Au
nord des Grands boulevards
Petite
histoire du quartier
(boulevards de Bonne Nouvelle, Saint Denis, Saint-Martin)
Après les
victoires de 1670, la défense de Paris étant reportée aux frontières
du pays, Louis XIV décida de remplacer les enceintes
de Charles V et de Louis XIII par une promenade plantée (les victoires
de Louis XIV sont commémorées par les deux
arcs de triomphe des
portes Saint-Martin et Saint-Denis). Les boulevards sont alors devenus
un lieu de plaisirs et de flânerie pour les Parisiens qui
fréquentaient les théâtres de vaudeville, les cafés, les grands
hôtels particuliers décorés de cariatides
et de statues, les passages couverts, puis les premiers cinémas (le
Grand Rex, le Max Linder Panorama).
Le
boulevard Poissonnière
(Début métro rue Montmartre...)
Au n° 24, le cinéma Max Linder
Panorama (tel. 01 48 24 00 47, www)
A gauche rue Rougemont, on voit le grand bâtiment de la fin du 19è s
de la BNP situé au 14-20 rue Bergère.
1-
Cinéma Rex, 1 boulevard Poissonnière, 2è
(www)
(métro Bonne Nouvelle) (tel. 01 36 68 70 23)
(architectes André Bluysen, John Eberson, Jacques Haïk, 1931)
Construite
en 1931, c'est la plus ancienne salle de cinéma de Paris. La cabine de
projection se trouve dans l'encorbellement de la rue Poissonnière. La
lanterne de l'angle est en fait seulement un treillis sur lequel a été
projeté du ciment. Le cinéma a été inscrit à l'inventaire des monuments
historiques en 1981. Le cinéma est surtout connu pour sa
décoration intérieure. Spécialisés dans les "salles
atmosphériques" les architectes ont construit aux Etats-Unis plus
de 400 décors de cités fantasmatiques sous des ciels nuageux ou
étoilés. Ici, la grande salle de 3300 places a été décorée par une
ville "hispano-antique" en relief. Des jeux d'eau animent la
grande salle chaque année à Noël.
Les
étoiles du Rex
(www)
(tel. 08 36 68 05 96)
Un
parcours de 40 minutes est proposé derrière le grand écran, dans
les coulisses et les espaces techniques du cinéma. Réalisé par
l'agence de Cité-Cinés et par le scénographe Pascal Mazoyer, il
évoque les métiers et les trucages du cinéma de façon interactive et
ludique. Le visiteur devient peu
à peu le figurant d'un tournage avant d'être projeté dans un extrait
de film, dont il pourra acheter la cassette vidéo.
(Prendre
la rue en face...)
Rue du
Faubourg Poissonnière
: ancienne voie d'approvisionnement des Halles en poisson provenant des
ports du nord, l'ancien chemin de la marée est bordé de
quelques hôtels
particuliers.
2-
Central téléphonique, 17
rue du Faubourg Poissonnière
(architecte François
Le Coeur, 1912)
Le
bâtiment en brique se veut strictement fonctionnel, sans aucune
décoration. "L'édifice est monumental et industriel, il se
contente de l'être". (Juste
derrière, par la rue Bergère et à droite...)
Eglise
Saint-Eugène, 6
rue Ste-Cécile et rue du Conservatoire, 9è
(métro Bonne Nouvelle)
Construite
en 1855 par Louis-Auguste Boileau, c'est un exemple du style éclectique
typique du 19è siècle, empruntant aux diverses traditions
architecturales sans en inventer de nouvelles. Les structures sont en
fonte, mais la forme est néo-gothique et les décorations intérieures
sont "polychromes". (Poursuivre
la rue du Conservatoire, puis à droite la rue Richer jusqu'à la rue d'Hauteville...)
3-
Crèche de 60 berceaux, 53
rue d'Hauteville
(dans la cour)
(architectes Marc Beri et Philippe Gazeau, 1988)
Surtout
préoccupée de façades, l'architecture parisienne s'est peu
intéressée aux cœurs d'îlots, remplis de bric et de broc. Là, les
architectes ont voulu faire un "bâtiment amical et lumineux",
qui "jaillit du sol en lançant de grandes lames dynamiques",
en brique par affinité avec les ateliers industriels voisins. La
distribution des espaces intérieurs dépend de leur luminosité
(lumière tamisée pour les "alvéoles de sommeil" au sud)
(ci-contre à droite)
En
face, au n° 58, l'hôtel
de Bourrienne
de 1788 est orné d'un riche décor antiquisant de style Directoire. Une
entreprise de fonderie de caractères typographiques se trouve au fond
du jardin (ouvert vendredi samedi dimanche 13.00-19.00 de juillet à
octobre, sinon sur RV au 01 47 70 51 14).
(Poursuivre
la rue d'Hauteville...)
4-
La rue de Paradis
C'était
le haut lieu à Paris du cristal, de la porcelaine et de la faïence :
on y trouvait jusque 2003 les bâtiments parisiens de Baccarat, cristallerie
lorraine distinguée en 1828 par le roi
Charles X, mais aussi la Cité des Arts de la table. Situés au n° 30,
ces nouveaux bâtiments cachés par l'ancienne façade regroupent les
grands noms de la porcelaine et de la cristallerie. Cette présence est
due à la proximité de la gare de l'Est, où parvenaient (et
parviennent encore) les productions des manufactures de Lorraine.
(nouveau)
Pinacothèque (ex musée de Baccarat), 30 bis rue de
Paradis (www)
(métro
Poissonnière, Gare de l'Est) (tél. 01 53 34 06 70, ouvert 10.00-19.00,
lundis et vendredis jusqu'à 22.30)
L'ancien bâtiment de
1857 qui abritait le musée et la
boutique Baccarat accueille depuis l'automne 2003 la Pinacothèque
de Paris, partie prenante d'un réseau privé de lieux culturels
d'expositions (la première étant consacrée à Picasso
intime, avant des travaux de réaménagement et une réouverture
fin 2004).
Au
n° 18, un ancien magasin de faïences est recouvert de tableaux de
céramiques (ci-contre)
(Descendre par la
rue d'en face, rue Martel et tourner à gauche rue des Petites-Ecuries...)
Reconversion
d'une imprimerie, 9 rue des Petites-Ecuries
(métro Château-d'eau) (architecte Jean-Jacques Ory, 1980)
Les
deux nouveaux étages blancs, au rythme composite, "rachètent
l'austérité industrielle de l'ancien premier étage en brique".
Les bow-windows
et les carrelages blancs "se répandent vers le bas, comme des
pansements qui accrochent les deux architectures entre elles".
Tourner
à droite rue du Faubourg Saint-Denis. Juste à droite, au n° 63,
s'ouvre la cour
des Petites-Ecuries
: la brasserie
Flo a
conservé son décor de 1910 (5).
Reprendre la rue du faubourg Saint-Denis. (Un
peu plus loin à gauche s'ouvre le passage Brady...)(Auparavant, on peut
s'arrêter au bout de la rue, pour...)
Les
deux Arcs de Triomphe
(métro
Strasbourg-Saint-Denis)
Les
deux arcs de triomphe décidés par Louis XIV commémorent ses victoires
: à partir de 1670, le renforcement des frontières du nord-est de la
France permit la suppression des fortifications entourant Paris.
Remplacées alors par une promenade, leur emprise s'est transformée en
"grands boulevards" au 19è siècle. Marquant symboliquement
l'entrée du Paris du 17è, ces deux portes triomphales n'avaient qu'une
fonction décorative. Les sculptures et bas-reliefs célébraient le roi
en tant que chef de guerre.
6-
La porte
Saint-Denis a été érigée en 1672 par Blondel,
aux frais de la Ville. Les côtés ont été percés de petites
ouvertures pour faciliter la circulation, contrairement à la volonté
de l'architecte. Le bas-relief de la façade sud représente le passage
du Rhin et des figures allégoriques du Rhin et de la Hollande vaincus
(sous les traits d'une femme affligée). Sur la façade nord, le roi met
au pas la ville de Maastricht.
La
porte Saint-Martin a
été édifiée par la Ville en 1674. Une inscription en latin au sommet
de la façade sud le rappelle : "A Louis le Grand pour avoir vaincu
les armées allemande, espagnole et hollandaise : le prévôt des
marchands et les échevins de Paris". Les deux bas-reliefs de la
façade sud représentent la prise de Besançon et Louis XIV en train
d'écraser le symbole de la Triple-Alliance en Hercule nu. Au nord c'est
la prise de Limbourg et la défaite des Allemands.
7-
Musée de l'éventail-atelier Hoguet, 2 boulevard de
Strasbourg
(métro Strasbourg
Saint-Denis) (tel. 01 42 08 19 89, ouvert 14.00-17.00 le mardi
sauf en août)
Occupant
un salon d'exposition en noyer conçu pour l'exposition universelle de
1867, le musée rassemble 400 éventails datant du 18è siècle à nos
jours. Les anciens ateliers Hoguet ont trouvé cette solution du musée
en 1993 pour éviter leur disparition. Mais les ateliers produisent ou
restaurent encore 300 à 400 éventails par an pour la haute couture ou
le théâtre.
8-
Passage Brady, 46 Faubourg
Saint-Denis
(métro Strasbourg Saint-Denis, Château
d'eau)
Construit
en 1828, le passage couvert était d'abord spécialisé dans le textile.
Depuis les années 1970-1980, il s'est orienté vers les commerces
indiens et pakistanais : restaurants, épiceries, coiffeurs animent le
passage de musique et d'effluves indiens. En raison de la dégradation
des lieux, la municipalité a engagé un programme de réhabilitation
incitatif en direction des propriétaires.
En poursuivant le passage,
on arrive au Splendid
; un peu plus haut se trouve le Passage du Marché.
On rencontre dans le quartier de nombreux coiffeurs spécialisés dans
les chevelures africaines.
De
part et d'autre du canal Saint-Martin : de la gare de l'Est à
République
(Début
gare de l'Est. Incursion à gauche de la gare en poursuivant la rue du 8
mai 1945...)
Marché
Saint-Quentin, 85 bis boulevard Magenta et à l'angle de la rue
de Chabrol
Il
est construit en briques roses traversées d'arcades en fonte verte. Le
cœur du marché a un air de place de village.
(Juste
à droite...)
(Nouveau)
9- Couvent
des Récollets, Maison de l'architecture, 148 rue du
Faubourg Saint-Martin,
www
(métro Gare de l'est) (tél.
01 42 08 19 89)
Le
couvent fut fondé au début du 17è siècle par Marie de Médicis pour
abriter un ordre mendiant. Devenu un hôpital au 19è siècle, le
cloître fut à moitié détruit en 1926 lors de l'extension de la gare
de l'Est, puis fermé en 1968 en raison de sa vétusté. Propriété de
l'Etat (ministère de l'Equipement), une partie du terrain fut utilisée en 1973 pour créer une
extension de l'hôpital Saint-Louis, puis pour créer l'école
d'architecture Paris-Villemin en 1983 (transférée en 2001 à l'école
d'architecture Paris Val-de-Seine,
www). En 1991 s'installèrent une
trentaine d'artistes, les "Anges des Recollets", expulsés manu
militari en 1992 à la suite d'un incendie. En 2004, après plusieurs
années d'incertitudes, le projet culturel s'avère être une toute
nouvelle Maison de l'architecture créée à l'initiative de l'Ordre des
architectes d'Ile-de-France et réhabilitée
par Karine Chartier et Thomas Corbasson pour la régie immobilière de la
Ville de Paris. Les architectes ont pris le parti de conserver les
traces des affectations passées, comme par exemple les fresques
réalisées par les collectifs d'artistes (voir
aussi photo ci-dessous
à droite de la gare de l'est).
10-
Gare de l'est
Construite
sous le second Empire, la gare a été agrandie dans les années 1920 par
Bernaut qui a brodé sur le patron de la halle initiale : le béton a
été recouvert de pierre de Bourgogne,
les entrées latérales sont ornées de fers forgés, de verrières et
de marquises
inspirés de l'Art nouveau nordique. La façade ancienne, dans l'axe du
boulevard de Strasbourg, ne forme plus que l'aile gauche de la nouvelle
gare. Il en subsiste
aussi l'escalier menant à la gare (ferronneries et lanternes), la
mosaïque au sol en "corbeille de fleur".
Sur la façade se dressent deux statues symbolisant Strasbourg et
Verdun. Dans la cour de l'aile gauche, un grand tableau illustre le
départ pour le front des conscrits de la Grande guerre
(ci-dessus à gauche).
Le
quartier de la gare de l'Est a traditionnellement été
le quartier alsacien et lorrain de la capitale (comme Montparnasse est
le quartier des Bretons). En témoignent les nombreuses brasseries, les
noms des rues, la rue de Paradis spécialisée dans la cristallerie
lorraine…
11-
Jardin Villemin, 8 rue des
Récollets
(entrée aussi en face
de la gare de l'Est)
Ancien
jardin du couvent ouvert en 1977, ce jardin a fait l'objet de plusieurs
années de polémiques : une partie du jardin avait été cédée par la
mairie de Paris à un promoteur immobilier, mais les riverains ont
bloqué le chantier et en 1991 le tribunal administratif a annulé les
permis de construire contestés. Depuis la mairie de Paris a un peu
agrandi le jardin qui s'ouvre sur le canal Saint-Martin. Les abords sont
en train d'être bâtis. (On
peut traverser le canal Saint-Martin, ou faire une incursion rue Louis
Blanc...)
(Incursion
: remonter la rue du Faubourg Saint-Martin jusqu'au croisement avec la
rue Louis Blanc...)
12- Conseil
des Prud'hommes de Paris, 27 rue Louis Blanc
(métro Louis Blanc)
(architecte Jacques-Henri Baju, 1990)
L'architecte
a voulu faire de ce lieu de la conciliation des conflits professionnels,
un "monument public" (monumentalité de la grande façade :
verrière inclinée vers le ciel, matériaux solides comme le marbre
gris-bleu et le granit vert) "ouvert" : la façade
transparente est une "vitrine de la justice en train de se
rendre". L'architecte a aussi réalisé l'aménagement intérieur
et le mobilier
(Tourner
à droite vers le canal Saint-Martin, que l'on traverse...)
13- Foyer
de personnes âgées et école maternelle, 126 quai de
Jemmapes
(architecte Michel Duplay, 1985)
"Réinterprétant
de façon contemporaine l'architecture parisienne", l'architecte
utilise des bow-windows (qui forment des jardins d'hiver pour les
personnes âgées et des serres pour les classes maternelles), des
matériaux "renouant avec l'esprit de la place des Vosges"
(béton blanc, zinc gris-bleu et briques roses) et avec les ateliers
voisins : par exemple l'atelier de fabrication d'agendas en brique
situé juste avant au n° 130.
Canal
Saint-Martin
Décidé
par Napoléon pour approvisionner Paris en eau potable, le canal
Saint-Martin fut creusé en 1825 dans le prolongement du canal de
l'Ourcq. Les anciennes tanneries, papeteries et fabriques de faïences
ont façonné un quartier populaire évoqué dans le film Hôtel
du Nord de Marcel Carné. Au début des années 1970, un
projet fut élaboré pour le couvrir totalement afin d'en faire une
autoroute traversant Paris. La mobilisation des riverains et
l'intervention d'André Malraux eurent raison du projet. Aujourd'hui le
canal est devenu un lieu de promenade pédestre et cycliste, notamment
le dimanche. Il est ponctué de ponts tournants (rue Dieu), de passages
à dos d'âne, et de 9 écluses qui font attendre les péniches venant
du Port de l'Arsenal ou de la Villette.
14-
Hôtel du Nord, 102 quai de
Jemmapes
(métro Gare de l'Est)
De
l'hôtel original, il ne reste en fait que la façade, l'intérieur
ayant été totalement rénové. En 2005, l'hôtel a réouvert en tant
qu'hôtel et café. Le film de Marcel Carné, et la
réplique d'Arletty ("Atmosphère..."), ont été tournés en
studio.
(Petite
incursion en retraversant le canal vers...)
15- Groupe
scolaire, 10 rue de Marseille
(métro Bonsergent)
(architectes Lionel et Daniel Brandon, 1939)
La
deuxième vague d'établissements scolaires (après les écoles Jules
Ferry de la fin du 19è s) sont construits comme des "monuments de
quartier" aux volumes nettement affirmés rompant avec les
immeubles voisins. Pour améliorer la ville, la cour devient visible de
la rue (pour apporter air et verdure), les finitions sont soignées :
briques décoratives (la structure étant en béton
armé), terrasse à tonnelle
(construction circulaire sur laquelle on fait grimper des plantes),
porte en ferronnerie.
(Tourner
à gauche dans /ou reprendre la rue de la Grange-aux-Belles...)
Au
n° 12 de la Grange-aux-Belles, la chapelle
Saint-Louis
est en mauvais état, mais elle peut être visitée (tous les jours
de 14.00 à 17.00, sauf le samedi).
Le
squat de la Grange aux
Belles, 31 rue de la Grange aux Belles (www)
Dans un immeuble
désaffecté, une quinzaine d'artistes avaient installé leurs ateliers
depuis 1995. Ils proposaient une galerie d'exposition (Parisquart), une
bibliothèque, de nombreuses décorations de mosaïque etc. Ils ont
été délogés au printemps 2000.
16-
Hôpital Saint-Louis,
2 place du Docteur-Alfred-Fournier
ou 16 rue de la
Grange-aux-Belles (www)
(métro Goncourt, Colonel Fabien)
On
peut entrer par la place du Docteur-Alfred-Fournier. Après avoir
traversé le quadrilatère ancien, on atteint les bâtiments modernes.
Commandé par Henri IV en 1607, à la même époque que la place
Dauphine ou la place des
Vosges, l'hôpital Saint-Louis est l'une des premières
constructions classiques. Formé de pierre blanche, de briques rouges et
d'ardoise bleue, c'est un grand quadrilatère ponctué de pavillons
centraux et de pavillons d'angles. Il fut édifié à l'extérieur de
l'enceinte de Paris pour isoler les malades atteints de la peste.
Classé monument
historique, l'hôpital a bénéficié de grands travaux pour sa
restauration. Celle des jardins est en cours. Légèrement enterré dans
l'ancien cimetière des pestiférés pour ne pas faire d'ombre à son
vénérable voisin, le nouvel hôpital a repris ses couleurs rose et
blanc. Le hall d'entrée monumental est décoré de compositions
contemporaines : des mats-luminaires multicolores
(de Rougemont), une fontaine en
cristal (Blondel) un
vitrail (Grataloup) (architectes
Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut, 1989). C'est à l'hôpital
Saint-Louis qu'a pris naissance la dermatologie à la fin du 19è
siècle. En témoigne encore le musée des maladies de la peau.
Musée
des moulages
de maladies
de peau, 2 place du Docteur-Alfred-Fournier
(métro Goncourt, Colonel Fabien)
(tél. 01 42 49 99 15,
visite du lundi au vendredi sur RV)
C'est
à l'hôpital Saint-Louis qu'est née la dermatologie à la fin du 19è
siècle. En 1865, un médecin de l'hôpital décida de créer un musée
des maladies de la peau. L'hôpital chargea un artiste de confectionner
des moulages en cire, plus utiles pour les étudiants que les dessins
habituels. C'est ici que ce tint, en 1889, le premier congrès
international de dermatologie. Les moulages ont été utilisés jusqu'à
1960. Le musée parfois inquiétant témoigne des progrès empiriques
effectués par la recherche médicale.
(On
peut poursuivre au nord vers la place du colonel
Fabien et vers le parc des Buttes-Chaumont...)
(Tourner
à droite...) Au
carrefour avec la rue Juliette Dodu, plusieurs fenêtres sont murées.
(Continuer rue Saint-Maur. Une incursion possible à gauche, mais la
cour est en général fermée...)
Reconversion
d'un lavoir en 14 logements particuliers, 8 bis rue du Buisson
Saint-Louis
(architecte Bernard Kohn, 1984)
Le
projet a été mené en collaboration avec un groupe de familles ayant
acquis un ancien lavoir situé au fond d'une cour et dont il fallait
conserver la structure en bois. Voulant "éviter de construire une
sorte de phalanstère isolé", le bâtiment a été recomposé
autour d'un passage intérieur (qui relie les rues du Buisson
Saint-Louis et du Faubourg du Temple), sur lequel ouvrent les logements
et les espaces communs (salles de jeux...).
(Au
croisement avec la rue du Faubourg du Temple...)
17- Logements,
176 rue Saint-Maur, 11è
(métro Goncourt)
(architecte Lucien Lambion?, vers 1929)
Situé
en promontoire au flanc des hauteurs de Belleville, l'immeuble a été
conçu comme un poste d'observation : toutes les fenêtres sont en
bow-windows aux formes variées
(Maison
de convalescence, 18-20
rue de l'Orillon, 11è
: bâtiment moderne intéressant)
(Tourner
à droite rue de la Fontaine-au-Roi...)
18-
Ecole d'enseignement tertiaire,
8 bis rue de la Fontaine-au-Roi, 11è
(architectes Loïc Jauvin et Thierry Wiet, 1991)
Les
architectes ont voulu insérer le bâtiment public dans le quartier à
dominante résidentielle de façon à la fois "contemporaine et
discrète". Pour cela, les "coursives" (couloirs dans les
bateaux, balcons ici) de la façade reprennent l'alignement des façades
voisines, tandis que la façade est incurvée. Cet effet de tension,
"comme un arc et sa corde" est accentué par les garde-corps
(rebords) en câbles métalliques de marine. Le demi-cylindre blanc que
l'on voit au milieu de la façade contient les escaliers. C'est aussi le
noyau sur lequel sont accrochés les plateaux (planchers) des salles de
cours, qui sortent en façade sous forme d'une arête fine entourée
d'aluminium. Ces plateaux sont libres, c'est-à-dire que l'on peut les
aménager comme on veut
Au
débouché avec la rue du Faubourg du Temple : au n° 37, la façade
géométrique Art Déco du palais des Glaces (devenu un théâtre) est
formée d'arabesques en petits carreaux, d'un éléphant couché sur un
bas-relief.
Au croisement avec
le boulevard Jules Ferry s'est installé un long square
(19), orné
de la statue de la Grisette : jeune couturière autour de 1830, la
capeline accrochée à son bras, elle présente son tablier plein de
fleurs. En face, le buste du comédien Frédérick Lemaître : celui-ci
triomphait dans les mélodrames des théâtres du boulevard du Temple,
ce "boulevard du crime" évoqué dans les Enfants
du Paradis. Le film de Marcel Carné se déroule au début du
19è siècle. Le boulevard fut remplacé en partie par la place de la
République à l'époque d'Haussmann
Place
de la République
Napoléon
III remplaça la "lanterne magique" de Daguerre par la caserne
Vérines, sentinelle aux portes du Paris populaire et réfractaire (à
droite en arrivant de la rue du Faubourg du Temple). Gabriel
Davioud dut construire en face, dans le même style, les grands Magasins
réunis (1868, aujourd'hui occupés par Habitat, Go Sport) ; mais
il aéra le classique rideau de pierre par de grandes vitrines rythmées
de pilastres
qui s'élancent jusqu'au 2è étage.
Au milieu de la place, domine depuis 1884 la République de bronze,
coiffée pour la première fois du bonnet phrygien. Elle tient un rameau
d'olivier et les Droits de l'homme. A ses pieds siègent la Liberté,
l'Egalité, la Fraternité ; le peuple léonin campe devant l'urne du
suffrage universel.
(Continuer
par le boulevard
Richard-Lenoir et le 11è arrondissement...)
Associations
du 10è
Mairie
du 10è
Tony Dreyfus (PS), 72 rue du
Faubourg Saint-Martin, 75 475 Paris cedex 10, métro Château-d'eau,
tel. 01 53 72 10 10
Chiffres
du 10è
Statistiques du
recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4 |
Chiffres
du 10è |
Chiffres
de Paris |
Chiffres
de l'agglomération parisienne |
Population
totale |
90
120 |
2
151 245 |
9
316 656 |
Population
par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans |
19,1
39,6
23,8
10,4
7,1 |
18,6
35,9
24,7
12,2
8,5 |
25,5
33,8
24,7
10,2
5,7 |
Familles
(couples et enfants)
dont enfants
Personnes habitant seules (en % des ménages)
Nombre de personnes par ménage |
59
912
20 552
48,4
1,95 |
1
423 932
491 292
49,8
1,92 |
7
486 068
2 920 272
33,2
2,41 |
Taux
d'activité (en %)
dont chômeurs |
64,6
11,9 |
60,9
9,7 |
62,5
9 |
Catégories
socio-professionnelles des
ménages (selon personne de référence) (en %)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres (élèves, étudiants, "au foyer") |
0
6
18,9
14,2
15,2
16,4
21,1
8,2 |
0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4 |
0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0 |
Statut
d'occupation du logement
par les ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement
Logements sans confort
___ (sans salle de bain ni WC intérieurs) |
30,3
60,2
9,5
12,8 |
28,3
63,0
8,7
8,1 |
40,2
54,0
5,8
3,9 |
Ménages ne
disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
___ (même commune pour l'agglomération) |
61,9
75,3 |
53,7
72,9 |
34,5
33,9 |
Sites
internet du 10è |