Ordre _
dorique _
ionique _
corinthien _
colossal _
Palladien _
Pergola _

Ordre : système de formes et de proportions qui définissent un style architectural. La colonne est l'élément le plus important car elle définit les proportions générales (rapport entre la hauteur et la largeur, définie par le demi-diamètre de la colonne, ou module). On reconnaît l'ordre par la forme des chapiteaux.
L'Antiquité grecque a connu trois ordres :

- Ordre dorique : c'est l'ordre le plus ancien, le plus simple, le plus "masculin". La colonne, massive, n'a pas de base, le chapiteau est lisse et simple.
- Ordre ionique : la colonne est plus élancée, le chapiteau est décoré de volutes en forme de cornes de bélier qui évoquent des cheveux féminins.
- Ordre corinthien : diffusé à l'époque hellénistique (de la mort d'Alexandre à la conquête romaine), et repris abondamment par les Romains, il est une variété plus ornée de l'ordre ionique. On le reconnaît facilement grâce aux feuilles d'acanthe de son chapiteau (exemple Assemblée nationale).

Les Etrusques ont utilisé un dorique plus lourd ("ordre toscan"), les Romains ont inventé l'ordre composite (superposition des volutes ioniques et des acanthes). Les ordres antiques ont été librement interprétés au Moyen Age : les chapiteaux romans sont décorés de feuillages, d'oiseaux et de personnages, les chapiteaux gothiques sont ornés de feuillages denses qui se confondent avec les nervures des voûtes. Les formes antiques sont redécouvertes par la Renaissance grâce aux travaux archéologiques et aux traductions de Vitruve. L'Europe des 16è, 17è et 18è siècle a pratiqué l'ordre colossal.

- Ordre colossal : cet ordre créé au 16è siècle est caractérisé par une grande hauteur des colonnes (ou des pilastres), qui correspondent à deux étages. Au dessus de la corniche se trouve un attique. L'ordre colossal a été utilisé par Palladio, par les architectes de Chantilly, d'Ecouen. A Paris, il est visible sur la colonnade du Louvre et sur les palais de Gabriel place de la Concorde.

Palladien : de Palladio, architecte italien du 16è s. (1508-1580). Il a influencé toute l'architecture néo-classique du 17è et 18è s. grâce à sa réactualisation des formes antiques (colonnes, frontons...). Cependant il a évité la simple copie pour garder l'équilibre et l'harmonie d'ensemble tout en ajoutant un agencement des pleins et des vides qui lui est propre. Il s'est adapté aux besoins de la classe dominante de l'époque (la répartition des parties réservées aux maîtres et des parties domestiques) et a organisé ses constructions en fonction du site : les "villas surgissent dans le paysage telles des "fabriques conçues par un peintre humaniste" (Chastel). Il a construit surtout des villas, des palais (à Vicence), des églises (Venise), des théâtres.

Pergola : petite construction de jardin faite de poutres horizontales en forme de toiture, soutenues par des colonnes, qui sert de support à des plantes grimpantes.

Péristyle : colonnade entourant la cour intérieure d'un édifice, ou disposée autour d'un bâtiment (exemple sur la façade de l'Assemblée nationale, de la Madeleine).

Pignon : sommet triangulaire du mur situé sous le toit pentu d'une maison.

Pilastre : pilier ou colonne plate engagée dans un mur et formant une légère saillie.

Pinacle : dans l'architecture gothique, sommet souvent élancé et ajouré, qui sert à accentuer la résistance des contreforts.

Plateaux libres : espace intérieur que les habitants ou les employés peuvent aménager à leur guise, grâce aux structures modernes de béton qui évitent les murs porteurs (voir principes du mouvement moderne).

Portique : galerie ouverte soutenue par deux rangées de colonnes, ou par un mur et une rangée de colonnes (exemple du palais Bourbon, du Panthéon). Par extension, le terme désigne aussi une poutre horizontale soutenue à ses extrémités par deux poteaux verticaux.