte aux
sens, plus on donne à l'esprit". A partir de 1625, l'abbaye
devint un foyer du jansénisme, doctrine chrétienne inspirée de
Saint-Augustin (l'homme est incapable de mériter son salut,
toute-puissance de la grâce divine), condamnée par le pape et par les
Jésuites, qui faisaient place au libre-arbitre et aux mérites de
l'homme. Port-Royal devint un centre intellectuel brillant après la
paix de 1669 (séjours du philosophe Pascal). Mais la persécution
reprit en 1679 à cause de leur hostilité à l'absolutisme de Louis XIV.
Fermé en 1790, prison sous la Révolution, le couvent est devenu
ensuite "hôpital de la maternité".
Les
jardins
de l'Observatoire,
6è
(Jardins Cavelier-de-la-Salle et Marco-Polo, avenue de l'Observatoire)
Au
12è siècle, saint Louis installa ici des moines chartreux, qui
embellirent peu à peu ce domaine couvert de bois et de vignes. Le
jardin devint même en partie public, sauf pour les femmes. Après
l'expulsion des moines en 1790, le domaine fut en partie rattaché au
jardin du Luxembourg. Sous le premier Empire, Chalgrin
dessina la perspective reliant l'Observatoire et le palais du
Luxembourg, alors en plein réaménagement.
Ces
agréables jardins ombragés et ornés de statues abritent la fontaine
des Quatre-Parties-du-Monde (29),
œuvre collective réalisée en 1874 sur des plans de Davioud.
Les quatre allégories féminines en bronze ont été créées par
Carpeaux.
(A
"gauche"...)
30-
Institut
d'art et d'archéologie,
3 rue Michelet, 6è
(architecte Paul Bigot, 1927)
Opposé
aux réalisations du mouvement d'architecture
moderne, l'architecte a utilisé de nombreux éléments de décoration
dans un monumental palais de béton recouvert de briques. Dans une
démarche "historiciste" éclectique, il a mélangé des
créneaux néo-mauresques, des lucarnes médiévales, des colonnes
babyloniennes.
Extension
de la faculté de pharmacie,
63 rue d'Assas, 6è, visible de la rue Michelet
(architectes Pierre Sirvin et Camille Clouzeau, 1966)
Influencés
par l'architecte américain Louis Kahn, les architectes ont voulu
construire des formes modernes, mais en restant en affinité avec les
bâtiments existants. Ainsi ils ont utilisé le même matériau (la
brique) et ont donné une monumentalité comparable à l'extension en
groupant par deux les étages. Les vitres noires, neutres, facilitent la
liaison
Musée
Zadkine, 100 bis
rue d'Assas, 6è (www)
(métro Vavin, Port-Royal) (tel. 01 43 26 91 90,
ouvert 10.00-17.30 sauf lundi)
Le
musée a été aménagé dans une petite maison verdoyante et paisible
où le sculpteur travailla de 1928 à sa mort en 1967. D'origine russe,
Ossip Zadkine était arrivé à Paris en 1909. Léguées par la veuve de
l'artiste, une centaine d'œuvres sont exposées, des sculptures
cubistes aux statues expressionnistes et abstraites.
Jardin
du Luxembourg,
6è
(ouvert 7.30-21.30 en été, 8.15-17.00
en hiver)
Ce
faubourg situé hors de la cité de Lutèce gallo-romaine était
appelée Lucotitius - d'où le diminutif de Luco
que donnent au jardin du Luxembourg ses habitués. Avant le 17è
siècle, il y eut là d'abord un château de Vauvert puis un couvent de
chartreux. Créé en 1617 pour Marie de Médicis qui fit construire le
palais "du Luxembourg" à la mort de son époux Henri IV, le
jardin fut ouvert au public en 1778. Sous la Révolution, le jardin
s'agrandit des terrains du couvent des chartreux voisins, qui avaient
été nationalisés, et s'étendit vers l'Observatoire. Il fut
agrémenté de sa balustrade, de son bassin et du jardin anglais sous
Napoléon. Cependant, c'est seulement dans les années 1820 que le
public put profiter du jardin public, lorsque le futur Louis XVIII en
devint propriétaire. Contre un modique droit d'entrée, les promeneurs
pouvaient se désaltérer de café, de lait et se nourrir des fruits du
verger. De nos jours, les visiteurs se côtoient harmonieusement :
étudiants discutant ou lisant sur les chaises en fer disséminées,
sportifs jouant au tennis, habitués réunis autour des jeux d'échec,
passants retenus par le kiosque à musique, enfants du quartier ravis
par les poneys, les manèges et les voiliers… L'apiculteur
du rucher du Luxembourg dispense des cours une fois par semaine et vend
le miel des 60 000 abeilles fin septembre à l'Orangerie du
Luxembourg… (tel. 01 45 42 29 08)
(On peut continuer
vers la Seine, avec la promenade
du 6è prise à l'envers...)
(Ou vers le 14è
arrondissement pour le quartier
Vavin, art nouveau et art déco...)
Associations
du 5è
Mairie
du 5è
Jean Tibéri (DVD), 21 place du Panthéon, 75 231
Paris cedex 05, métro Luxembourg, tel. 01 43 29 21 75
Chiffres
du 5è
Statistiques du recensement de
1990
Sondage de l'INSEE au 1/4 |
Chiffres
du 5è |
Chiffres
de Paris |
Chiffres
de l'agglomération parisienne |
Population
totale |
61
223 |
2
151 245 |
9 316 656 |
Population par
âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans |
16,2
39,1
24,4
11,9
8,4 |
18,6
35,9
24,7
12,2
8,5 |
25,5
33,8
24,7
10,2
5,7 |
Familles
(couples et enfants)
dont enfants
Personnes habitant seules (en %
des ménages)
Nombre de personnes par ménage |
36
692
11 868
55,8
1,76 |
1
423 932
491 292
49,8
1,92 |
7
486 068
2 920 272
33,2
2,41 |
Taux d'activité
(en %)
dont chômeurs |
58,4
7,5 |
60,9
9,7 |
62,5
9 |
Catégories
socio-professionnelles des
ménages
(selon personne de référence) (en %)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres (élèves, étudiants,
"au foyer") |
0
5,5
31,9
12
10,2
5,1
21,1
14,1 |
0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4 |
0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0 |
Statut
d'occupation du logement
par les
ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement
Logements sans confort
___ (sans salle de bain ni WC
intérieurs) |
29,2
57,4
13,3
7,8 |
28,3
63,0
8,7
8,1 |
40,2
54,0
5,8
3,9 |
Ménages ne disposant
pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
___ (même commune pour
l'agglomération) |
55,3
74,7 |
53,7
72,9 |
34,5
33,9 |
Sites
internet du 5è
Le
Paris de Philippe Auguste
: remarquable site sur la vie de la
ville, les métiers, la muraille etc.
|