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Les places royales du 17è siècle : Dauphine, Vendôme, place des Victoires

Ile de la cité
Elle a abrité le pouvoir -royal, judiciaire et religieux- depuis le 3è-5è siècle, mais la cité médiévale a été rasée par
Haussmann à la fin du 19è.

1-
La Sainte Chapelle, 6 bd du Palais (www)
à l'intérieur du palais de Justice, d'où le contrôle d'identité
(métro Cité) (visites-conférences au 01 53 40 60 97, ouvert tous les jours 9.30-18.00 du 1er mars au 31 octobre, et 9.00-17.00 du 1er novembre au 28 février)
C
e joyau de l'architecture gothique du 13è siècle est aujourd'hui accolé aux murs austères du palais de Justice. La Sainte Chapelle a été construite par saint Louis en 1248 pour accueillir la Couronne d'épine du Christ et un fragment de sa croix (aujourd'hui à Notre-Dame). Pour acheter ces reliques à son cousin l'Empereur de Constantinople et pour confectionner leur châsse (coffre étincelant de pierreries, fondu pendant la Révolution), le roi de France a dépensé deux fois et demi le coût de la construction de la Sainte-Chapelle… Achevée en 1348, elle brûla en 1630 et fut reconstruite très lentement. Sa démolition fut envisagée pendant la Révolution, puis elle servit de dépôt des archives judiciaires jusque 1837, avant d'être restaurée de 1841 à 1867 grâce au retour en faveur du Moyen Age au 19è siècle. En un peu plus de 2 ans de construction, l'architecte supposé Pierre de Montreuil a mené au plus haut point les recherches du style gothique : les poussées des voûtes sont supportées à l'extérieur par des contreforts très saillants (lestés de pinacles, mais volontairement sans arcs-boutants), ce qui a permis la suppression des murs au profit de très grandes verrières. La solidité de la pierre tient aussi au fait qu'elle a été taillée dans le sens de la veine de la carrière. Malgré la frêle apparence des piliers de l'armature, l'équilibre est tel qu'il n'y a pas eu une fissure depuis sept siècles. Sur la façade de l'entrée, dont le décor date du 19è, sont superposés deux porches. Au dessus, la grande rose est surmontée d'une balustrade découpée en fleurs de lys, symboles du pouvoir royal.

La chapelle comprend deux étages : celui des serviteurs et du peuple au rez-de-chaussée et celui du souverain au premier étage. La chapelle basse a été redécorée au 19è siècle. Les dalles du sol couvrent des tombes de chanoines des 14è et 15è siècle. La chapelle haute est une immense verrière : les vitraux, les plus anciens de Paris, comptent 1134 scènes de l'Ancien et du Nouveau testament, dont 720 datent du 13è siècle, réalisés par les mêmes maîtres verriers qu'à Chartres. Les verrières doivent être lues de gauche à droite et de bas en haut (en entrant à gauche, on reconnaît la Genèse, l'Exode, les 10 Commandements ; tout au fond derrière l'abside est représentée la vie de saint Jean, de la Vierge, l'enfance et la passion du christ ; la grande rose figure l'Apocalypse). Le reste de l'architecture disparaît sous les dorures refaites au 19è siècle d'après les fragments d'origine. Au milieu de l'abside, la châsse était abritée par le baldaquin en bois (c'est une réplique de celui qui fut détruit sous la Révolution) : saint Louis montait souvent l'escalier de gauche pour la montrer. A chaque pilier, une statue d'apôtre porte l'une des 12 croix de consécration de l'église. Deux niches étaient réservées au roi et à sa famille. Une petite baie grillagée permettait de suivre l'office depuis l'oratoire sans être vu. Enfin, une petite galerie reliait le porche aux appartements de saint Louis.

Palais de Justice, 4 bd du Palais
(métro Cité) (tél. : 01 44 32 51 51, ouvert 8.30-18.00 du lundi au vendredi)
Dans la trilogie parisienne instaurée dès le Moyen Âge, la Cité était le siège du pouvoir royal, par opposition à la rive droite commerçante et la rive gauche universitaire. Après le départ du roi au 14è siècle subsista le pouvoir parlementaire et aujourd'hui le pouvoir judiciaire. Bien défendue, l'Ile de la Cité abrita dès l'époque gallo-romaine le siège des gouverneurs romains, puis des rois mérovingiens et capétiens. A la fin du 14è siècle, Charles V voulut quitter la forteresse : c'est là qu'Etienne Marcel, prévôt des marchands révolté, avait assassiné ses conseillers en 1357. Le palais devint alors le siège du Parlement de Paris et le roi s'installa dans l'hôtel Saint-Pol et au Louvre. Les incendies de 1618 et 1776 provoquèrent d'importants remaniements et reconstructions. Toute l'animation commerçante des boutiques de libraires et de mercerie disparut en 1840. Les extensions se poursuivirent sous le second Empire, jusqu'à 1914.

Le bâtiment d'aujourd'hui comprend des éléments d'époques très mélangées. A l'angle du quai de l'Horloge et du boulevard du Palais, la tour de l'Horloge date du 14è siècle : elle est ornée de la première horloge publique de Paris, qui fut restaurée souvent mais ne fonctionne plus. La façade nord du palais était baignée par la Seine jusqu'à l'édification des quais en 1611. Les trois tours rondes datent de 1300. C'est là que se fait aujourd'hui l'entrée de la Conciergerie. La deuxième est la "tour d'Argent" car on y entreposa le trésor royal. La troisième est nommée la "tour Bonbec", car elle faisait parler ses prisonniers par la torture. Ces tours et les parties basses sont les vestiges de la forteresse royale des Capétiens. Les parties hautes ont été rebâties dans les années 1860 par Duc dans un style néo-gothique. C'est Duc aussi qui édifia la façade imposante de la cour de cassation à l'ouest : pour dégager la perspective sur le nouveau bâtiment néoclassique, il fit détruire un côté de la place Dauphine. Sur le boulevard du Palais se trouve l'entrée principale du palais de Justice, édifiée dans un style classique en 1786 et fermée par une belle grille ajourée. La cour du Mai doit son nom au fait qu'on y plantait chaque année un arbre. On peut y assister librement à une audience civile ou correctionnelle. Plus loin vers Saint-Michel s'ouvre l'entrée de la Police correctionnelle : le passage voûté donne aussi accès à la Sainte-Chapelle. Juste à gauche une plaque rappelle qu'il y avait là une chapelle où Philippe Auguste fut baptisé. En 1210, le roi y installa le siège de la confrérie des pèlerins du Mont-Saint-Michel qui a donné son nom au boulevard Saint-Michel. A l'intérieur du palais de Justice on visite notamment la salle des Pas Perdus et la chambre Dorée, où siégea le tribunal révolutionnaire à partir de 1793. C'est ici que furent condamnés de nombreux personnages de la Révolution comme Marie-Antoinette.

La Conciergerie, 2 bd du Palais (www)
(métro Cité) (tel. 01 53 40 60 97,
ouvert tous les jours 9.30-18.00 du 1er mars au 31 octobre, et 9.00-17.00 du 1er novembre au 28 février)
Dans l'ancien palais royal des Capétiens, on appelait "Conciergerie" les lieux soumis à l'autorité du gouverneur de la maison du roi : grand seigneur, le concierge percevait de gros revenus de la location des boutiques installées au rez-de-chaussée. En 1596, on dénombrait 224 boutiques de coiffeurs, libraires, orfèvres, marchands de vin… Lorsque les tours du palais servirent de prison à partir du 14è siècle, les revenus du concierge se trouvèrent accrus par les loyers des cachots et de la location du mobilier des cellules. L'entrée actuelle date de 1864. On visite les belles salles gothiques voûtées du Moyen Âge : la salle des Gardes, la salle des Gens d'Armes, les anciennes cuisines. A la Révolution les bâtiments furent aménagés pour recevoir de nombreux détenus et condamnés. La galerie des Prisonniers était l'antichambre du tribunal révolutionnaire voisin. Pendant la Terreur de janvier 1793 à juillet 1794, près de 2800 prisonniers partirent d'ici vers la guillotine dressée sur les places du Carrousel, de la Concorde, de la Bastille, de la Nation. Une liste des guillotinés rappelle leur nom. La Conciergerie vit passer Marie-Antoinette, Philippe-Egalité, mais aussi Danton, Desmoulins, les Girondins, Saint-Just, madame Roland, Charlotte Corday, Lavoisier, le général Hoche. Trois cellules ont été reconstituées : les "pailleux" étaient les prisonniers indigents entassés sur la paille de la "rue de Paris", les "pistolés" avaient les moyen de dormir dans un lit, et enfin les privilégiés bénéficiaient d'une cellule individuelle. L'exposition raconte "la vie quotidienne à la Conciergerie". On visite aussi la cour des femmes, le cachot de Marie-Antoinette reconstitué et la chapelle expiatoire aménagée en 1817 à l'emplacement de l'ancienne cellule de la reine.

2- La place Dauphine (www images de la place Dauphine)
(métro Pont neuf, Châtelet)
Place Dauphine.jpg (14683 octets)
Jusqu'au 17è siècle, il n'y avait là que trois petites îles séparées par un bras marécageux de la Seine. C'est là que fut brûlé en 1314 Jacques de Molay, grand maître des Templiers. A la fin du 16è siècle, le roi décida de combler les bras pour souder les îlots. En 1607, le terrain fut vendu par Henri IV au président du parlement de Paris, de Harlay, pour y édifier une place triangulaire. Créée en l'honneur du futur Louis XIII, le dauphin Louis, c'était la deuxième des places royales géométriques construites au 17è siècle, après la place des Vosges. Mais contrairement à celle-ci, les propriétaires ne furent pas contraints, ici, de respecter l'uniformité des 32 maisons. Aujourd'hui seules quelques maisons (par exemple au n° 14) ont préservé leur aspect d'origine : une façade en brique et pierre blanche, un toit d'ardoise, un rez-de-chaussée à arcades, deux étages. Au 17è siècle, la place était complètement fermée et on n'y accédait que par deux passages dont un seul subsiste du côté du Pont Neuf. En 1874 l'architecte Duc démolit les maisons qui fermaient la place à l'est pour qu'on pût mieux admirer la façade du palais de Justice qu'il venait de construire...

Pont Neuf
(métro Pont Neuf) (1607) (www emballé par Christo)
Pont Neuf.jpg (7841 octets)
Comme son nom ne l'indique pas, c'est le plus ancien pont de Paris, l'un des premiers ponts en pierre. Commencé en 1578 pour faciliter les relations entre le Louvre et l'abbaye de Saint-Germain des Prés, il ne fut inauguré par Henri IV qu'en 1607. Les deux parties du pont ont été réunies par un terre-plein artificiel issu de la jonction de deux petites îles de la Seine. Le Pont-Neuf eut immédiatement beaucoup de succès auprès des promeneurs qui apprécièrent ses innovations architecturales : l'absence de maisons qui permet la vue sur le fleuve et le Louvre, sa largeur accentuée par les demi-lunes aménagées au dessus de chaque pile, les trottoirs protégeant de la boue et des cavaliers. Le pont devint bientôt le cadre d'une animation perpétuelle : marchands ambulants, bouquinistes, badauds se retrouvaient notamment près de la pompe de la Samaritaine, pompe à eau qui alimentait la ville en eau. Le pont n'a quasiment connu aucune modification : les 385 masques grotesques qui décoraient autrefois les arches ont disparu (ils sont pour certains à Cluny et à Carnavalet). Les candélabres du 19è siècle ont été dessinés par Victor Baltard. En 1985, l'artiste Christo emballa le symbole du vieux Paris.

Bateaux sur la Seine
Vedettes du Pont-Neuf, square du Vert-Galant (tel. 01 46 33 98 38, www)

3- Magasins de la Samaritaine, rue de la Monnaie
(
métro Pont-Neuf) (fermé pour cause de travaux de mise en sécurité, durée indéterminée)
(architectes
Henri Sauvage et Frantz Jourdain, 1910 et 1928)
Samaritaine.jpg (12096 octets)Les quatre magasins de la Samaritaine construits de 1900 à 1930 constituent une belle anthologie de l'architecture commerciale du début du siècle. Collectionneurs de peinture, Ernest Cognacq et son épouse Louise Jay firent surtout partie des fondateurs de grands magasins du 19è siècle. Leurs principes novateurs (prix fixes et affichés, possibilité d'essayer les vêtements) leur attirèrent une clientèle de plus en plus nombreuse. Trop petite, la boutique de 1869 de la rue du Pont-Neuf dut être remplacée 30 ans plus tard par un nouvel édifice. Achevé en 1910 par Frantz Jourdain, le bâtiment à structure métallique et grandes baies vitrées était assez révolutionnaire : les rivets métalliques considérés alors comme vils étaient visibles partout. En 1928, pour la construction du magasin n° 2 situé face à la Seine (et le long de la rue de la Monnaie), la commission esthétique de la Ville de Paris ne voulait pas d'éléments métalliques à proximité du Louvre. La direction de la Samaritaine voulait une façade en pierre. Alors les architectes Henri Sauvage et Frantz Jourdain façonnèrent une structure métallique entièrement couverte de pierre de taille et de sculptures Art Déco. L'intérieur a conservé les remarquables escaliers en ferronnerie Art nouveau, les fresques colorées et la verrière de la même époque. Le bâtiment situé à l'angle des rues de Rivoli et Boucher fut construit en 1930 par les mêmes architectes. Le nom des quatre magasins provient de la pompe "de la Samaritaine" installée à l'époque d'Henri IV sous l'une des arches du Pont Neuf pour alimenter le centre de Paris en eau.

Vue depuis la terrasse de la Samaritaine  (fermé pour réhabilitation)
Il faut monter en haut du magasin n°2 le long de la rue de la Monnaie (à 46 m de haut). Au 9è étage, la terrasse donne une belle vue sur le centre de Paris. La table d'orientation date des années 1930.

Squat d'artistes Electron libre "chez Robert", 59 rue de Rivoli (www)
(ouvert 13.00-20.00, samedi 11.00-20.00, fermé lundi)
Entre 1999 et 2003, le 59 rue de Rivoli a été un squatt accueillant de nombreux artistes : peintres, sculpteurs, compagnies de théâtre, de danse, vidéastes, performers (dont Bibi www et www, auteur de la façade de 2001-2002, voir ci-contre). Après un procès perdu en 2001, la mairie de Paris a racheté l'immeuble pour en faire un lieu culturel ouvert aux artistes en résidence et aux expositions.

Eglise Saint-Germain l'Auxerrois, 2 place du Louvre
(métro Pont-Neuf) (tél. : 01 42 60 13 96, ouvert 10.00-12.00 et 15.00-18.00 du lundi au samedi sauf mercredi)

L'histoire de l'église ressemble à celle de la plupart des églises de Paris… avec cette différence que St-Germain a été l'église du Louvre et donc des rois de France aux 16è et 17è siècles. Sanctuaire mérovingien à l'origine, l'église a été agrandie ou reconstruite à de nombreuses reprises : du 12è siècle il reste la tour romane, du 13è siècle datent le portail et le chœur. Les agrandissements se poursuivent jusqu'au 16è siècle, lorsque les rois Valois s'installent au Louvre. L'église devient alors paroisse royale : les rois viennent y écouter la messe, les artistes logeant au Louvre y sont inhumés : des peintres, orfèvre, graveur, poète, les architectes Le Vau, Gabriel, Soufflot. Le 18è siècle est défavorable pour l'église Saint-Germain comme pour beaucoup d'autres : on agrandit l'entrée pour permettre le passage du dais de procession, on remplace les vitraux colorés par des verres blancs, on abat le jubé jugé trop gothique pour l'époque férue de néo-antique. La Révolution ferme l'église, qui devient un magasin à fourrage, une imprimerie. Elle est restaurée dans les années 1840 et 1850 sous la direction de Lassus et de Baltard.

Le Louvre (www)
(métro Palais-Royal-Musée du Louvre)
Louvre1.jpg (10851 octets)Château fort médiéval, résidence des rois de France, galerie d'art royale puis immense musée, le palais du Louvre a été soigné et enrichi par toutes les époques et tous les régimes politiques. La République ne fait pas exception qui a concentré ses efforts sur le Grand Louvre pendant 15 ans. En 1190, Philippe-Auguste construisit une forteresse pour renforcer sa muraille aux abords de la Seine. Les récents travaux en ont dégagé les douves et le donjon, que l'on peut voir dans le "Louvre médiéval". A partir de 1515, François Ier commença à transformer l'ancien château-fort en palais Renaissance. Henri IV engagea en 1594 le grand projet de réunir le Louvre au château des Tuileries, par deux longues galeries consacrées aux collections d'art du roi. Au 17è siècle, le Louvre marqua l'évolution du goût du roi vers le classicisme français : pour construire la grande colonnade classique de l'entrée, Louis XIV préféra le projet régulier et colossal de Claude Perrault au dessin baroque du Bernin. Donnant sur la place du Louvre, la colonnade vient d'être dégagée de ses échafaudages après plusieurs années de restauration. Juste derrière, la Cour carrée désormais ouverte sur la ville est délicatement éclairée le soir (ouverte 7.30-24.00 en été, 8.45-22.00 en hiver). Devenu musée en 1793, le Louvre connut ses ultimes transformations sous le second Empire, lorsque les galeries situées de part et d'autre de la cour Napoléon furent achevées. Mais au moment où le dessein originel de relier le palais du Louvre aux Tuileries était achevé, le château des Tuileries était incendié par la Commune en 1871...

Pyramide du Louvre
(architecte Ieoh Ming Pei -
www-, 1989)
En 1981, Le Grand Louvre fut l'un des grands travaux décidés par le président Mitterrand : on décida d'agrandir le musée par l'aile Richelieu (du côté de la rue de Rivoli) alors encore occupée par le ministère des Finances. Le déménagement à Bercy du ministère permit de faire passer la surface du musée de 30 000 m² à 55 000 m². Chargé du projet, Leoh Ming Pei proposa d'édifier une entrée centrale dans la cour Napoléon, ancien parking rendu aux piétons : desservant les trois ailes du musée, la nouvelle entrée de la pyramide évite depuis 1993 d'avoir un musée-couloir de 800 mètres de long. La silhouette transparente au volume dépouillé suscita alors bien des polémiques. Pour son auteur, la pyramide ne cherche pas à "se raccorder avec l'architecture classique ou de lutter avec elle". Le projet du Grand Louvre prévoit aussi la rénovation des espaces du musée des Arts décoratifs, le réaménagement du jardin des Tuileries, le nettoyage des façades. De vastes galeries marchandes souterraines ont été créées au Carrousel du Louvre par Michel Macary : les restaurants du monde entier rassemblés en un grand self, les boutiques d'art, de luxe et de loisir accueillent désormais une foule permanente.

Musée du Louvre
(tel. standard 01 40 20 50 50, ouvert 9.00-18.00 sauf mardi et les jours fériés suivants : le 1er janvier, le 1er mai, le 8 mai et le 25 décembre 2007, nocturnes jusqu'à 22h les mercredi et vendredi excepté le mercredi 15 août 2007 (fermeture à 18.00). Pour éviter de faire la queue, on peut entrer par les escaliers situés à gauche -vu de la pyramide- du petit arc de triomphe des Tuileries ou encore arriver en métro. De plus, le musée est gratuit le premier dimanche de chaque mois.)
Le palais est devenu musée en 1793. Le musée aborde l'art de toutes les époques jusqu'au 19è siècle. Les principales sections sont les antiquités orientales, égyptiennes (qui viennent d'être rénovées), grecques et romaines, la sculpture et la peinture françaises du 14è au 19è siècle, la peinture italienne et des écoles du nord… L'histoire du quartier est magnifiquement restituée par 16 maquettes visibles dans deux salles à l'entrée de l'aile Denon, hélas ouvertes seulement le lundi.
(Site
www : le site éducatif du Louvre.edu avec de nombreuses oeuvres en ligne, accès payant)

Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli (www)
(métro Palais Royal, Tuileries) (tel. 01 44 55 57 50, ouvert du mardi au vendredi de 11.00 à 18.00, le jeudi jusqu'à 21.00, samedi et dimanche de 10.00 à 18.00)
Le musée connaît d'importants travaux de rénovation dans le cadre des travaux du Grand Louvre : de nouveaux espaces de présentation ont été dégagés pour les collections du 20è siècle, l'accueil a été modernisé. Ont désormais ouvert les sections du Moyen Âge et de la Renaissance (tapisseries, peintures et meubles du 14è au 16è siècle), le mobilier des 17è, 18è et 19è siècle, les meubles Art déco et Art nouveau, la donation Dubuffet et les jouets anciens.

Musée de la mode et du textile, 107 rue de Rivoli (www)
(métro Palais Royal, Tuileries) (tel. 01 44 55 57 50, ouvert du mardi au vendredi de 11.00 à 18.00, le jeudi jusqu'à 21.00, samedi et dimanche de 10.00 à 18.00)
Rénové en 1986, le musée est issu de la rencontre de deux collections : le département textile des Arts Décoratifs qui possède de nombreux tissus et 1500 vêtements du 16è siècle au 20è siècle ; et les collections de l'Union française des arts du costume qui comprend 9000 tenues complètes et plus de 30 000 pièces et accessoires. Les vêtements étant trop fragiles pour rester exposés longtemps à la lumière, les expositions thématiques sont renouvelées tous les quatre mois. Sur deux niveaux, le musée présente les belles étoffes de la mode bourgeoise et les élégants modèles de la haute couture depuis le 18è siècle. Le textile et ses techniques sont brièvement évoqués par quelques métiers et une chronologie. Organisée à rebours du temps, la visite commence par les années 1960 et 1970 (mini-jupes, motifs géométriques…), se poursuit par le New-look de Christian Dior de l'après-guerre (buste saillant et taille étranglée). On voit ensuite les robes-fourreaux des années 1930, l'allure garçonne des années 1920, le style sultane de 1910. Le 19è siècle est représenté par les 'robes à pouf' des années 1870, le 18è siècle par les robes volantes. Une boutique-librairie propose des accessoires et des bijoux édités par Artcodif ainsi que les publications dans le domaine de la mode. Exposition de Christian Lacroix, "Histoire de mode" du 8 novembre 2007 au 27 avril 2008.

Musée de la publicité, 107 rue de Rivoli (www)
(architecte
Jean Nouvel, vidéo de Guillaume Paris, parcours sonore de Frédéric Sanchez, 1999)
(métro Palais Royal, Tuileries) (tel. 01 44 55 57 50, ouvert du mardi au vendredi de 11.00 à 18.00, le jeudi jusqu'à 21.00, samedi et dimanche de 10.00 à 18.00)
Le musée de la publicité vient de rouvrir dans cette aile du palais du Louvre qui abrite depuis 1905 l'Union centrale des Arts décoratifs, association en lien avec le monde de l'industrie. Après le départ du ministère des finances en 1989, le pavillon de Marsan devrait être complètement réaménagé en 2002 avec les collections permanentes du musée des Arts décoratifs. Après avoir passé une dizaine d'années rue de Paradis, les collections du musée de l'affiche ont été transférées ici en 1990 avant plusieurs années de travaux. Jean Nouvel a été chargé de réaménager les salles des 3è et 4è étage. Il a voulu que "tout semble inachevé et fortuit, que tout évoque le désordre ordinaire de la rue, que rien ne rappelle les fastes et l'inertie d'un musée" (P. Dagen). Pari tenu dans une ambiance de métal et de lumière, qui contraste volontairement avec les dorures du monument historique. C'est d'ailleurs certes un musée (100 000 affiches depuis le 18è siècle, des milliers de films, de spots, de jingles), mais aussi une sorte de médiathèque : 12 consoles permettent l'accès aux archives (les lutins de Kodak, les bulles de Perrier...) en attendant un accès complet sur internet. Près de la moitié du budget de travaux de 9,5 millions de francs a servi à cet équipement informatique.

Jardin des Tuileries et du Carrousel (www) (ouvert en fonction du lever et du coucher de soleil)                                                       
Tuileriesmieux.jpg (10444 octets)
En 1666, André Le Nôtre transforma l'ancien petit jardin du palais des Tuileries en parc à la française, en créant une large allée qui fut l'ébauche des Champs-Elysées. Le jardin achève sa restauration. Une centaine de statues ornent le jardin dont 18 statues de Maillol. (Incursion possible vers une église et ses sculptures sur la droite...)

Eglise Saint-Roch, 24 rue Saint-Roch (www)
(métro
Pyramides) (tél. 01 42 44 13 20)
Accueillant de nombreuses peintures et sculptures provenant de couvents détruits à la Révolution, cette grande église constitue une sorte de musée de l'art religieux du 18è et 19è siècle (voir le document édité par la Ville de Paris). Commencée en 1653 sur un plan classique, l'église a été poursuivie en 1701 par la chapelle de la Vierge (Jules Hardouin-Mansart) et achevée seulement en 1719 grâce à un don du banquier Law alors au sommet de sa rapide carrière. Le 18è siècle lui ajouta cependant encore son élégante façade de la rue Saint-Honoré conçue par Robert de Cotte, et quelques agrandissements comme la chapelle du Calvaire, à laquelle on aboutit par un système de chapelle en enfilade. De nombreux concerts sont organisés le soir en semaine et le dimanche après-midi.
(Au bout du jardin des Tuileries à droite...)

4-
Galerie du Jeu de Paume (www)
(métro Concorde) (
ouvert 12.00-19.00 du mardi au vendredi,10.00-19.00 du samedi au dimanche, nocturne jusqu'à 21.00 le mardi)
Edifié par Napoléon III, le Jeu de Paume a remplacé une orangerie construite par Henri IV au début du 17è pour les jeux de son fils. Lorsqu'au début du 20è siècle, le jeu de paume disparaît au profit du tennis, le bâtiment est consacré à des expositions d'art. De 1947 à 1986 il a abrité les collections d'œuvres impressionnistes aujourd'hui exposées au musée d'Orsay. La "galerie nationale" est consacrée aujourd'hui à des expositions d'art contemporain.

5- Musée de l'Orangerie (www) 
(métro Concorde)
(tel. 01 44 77 80 07, Ouvert tous les jours, sauf le mardi, le 1er mai et le 25 décembre de 9h à 12h30 pour les groupes munis d’une réservation et de 12h30 à 19h (21h le vendredi) pour les visiteurs individuels)
Après avoir été longtemps une galerie d'expositions, l'ancienne orangerie du jardin des Tuileries accueille les nymphéas de Monet et la célèbre collection Walter-Guillaume depuis 1977. Rassemblée par Domenica Walter et ses deux maris successifs, le marchand d'art Paul Guillaume et l'architecte et mécène Jean Walter, la collection du premier étage est composée de chef-d'œuvres de l'impressionnisme jusqu'aux années 1930 : Soutine, Cézanne, Renoir, Derain, Picasso, le douanier Rousseau et Utrillo. Le rez-de-chaussée est consacré depuis 1927 aux Nymphéas de Claude Monet. Peint pendant la première guerre mondiale dans sa maison de Giverny, le motif des nénuphars se dissout dans les reflets changeants de la lumière. Les huit grandes peintures ont été données par le peintre à l'Etat et installées sur ses indications à leur place actuelle.

(On peut continuer vers le 8è arrondissement et la Concorde...)

6- Place Vendôme  (www)
(
métro Madeleine, Opéra)
(architecte François Mansart, 1687)
A l'époque classique des 16è, 17è et 18è siècle, l'"embellissement" des villes passa par l'aménagement de places géométriques destinées à servir d'écrin à une statue équestre du roi. Contemporaine de la place des Victoires, la place Vendôme fut édifiée pour recevoir la statue de Louis XIV en empereur romain. Appelée place Louis-le-Grand jusqu'à la Révolution, elle a pris aujourd'hui le nom de l'hôtel particulier qu'elle remplaça en 1687. Après un projet de place carrée, Mansart dessina un nouveau plan octogonal à pan coupé percé d'une seule rue, conférant à l'ensemble une atmosphère de salon. Edifiés au début du 18è siècle dans un style classique majestueux (colonnes, arcades, frontons), les fastueux hôtels de la place furent vendus à de grands financiers et des fermiers généraux. Le nouveau quartier en vogue prit le relais de la place des Vosges et du Marais. Lors de la Révolution, la statue royale fut renversée et envoyée à la fonte. Sur l'ancien piédestal, Napoléon fit édifier en 1806 une colonne à la gloire des soldats vainqueurs d'Austerlitz : il choisit la colonne Trajane à Rome comme modèle et utilisa le métal des canons autrichiens fondus. Des bas-reliefs en spirale racontent encore la campagne de 1805. Au dessus fut installée une statue de Napoléon qui ne résista pas au changement de régime en 1815. La copie que disposa Napoléon III est toujours en place. La fin du 19è siècle ajouta les lampadaires d'Hittorff. Enfin, nouvellement pavée de dalles et de granit, la place est devenue semi-piétonne en 1992. La place Vendôme reste symbole de luxe : son nom évoque les joailliers de la rue de la Paix (seul Boucheron est au n°26), l'hôtel du Ritz au n° 17 fondé en 1898 (www, site de l'hôtel). Au n° 13, le ministère de la justice (www) fut acheté en 1717 pour y installer la chancellerie du royaume. Sur la façade, un mètre de marbre a été placé en 1795 pour habituer les Parisiens à la nouvelle unité de mesure.

(Au nord s'ouvre la rue de la Paix. A droite, prendre la rue Danièle Casanova
, continuer par la rue des Petits-Champs...)

8- Passage Choiseul, 44 rue des Petits Champs, rue Saint-Augustin, 2è
(métro Quatre-Septembre)
Typiques de la première moitié du 19è siècle, les passages couverts bordés de boutiques protégeaient de la pluie et des chevaux à une époque où les trottoirs n'existaient pas. L'entrée de la galerie par la rue Saint-Augustin a été percée en 1827 dans un bel immeuble de 1655. Le passage est remarquable par sa décoration intérieure néo-antique et par la librairie Percepied du n° 23, qui garde le souvenir des poètes parnassiens dans les années 1870. Louis-Ferdinand Céline passa son enfance en ces lieux qu'il décrit dans "Mort à crédit".

Au n° 45 rue des Petits-Champs, l'intérieur de l'
hôtel Lully de 1673 a été réaménagé par Silvio Petracone et Michel Vodar, pour la société Unibail.
A droite juste avant la Bibliothèque Nationale, la rue de Richelieu mène à une
fontaine (9) monumentale consacrée à Molière, au début de la rue Molière.

Bibliothèque Nationale de France, site Richelieu, 58 rue de Richelieu, 2è
(métro Bourse, Quatre-septembre) (tél. : 01 53 79 59 59, ouvert aux lecteurs 9.00-17.00 du lundi au vendredi et 9.00-12.30 et 13.30-17.00 le samedi, sauf dimanche. Pour les expositions, ouvert du mardi au samedi 10.00-19.00 et le dimanche 12.00-19.00, sauf lundi. Les horaires pour l'accès et la réservation des manuscrits orientaux, occidentaux, monnaie antique etc.. sont disponibles sur le site officiel
www) 
La première bibliothèque royale fut rassemblée au Louvre par Charles V : les 973 volumes dénombrés en 1373 furent cependant vendus et dispersés. La véritable origine de la bibliothèque remonte aux Valois : Louis XII et François Ier constituèrent des bibliothèques dans leurs châteaux de Blois et de Fontainebleau. Au 16è siècle, la bibliothèque suivait le roi dans ses déplacements. En 1537 fut institué le dépôt légal : chaque éditeur devait déposer à la bibliothèque un exemplaire de tout ouvrage imprimé. Sous Louis XIV, la bibliothèque installée à nouveau au Louvre ne cesse de s'enrichir grâce aux collections de grandes familles nobles. En 1692, la bibliothèque est ouverte au public sous certaines conditions. Manquant de place, Colbert fait transporter une partie des livres dans deux maisons qu'il possède rue Vivienne et dans deux hôtels appartenant à Mazarin, où Mansart édifie deux galeries parallèles à la rue de Richelieu (les actuelles galeries Mansart et Mazarine). Ouverte aux savants en 1720, la bibliothèque continue de s'enrichir, des catalogues sont établis. En 1724, les livres sont tous transférés ici et l'architecte Robert de Cotte prolonge les deux galeries de Mansart. Il n'en reste que la façade centrale dans la cour d'honneur.

A la fin du 18è siècle, les difficultés financières de l'Ancien régime empêchent d'agrandir la bibliothèque. La Révolution provoque un afflux de livres : les bibliothèques des nobles émigrés et des couvents sont confisquées et le dépôt légal renforcé. 40 000 ouvrages entrent ainsi aujourd'hui chaque année à la Bibliothèque nationale. De plus les nouvelles techniques d'imprimerie permettent alors d'augmenter la production de livres. Mais il fallut attendre les années 1860 pour que l'architecte Labrouste transforme radicalement les lieux : il édifie la façade d'entrée sur le square Louvois, la vaste salle de lecture et le magasin central, éclairé à l'origine par de judicieuses verrières. Les nouveaux bâtiments sont soutenus par un système novateur de charpentes métalliques, remarquables par sa franchise dans l'utilisation du métal et par ses effets esthétiques nouveaux. Les 12 millions de livres, les périodiques, la phonothèque et l'audiovisuel ont été déménagés en 1999 vers le site de Tolbiac dans le 13è arrondissement. La traditionnelle "BN" garde les collections spécialisées : les manuscrits, les estampes, les partitions musicales, les cartes anciennes, les photos, les costumes de théâtre, les médailles et les monnaies.

10- Le Palais Royal
(
métro Palais-Royal-Musée du Louvre)
(tél. : 01 40 20
80 00, les séances du conseil d'état statuant aux contentieux se déroulent en fonction des affaires en cours les lundi, mercredi et vendredi à 14.00, l'audience est publique)
Le 'Palais-Cardinal' fut construit entre 1624 et 1639 pour le cardinal de Richelieu qui choisit cet emplacement pour se rapprocher du roi alors installé au Louvre. De ce premier bâtiment ne subsiste que la galerie des Proues : ces symboles militaires maritimes sont visibles sur la paroi Est de la cour des colonnes de Buren. Pour des raisons spéculatives, Richelieu se fait donner une portion du rempart de Charles V auquel était adossé le domaine du palais et achète des terrains avoisinants pour y construire des maisons de rapport ayant vue sur son parc. A sa mort, le cardinal lègue au roi son palais, qui devient 'Royal' en 1643 lorsque la régente Anne d'Autriche s'y installe avec le jeune roi Louis XIV. Le roi-soleil le donna par la suite à son frère et le palais demeura dans la famille de ses descendants, les ducs d'Orléans. L'incendie de 1763 fut l'occasion d'une reconstruction complète du palais.

En 1780, par manque d'argent, le futur Philippe Egalité fit construire autour du jardin 60 pavillons qui isolèrent les maisons de Richelieu. Les nouvelles galeries furent bordés d'arcades dont le rez-de-chaussée abritait des boutiques. Ces galeries et leurs rues parallèles prirent le nom des trois fils du duc d'Orléans : les rues de Valois, de Beaujolais et de Montpensier. Le duc d'Orléans ayant interdit à la police de pénétrer dans son domaine, les jardins du Palais-Royal deviennent un espace d'effervescence permanente : un haut lieu du libertinage, du commerce et un espace de liberté grâce aux 113 cafés abrités sous les arcades. Le 13 juillet 1789, la foule vient écouter les paroles de Camille Desmoulins qui appelle le peuple aux armes. Le palais fut achevé à partir de 1817 pour Louis-Philippe, duc d'Orléans, futur roi des Français. C'est ici que fut introduit le premier éclairage au gaz de la ville. De 1938 à 1954, la romancière Colette résida au dessus du passage du Perron situé au 9, rue de Beaujolais. Aujourd'hui, le Palais-Royal est occupé par le ministère de la Culture (www), le Conseil constitutionnel (www) et le Conseil d'Etat qui domine les colonnes noir et blanc de Buren, très contestées au milieu des années 1980. On accède au jardin par la rue de Beaujolais ou par la place Colette. La salle Richelieu de la Comédie Française se situe à côté, place André Malraux.

Bouche du métro Palais-Royal-Musée du Louvre
(Place Colette,
Jean-Michel Othoniel, 2000)
Le "Kiosque des noctambules" est composé de
deux coupoles serties de perles de verre, reposant sur des piliers en fonte d'aluminum. L'auteur Jean-Michel Othoniel se sert du verre soufflé comme d’une palette multicolore nourrissant une œuvre opulente et baroque.

 

 

Gallerie Colbert.jpg (11113 octets)11- Galerie Colbert, 6 rue des Petits-Champs ou 6 rue Vivienne, 2è
(
métro Bourse, Pyramides) (fermée pour travaux)
Typiques de la première moitié du 19è siècle, les passages couverts bordés de boutiques protégeaient de la pluie et des chevaux à une époque où les trottoirs n'existaient pas. Bâtie en 1826 par une compagnie de spéculateurs alléchés par le succès de la galerie Vivienne, la galerie Colbert a été détruite et reconstruite à l'identique dans les années 1980 pour le compte de la Bibliothèque nationale. En effet, la boutique Colbert met en vente les cartes postales, les affiches, les livres édités par la "BN" à partir de ses collections. Le département des Arts du spectacle y expose des maquettes et des costumes. Autour de l'élégante rotonde, des expositions temporaires présentent des photographies ou des estampes de la Bibliothèque voisine. Le Grand Café Colbert a lui aussi été rénové dans son esprit initial 1900. (Juste à côté -rue Vivienne-, se trouve la...)


Galerie Vivienne, 4 rue des petits champs, 6 rue Vivienne, 5 rue de la Banque, 2è
(
métro Bourse, Pyramides)(Galerie ouverte tous les jours de 8.30-20.30)
Gallerie Vivienne.jpg (11237 octets)
Edifié en 1823, c'est un élégant passage couvert encore aujourd'hui bordé de boutiques de mode. Au n° 13, l'escalier monumental est celui de l'ancienne demeure de Vidocq, bagnard puis chef d'une brigade de police formée d'anciens malfaiteurs. 

Basilique Notre-Dame des Victoires, Place des Petits-Pères, 2è
(métro Bourse, Sentier)
(tél. 01 42 60 90 47, ouvert tous les jours 7.30-19.45 sauf dimanche 8.30-19.45)
Construite entre 1629 et 1740, son nom provient de la victoire de Richelieu sur les protestants lors de la prise de La Rochelle en 1628. L'église est le seul vestige d'un couvent de moines Augustins, que l'on surnommait familièrement les Petits Pères. Après leur expulsion par la Révolution, les bâtiments furent démolis en 1859.

12- Place des Victoires
(métro Bourse, Sentier)
(architecte Jules Hardouin-Mansart, 1685)
Place des Victoires.jpg (10936 octets)Aux 16è et 17è siècle les rois de France laissèrent leur empreinte sur la ville par l'aménagement de places géométriques servant d'écrin à leur statue équestre. Celle de la place des Victoires a été réalisée par un habile courtisan à l'occasion de la victoire de Louis XIV à Nimègues en 1678. François d'Aubusson, duc de la Feuillade commanda en effet une statue du roi en manteau de sacre, couronné par la victoire et écrasant un monstre à trois têtes symbolisant les puissances vaincues de la Triple-Alliance. Pour faire construire une nouvelle place, il acheta un hôtel ; également soucieuse de faire sa cour au roi, la Ville de Paris expropria diverses maisons voisines. Jules Hardouin-Mansart construisit la place en 1685 comme un écrin : les maisons étaient homogènes, les rues aboutissant à la place ne devaient pas se trouver dans le prolongement d'une autre, afin de magnifier la statue se détachant sur les façades. 4 fanaux brûlaient continuellement pour accroître le caractère sacré de la place triomphale. La statue fut envoyée à la fonte par la Révolution. Sur le socle, Napoléon fit ériger une statue à la gloire d'un de ses généraux, représenté nu à l'antique. Des palissades furent alors dressées pour cacher l'impudique statue qui partit à la fonte en 1816. La statue actuelle date de 1822. L'harmonie et l'homogénéité des façades furent perdues au 19è siècle au fur et à mesure de la reconstruction des immeubles et de l'élargissement des rues. Le principal éventrement fut occasionné par le percement de la rue Etienne Marcel en 1884, qui fit perdre à la place son caractère fermé. La place réserve aujourd'hui son décor triomphal à de nombreuses boutiques élégantes de mode.

Les Halles
Le parcours prend la suite de l'itinéraire du
2ème arrondissement (Bourse, Sentier, Montorgueil).

Les Halles sont le "ventre de Paris" depuis le Moyen Âge. Cette fonction de marché s'oppose depuis huit siècles au pouvoir politique de la Cité et à l'autorité intellectuelle du quartier latin. En 1851, Napoléon III commanda à l'architecte Baltard des pavillons de fer en forme de "parapluie" pour abriter le marché de gros de la capitale. En 1962-1969, la vétusté et l'encombrement du marché provoqua son transfert à Rungis, à 15 km au sud de Paris, et les 10 pavillons furent détruits, malgré les protestations des spécialistes et de l'opinion. C'est d'ailleurs à partir de cette destruction que l'on commença à porter davantage d'attention au patrimoine industriel du 19è siècle : la gare d'Orsay lui doit en grande partie sa conservation. Un des pavillons de Baltard est visible à Nogent-sur-Marne. Pendant dix ans le trou des Halles resta béant, faisant l'objet de multiples projets souvent futuristes, tandis que se construisait l'immense station de RER Châtelet-les Halles et une "taupinière à voiture" qui permet de traverser le quartier par en dessous. En 1979 fut finalement construit le Forum des Halles qui poursuit aujourd'hui la tradition commerçante du quartier.

13- La fontaine des Innocents, place Jean du Bellay
(métro Châtelet-Les Halles)
Fontaine des Innocents.jpg (11263 octets)Portant le nom d'une église voisine, le cimetière des Innocents était situé ici depuis l'époque gallo-romaine. En 1186, pour séparer le cimetière du marché des Halles, Philippe Auguste fit construire une muraille tout autour. Elle fut doublée plus tard par une galerie de cloître à arcades et à voûte d'ogive. Du 12è au 18è siècle, ce fut le principal cimetière de Paris pour les paroisses ne possédant pas de cimetière et pour l'hôpital de l'Hôtel-Dieu. Les riches familles s'offraient des sépultures tandis que les ossements provenant des fosses communes étaient entassés dans les combles des galeries. Lorsqu'il fut supprimé en 1786, les restes des 2 millions de corps furent transférés dans d'anciennes carrières devenues les catacombes de Denfert-Rochereau (14è arrondissement). Occupé d'abord par un marché, l'espace fut transformé en square en 1858. Créée en 1549, c'est la seule fontaine de type Renaissance de Paris. Sculptée de nymphes par Jean Goujon, elle était alors adossée au cimetière des Innocents. En 1788, après le transfert du cimetière, elle fut déplacée au centre de la nouvelle place et Pajou lui adjoint une quatrième face.

Au niveau du n° 11 de la rue de la Ferronnerie, un tracé au sol indique l'emplacement de la voiture d'Henri IV lorsque le roi fut assassiné le 14 mai 1610. La densité de la foule et des charrettes des marchands des Halles permit à Ravaillac de s'approcher suffisamment.

14- Le Forum des Halles (www)
(métro Châtelet-Les Halles)
(architectes
Claude Vasconi et Georges Pencréac'h, 1979), en cours de travaux de rénovation
Depuis les années 1980, le faisceau des trois lignes de RER s'arrêtant aux Halles fait du Forum une importante porte d'entrée dans Paris. Cette vaste galerie marchande construite en 1979 sur quatre niveaux est le cadre d'une animation permanente de flâneurs, de badauds, de consommateurs… Les architectes ont voulu "rendre partout présente la lumière solaire par des verrières disposées en cascades". En même temps, les verrières sont visibles par leurs structures en aluminium peint en blanc. La place basse, ornée du Pygmalion de Julio Silva, devait au départ être ouverte sur le jardin des Halles, mais un 4è côté a été construit pour des impératifs commerciaux. Au dessus du Forum, de petits pavillons de verre et d'acier, sortes de 'folies' en parasol continuent le jardin et viennent le faire mourir dans la ville" (ingénieurs Jean Willerval et Jean Prouvé).

Musée de l'holographie, Forum niveau -1, n° 15 à 21 (désormais seulement sur internet www et en exposition)
(métro Châtelet-Les Halles) (le musée est désormais itinérant dans des expositions temporaires)
Développée depuis les années 1960 grâce à la maîtrise du laser, la technique de l'hologramme permet d'obtenir des images en trois dimensions. En effet, ce n'est pas l'image de l'objet qui est photographiée, mais la lumière qu'il renvoie lorsqu'il est éclairé par un laser. Les collections comprennaient des reproductions d'objets, des stéréogrammes donnant l'impression de bouger lorsqu'on se déplace, des hologrammes de grande dimension (sur le cosmos, la conquête spatiale, l'informatique, l'architecture, la terre, les femmes…) et des hologrammes représentant des œuvres des musées russes.

Pavillon des Arts, 101 rue Rambuteau (www)
(tél. 01 42 33 82 50)
Lieu d'expositions.

La place carrée et les équipements sous le jardin des Halles
(architecte
Paul Chemetov, 1985)
Place carrée.jpg (10762 octets)
L'architecte a créé une "ossature puissante et visible qui sécurise et puisse supporter l'énorme poids du jardin". Pour cela, il a utilisé des blocs de béton brut, des arc-boutants et des ogives néo-gothiques qui sont "comme un écho à l'église Saint-Eustache" voisine.
Cette grande rue souterraine dessert le
Forum des Images (ex vidéothèque de Paris) (www) qui vient de réouvrir, l'Auditorium des Halles, les multiples cinémas de Ciné-cité (www), une grande piscine située sous une serre tropicale et ouverte le soir. A droite devant l'entrée de la piscine, c'est ici que plusieurs groupes de hip-hop aujourd'hui reconnus ont commencé leurs entraînements.

Le jardin des Halles, rue Rambuteau, rue Berger, en cours de travaux
Le jardin couvre les vastes équipements de la place carrée situés en profondeur. Les allées bordées de tilleuls (en fleur fin juin) poursuivent les axes du quartier. La perspective devant l'église Saint-Eustache est dégagée par une place en forme de conque (de Louis Arretche) ornée d'une tête en pierre de Henri de Miller. Les dalles de la place dessinent un labyrinthe en trompe l'œil. Au sud, les arcades et les portiques couverts de végétation sont du sculpteur François-Xavier Lalanne. Près de la Bourse, quatre pyramides de verre couvrent une serre tropicale décorant la piscine. Tout autour, les fleurs des gradins sont seulement accessibles au regard. En revanche le jardin des Halles a été l'un des premiers où l'on pouvait s'allonger sur les pelouses.

Musée de l'Avocat, 25 rue du Jour
(métro Louvre-Rivoli) (tél : 01 47 83 50 03, ouvert sur RV sauf samedi dimanche)
L'élégant hôtel d'Antoine de la Porte date du 17è siècle. Ses caves présentent les collections de l'ordre des Avocats. Les documents évoquent de grands procès célèbres : celui de Marie-Antoinette, de Dreyfus, de Stavisky, d'Henriette Caillaux qui assassina le directeur du Figaro.

Eglise Saint-Eustache, place René Cassin
(métro Châtelet-Les Halles)
Construite de 1532 à 1667, sa structure élancée est restée gothique, mais la décoration de l'intérieur est Renaissance et la façade est classique. Bâti en l'honneur d'Eustache, l'édifice a remplacé une ancienne chapelle du 12è siècle. Saint Eustache fut martyrisé au 2è siècle à Rome : sa conversion serait due à la rencontre d'un cerf miraculeux et il est aujourd'hui le patron des chasseurs. Le plan, les principes d'architecture, le système d'équilibre des voûtes sont donc gothiques : les traces les plus visibles sont les arcs-boutants, le portail et les tourelles d'escaliers que l'on voit depuis l'impasse Saint-Eustache au nord. En revanche la façade recomposée au 18è siècle est d'un style classique. On amputa alors l'église de la première travée. A l'intérieur, la structure gothique disparaît sous le vocabulaire Renaissance des pilastres et des colonnes. Devenue Temple de l'Agriculture pendant la Révolution, l'église fut rouverte en 1803, brûla en 1840 et fut restaurée par Victor Baltard, l'architecte des pavillons voisins.

Tête du jardin des Halles.jpg (8610 octets)Crypte Sainte-Agnès.
La chapelle Sainte-Agnès était située au chevet de l'église Saint-Eustache. Il reste aujourd'hui une porte surmontée d'un blason figurant un poisson. Il rappelle la fortune faite par un marchand au 13è siècle grâce à la vente de poissons aux Halles. Philippe Auguste devait de l'argent à Jean Allais. Alors que le roi partait en croisade, le marchand obtint l'autorisation de percevoir un denier sur chaque panier de poisson vendu. Devenu riche et pris de remords, il fit construire la chapelle Sainte-Agnès, rasée au 16è siècle lors de la construction de Sainte-Eustache. Nettoyés depuis 20 ans, ses sous-sols ont révélé d'anciennes décorations remployées dans les murs de l'église.

Devant l'église Sainte-Eustache repose une tête en pierre de Henri de Miller ("Ecoute", 1986). Le sculpteur est également auteur du cadran solaire du jardin.
(Au fond du jardin, c'est la Bourse du Commerce...)

Bourse du commerce, 2 rue de Viarmes (www)
(métro Châtelet-Les Halles) (tél. 01 45 08 39 44, ouvert 9.00-13.00 puis 14.00-17.30 sauf samedi et dimanche pour l'accès au centre d'information économique)
Bourse du Commerce.jpg (7397 octets)A cet emplacement se dressèrent d'abord deux belles demeures : l'hôtel de Nesles où mourut Blanche de Castille en 1252, et où habitèrent Jean de Luxembourg, puis Louis, duc d'Orléans assassiné par Jean sans Peur. En 1572, Catherine de Médicis se fit édifier un magnifique hôtel. Il n'en reste qu'une grande colonne astrologique que la reine aurait fait édifier pour son astrologue. Le cabinet supérieur, dont les angles marquent chaque point cardinal, était recouvert d'une verrière détruite aujourd'hui. En 1750, lors de la destruction de l'hôtel, la colonne fut vendue à la Ville de Paris, qui y installa une fontaine et un cadran solaire. En 1768, le prévôt des marchands de Viarmes fit construire une halle au blé en bois. Lorsqu'elle brûla, on confia la reconstruction de la coupole à Bélanger qui avait proposé un projet en fer forgé. En 1811 ce fut l'une des premières utilisations du fer, incombustible et plus résistant. L'architecte Bélanger fut associé à deux ingénieurs (Rondelet et Brunet), ce qui était nouveau également. Remaniée à la fin du 19è siècle, la Bourse du Commerce présente aujourd'hui une façade à colonnes un peu solennelle du côté de la rue circulaire de Viarmes. L'intérieur est remarquable par sa vaste coupole et un escalier double en fer forgé du 18è siècle.

15- Galerie Véro-Dodat, 19 rue Jean-Jacques Rousseau, 2 rue du Bouloi.
Ouvert en 1826 par deux charcutiers parisiens, le passage couvert de Véro et de Dodat eut beaucoup de succès grâce notamment à la proximité de Messageries d'où partaient des diligences vers toute l'Europe. Celles-ci devaient cependant progressivement disparaître en raison du développement des chemins de fer. Son luxueux décor Restauration est restée intact.

Mairie du 1er  (www)
Jean-François Legaret (DVD), 4 place du Louvre, 75 042 Paris cedex 01, Métro Louvre, tél. : 01 44 50 75 01.

Chiffres du 1er

Statistiques du recensement de 1990
Sondage de l'INSEE au 1/4
Chiffres du 1er Chiffres de Paris Chiffres de l'agglomération parisienne
Population totale 18 368 2 151 245 9 316 656
Population par âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans

15,7
36,1
27,3
12,2
8,6

18,6
35,9
24,7
12,2
8,5

25,5
33,8
24,7
10,2
5,7
Familles  (couples et enfants)
dont enfants

Personnes habitant seules (en % des ménages)
Nombre de personnes par ménage
10 616
3 444

55,9
1,76
1 423 932
491 292

49,8
1,92
7 486 068
2 920 272
33,2
2,41
Taux d'activité (en %)
dont chômeurs
63,7
8,5
60,9
9,7
62,5
9,0
Catégories socio-professionnelles des
ménages (selon personne de référence) (en %)
Agriculteurs
exploitants
Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités

Autres (élèves, étudiants, "au foyer")


0
7,3
26,9
12,1
13,9
8,3
21,7

9,7


0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4


0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0
Statut d'occupation du logement
par les ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement

Logements sans confort
=  (sans salle de bain ni WC intérieurs)


22,9
65,6
11,6
11,3


28,3
63,0
8,7
8,1
40,2
54,0
5,8

3,9
Ménages ne disposant pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
=  (même commune pour l'agglomération)
62
77,2
53,7
72,9
34,5
33,9

Sites internet du 1er
Le Paris de Philippe Auguste - Remarquable site sur la vie de la ville, les métiers, la muraille etc.
Voyageaucentredelart.com - Visites guidées dans le Louvre et autour par Nicolas Chadourne.

Bonial.fr - Portail d'informations locales pour trouver rapidement un service ou une boutique autour de chez soi.

 

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