Entre
le Parc Monceau et la rue du Faubourg Saint-Honoré
15-
Avenue
Hoche
Plusieurs
façades se démarquent du modèle haussmannien dominant. Au
n° 30, LVMH (Louis-Vuitton-Moët-Hennecy)
a confié la rénovation de son immeuble des années 1930 à
l'architecte Stanislas Fiszer. Celui-ci a regroupé les étages par deux
pour donner une nouvelle échelle à la façade, mettant l'accent sur la
rigueur du découpage et les combinaisons variées de matériaux.
L'architecte d'origine polonaise a également été choisi pour une
opération similaire au n° 7 pour l'ambassade du Japon.
En
face, au n° 33,
les parfums
Christian Dior affichent une devanture
composée de pierre, verre et colonnes par Ricardo
Bofill.
(Prendre
à gauche la rue du Faubourg
Saint-Honoré, puis à droite la rue Daru...)
On passe devant la salle
Pleyel, au n° 252,
récemment rénovée (www).
16-
Eglise
orthodoxe russe Saint-Alexandre-Nevski,
12 rue Daru
(métro Ternes, Courcelles)
(tél. 01 42 27 37 34,
ouvert mardi ou vendredi de 15.00 à
17.00)
L'église
orthodoxe fut édifiée au milieu du 19è siècle par deux architectes
du tsar. Les trois coupoles dorées en forme de bulbes sont
caractéristiques de l'architecture byzantine et orthodoxe. La nef en
forme de croix grecque mêle des cercles et des carrés. La voûte est
en berceau. L'intérieur est décoré de mosaïques et d'un iconostase
précieusement décoré : c'est une cloison décorée d'icônes
séparant la nef du sanctuaire. (Prendre
la rue de Courcelles à droite, jusqu'à la place du Pérou...)
Angle
des rues de Courcelles et Rembrandt. L'immeuble
en pagode fut construit en 1926 par F. Bloch pour la galerie de C.T. Loo,
qui contribua à diffuser la connaissance des oeuvres orientales en
France.
Au n° 9 rue de Murillo
: la cour de l'immeuble a accueilli quelques vestiges du palais des
Tuileries après sa démolition en 1882, suite à l'incendie de la
Commune.
17-
Parc
Monceau
(métro Monceau) (ouvert en fonction du
lever et du coucher du soleil)
En
1787, le duc de Chartres, futur Philippe Egalité, père de
Louis-Philippe, fit édifier près du village de Monceau l'un des
premiers jardins irréguliers de style anglo-chinois. Les paysagistes
Carmontelle et Blaikie conçurent le jardin comme un cabinet de
curiosités en plein air, qui devait bénéficier à la fois des
attraits de la nature et de la civilisation. La nature était
représentée par des rivières, des petits bois, des rochers, des
grottes. La civilisation s'incarnait dans une pagode, une tente tartare,
qui ont disparu. On voit encore la pyramide égyptienne et la colonnade
de la Naumachie, le fameux bassin entouré de colonnes en ruines, du nom
des combats navals de l'Antiquité.
Le
parc intégra en 1793 le bâtiment d'octroi du mur
des fermiers généraux : cette
rotonde néo-antique entourée d'un péristyle
construite par Ledoux
avait servi à percevoir les taxes des marchandises entant dans Paris.
Le duc de Chartres y avait installé un salon jouissant d'une belle vue
sur Paris (sortie nord). En 1860, lors du rattachement du village de
Monceau à Paris, la moitié de la "folie"
de Chartres fut vendue par Haussmann aux frères Péreire qui y
construisirent des hôtels particuliers. Le parc fut ceinturé de
grilles dorées et de portes, et réaménagé en parc à l'anglaise par Alphand,
qui ajouta un pont à l'italienne et des essences rares (arbre-aux-pochettes).
On y installa plus tard une arcade de l'hôtel de ville incendié en
1871 par les
Communards.
Autour
du parc Monceau
Le
passage sous la colline de Monceau du chemin de fer concédé aux
frères Péreire, en 1837, fut l'occasion d'une gigantesque opération
d'urbanisme sur la plaine Monceau à la fin du Second Empire. Les
immeubles édifiés dans un style officiel haussmannien
voisinent avec des pastiches gothiques ou Renaissance. (Sortir
du Parc par la place de la République dominicaine au nord...)
18-
Avenue
Vélasquez
Ouverte
sur le Parc Monceau, l'agréable avenue Vélasquez est bordée d'hôtels
luxueux comme le n° 5. Le n° 7, datant de de 1873, a été beaucoup
réaménagé pour le musée Cernuschi.
Musée
Cernuschi, 7
avenue Vélasquez (www)
(métro Monceau, Villiers) (tél.
01 53 96 21 50, 10.00-17.40,
sauf lundi)
En
1896, Henri Cernuschi léguait à la Ville de Paris son appartement et les
précieuses collections d'art chinois qu'il contenait. L'homme politique
économiste et banquier les avait rapportés d'un voyage effectué en
Extrême-Orient entre 1871 et 1873. Depuis, le musée s'est beaucoup
enrichi. L'entrée rassemble des statues bouddhiques. Le rez-de-chaussée
est consacré à l'art de la Chine classique, de l'Antiquité au 13è siècle
: on voit des terres cuites néolithiques, des bronzes ("la tigresse"),
des céramiques, des porcelaines, des statuettes funéraires, des
peintures anciennes. Le premier étage présente des expositions
temporaires ou des peintures chinoises contemporaines à l'encre sur
papier.
19-
Musée
Nissim-de-Camondo,
63 rue de Monceau (www)
(métro Villiers) (tél. 01 53
89 06 50, ouvert 10.00-17.30, sauf lundi et mardi)
L'immeuble
a été construit en 1914 d'après les plans du Petit Trianon. Son
architecture et sa décoration intérieure recréent l'atmosphère
raffinée d'un hôtel du 18è siècle. Le musée rassemble des meubles,
des tableaux, de la porcelaine, des services de table, des pièces
d'orfèvrerie et d'argenterie du 18è siècle. Certains proviennent des
châteaux des environs de Paris (Montreuil, Saint-Cloud, Versailles).
Cette collection a été réunie par le comte Moïse de Camondo,
héritier d'une famille de financiers établie en France depuis le
second Empire. En 1936, il légua sa collection aux Arts Décoratifs, en
souvenir de son fils Nissim tué pendant la première guerre mondiale.
On est d'autant plus ému que la descendance de cette famille a été
exterminée à Auschwitz.
20-
Musée
Jacquemart-André,
158 boulevard Haussmann (www)
(métro Saint-Philippe-du-Roule)
(tél. 01 42 62 11 59, ouvert tous les jours 10.00-18.0)
L'élégante
demeure de style néo-renaissance italienne fut construite en 1875 pour
Edouard André. Il épousa 6 ans plus tard Nélie Jacquemart, peintre de
portraits. Amateurs et collectionneurs avertis, ils rassemblèrent une
très belle collection de peintures et d'objets d'art, qu'elle légua à
l'Institut en 1912. Les collections sont regroupées par pays : l'école
française du 18è siècle est représentée par des meubles, des
tapisseries de Beauvais, des toiles de Boucher, Chardin, Fragonnard,
Watteau, des sculptures de Lemoyne et Pigalle. La peinture flamande des
17è et 18è siècle est évoquée par Van Dyck, Rembrandt. L'école
italienne rassemble des primitifs toscans, des peintures du quattrocento
florentin et de la Renaissance vénitienne (Mantegna,
"Saint-Georges tuant le dragon" de Ucello).
(Remonter boulevard Haussmann
jusqu'au croisement avec la rue de Washington...)
21-
Washington
plazza,
anciennement Shell building, 44-42 rue Washington et 29 rue de Berri
(architectes L. Bechmann et Chatenay, 1932)
L'immeuble
a été conçu par un architecte revenant des Etats-Unis, comme une
transposition à l'échelle parisienne des buildings new-yorkais. Il
utilisa des techniques de constructions de pointe, aménageant des
installations perfectionnées de chauffage, ventilation, ascenseurs. La
galerie commerciale monumentale est fermée au public aujourd'hui.
(Continuer par la rue du faubourg
Saint-Honoré...)
Faubourg
Saint-Honoré
La
rue a gardé son tracé légèrement sinueux du Moyen Age. Au 18è s,
ces vastes espaces proches des Champs-Elysées attirèrent
l'aristocratie qui édifia de luxueux hôtels : les
n°137, 135.
22-
Eglise
Saint-Philippe du Roule,
154 rue du Faubourg
St-Honoré
(métro St-Philippe du Roule) (tél. 01 43 59 24 56, ouvert
7.30-19.30, le samedi, dimanche et du 15 juillet au 1er
septembre : de 7.30-12.00 et de16.00-19.30)
(architecte Jean-François
Chalgrin, 1784)
Saint-Philippe
du Roule fut édifiée en 1774-1784 pour desservir le faubourg
Saint-Honoré en train de croître. Construite par Jean-François
Chalgrin, l'église inaugura la vogue des églises inspirées de
l'antiquité classique, qui dura jusqu'au milieu du siècle suivant
(voir Notre-Dame
de Lorette). Pour imiter les
basiliques romaines, le plan s'écarte des croix grecques ou latines
jusqu'alors utilisées. L'église est rectangulaire, formée d'une nef
sans transept, flanquée de bas cotés et terminée par un
"cul-de-four". Un plafond décoré remplace les voûtes
traditionnelles. De plus, la simplicité de construction en abaissait le
prix de revient. La façade aussi avec son péristyle
de quatre colonnes, son fronton,
témoigne de ce goût néo-classique.
(En
continuant, on croise l'avenue Matignon. Juste à droite...)
Bureaux,
22 avenue Matignon
(architecte Vittorio Mazzucconi, 1976)
La
ville de Paris exigeait une intégration en douceur de la nouvelle
façade, obtenue par son alignement sur les corniches mitoyennes.
Inversement, l'agence de publicité Walter Thompson voulait un immeuble
"spectaculaire" symbolisant sa créativité. L'architecte a pu
ainsi exprimer ses préoccupations en intégrant de fausses ruines
classiques dans la façade en verre, "car en période de crise, les
nouvelles civilisations réutilisent les morceaux des anciennes".
L'échancrure du verre évoque "le drame de la rupture de notre
civilisation industrielle par rapport à celles qui l'ont
précédée", "les catastrophes qui menacent notre
civilisation".
(A gauche, au 34 avenue
Matignon...)
Immeuble Galerie d'Orsay (architecte
J.J Fernier, sculpteur Babinet, 1992) (ci-contre)
23-
Palais
de l'Elysée, 55
rue du Faubourg Saint-Honoré (www)
(métro Champs-Elysées-Clémenceau,
Miromesnil) (tél. 01 42 92 81 00)
Edifié
en 1718 par Mollet pour le comte d'Evreux, le palais fut acheté par Mme
de Pompadour en 1753 et échut à Louis XVI en 1764 (embelli par
Boullée,
www).
Les rois en firent une annexe de Versailles pour loger leurs visiteurs.
Sous la Révolution, le palais devint une imprimerie, puis une école de
danse, avant d'être divisé en boutiques et en appartements. En 1805,
Napoléon offrit l'hôtel à sa sœur. Caroline et son mari le futur
Prince Murat l'embellirent par deux beaux ensembles : le salon Argent et
le salon Murat où a lieu aujourd'hui le Conseil des ministres.
Joséphine y séjourna, puis l'Empereur jusqu'à 1814. Le Tsar Alexandre
en fit sa résidence et c'est la que Napoléon signa son abdication en
1815. L'hôtel passa ensuite à Louis-Philippe puis à Louis-Napoléon
Bonaparte. Résidant aux Tuileries, l'empereur du second Empire n'en fit
pas moins faire des travaux importants : il remplaça les hôtels
particuliers voisins par de nouvelles ailes, modifia radicalement le
décor intérieur (la salle de bal) et suréleva les ailes sur cour. Le
palais de l'Elysée est devenu la résidence officielle des présidents
de la République en 1873. En 1947, Vincent Auriol fit disparaître
marquises et verrières, ces ajouts de métal et de verre si appréciés
à la fin du 19è siècle. Jacques Chirac réside dans les appartements
particuliers des présidents, aménagés au premier étage de l'aile
située du côté de la rue de l'Elysée. L'intérieur luxueux est orné
de tapisseries des Gobelins, de meubles et de tableaux du 18è siècle
français. Mais le palais ne se visite que lors des journées du
patrimoine en septembre : il faut alors souvent trois heures d'attente
pour pénétrer au cœur du pouvoir…
En face de l'Elysée,
l'hôtel du prince de
Beauvau est occupé par le ministère
de l'Intérieur.
Rue
du Faugourg Saint-Honoré
(suite) :
le n° 41
(de 1836) est devenu résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis. Le
n° 39
(de 1720), les décors aménagés par la sœur
de Bonaparte furent préservés par les Anglais qui en firent leur
ambassade en 1825 : on voit le blason de la monarchie anglaise, avec sa
devise en français.... Voir aussi le
n° 33
(1713). La rue du faubourg Saint-Honoré qui
constitue un haut lieu
de la haute couture parisienne compte
aussi des antiquaires, des joailliers... Jeanne Lanvin qui s'établit au
n° 22
en 1890, fut rejointe par Christian Dior, Yves Saint-Laurent, Cartier.
Le lèche-vitrine se poursuit jusqu'à la rue Royale et la place
Vendôme (1er).
De
l'église de la Madeleine à la Gare Saint-Lazare
24-
Eglise
de la Madeleine (www)
(tél. 01 44 51 69 00, ouverte 9.00-19.00)
L'église
fut commencée en 1764 pour "terminer agréablement la rue
Royale", en vis-à-vis du Palais-Bourbon.
Entourée en 1806 d'une colonnade antique, elle devint alors un
"Temple à la gloire des Armées françaises" de Napoléon.
Lorsqu'elle fut achevée en 1842, ce fut de nouveau pour servir
d'église. L'intérieur, typique de l'art officiel des années 1830-1840
est orné de sculptures et de fresques indiquant sa destination
religieuse. En revanche, l'extérieur ne comporte ni clocher ni croix.
Les seuls signes extérieurs religieux sont les statues de saints dans
des niches et le bas-relief sur les portes de bronze.
La
place
de la Madeleine, conçue en 1842
(par Charpentier), est animée par l'ancien marché aux fleurs, par les
épiceries fines. Proust logea au n° 9 dans l'immeuble occupé par le
restaurant Lucas Carton depuis 1880. Le dôme que l'on voit à gauche
est celui de l'église Saint-Augustin. Un kiosque
permet d'acheter les places de théâtre
du jour à moitié prix.
La
rue Royale
est bordée de luxueuses boutiques : Christofle, Lalique au n° 11 (www),
Lachaume au n° 10 (depuis 1845). Maxim's ouvert en 1893 au n° 3, a
conservé son décor Art nouveau.
Musée
Bouilhet-Christofle,
9 rue Royale (www)
(métro Madeleine, Concorde) (tél. 01 55 27 99 00, ouvert 13.30-17.30
du mardi au vendredi)
Créée
en 1830, l'orfèvrerie de Charles Christofle connut un essor rapide à
partir de 1841, lorsque le bijoutier introduisit le procédé anglais de
galvanoplastie, dorure et argenture des métaux par électrolyse. Le
musée retrace 150 ans d'orfèvrerie réalisée en argenterie massive ou
en métal argenté. On y voit une bonbonnière en filigrane d'argent, de
la vaisselle créée pour Napoléon III, une fontaine à thé de 1873,
la collection Art déco du paquebot Normandie et de nombreuses pièces
contemporaines.
25-
Magasin
des Trois Quartiers,
17 boulevard de la Madeleine, 1er
(architecte Louis Faure-Dujarric, 1932)
Fondé
en 1829, le magasin des Trois Quartiers est l'un des plus anciens grands
magasins de Paris. Reconstruit en 1932 dans un style Art déco, il vient
d'être restauré. L'architecte Faure-Dujarric
avait d'abord construit de lourds immeubles néo-haussmanniens en
Argentine. De retour en France à partir des années 1920, il pratiqua
dès lors une architecture dépouillée et graphique. En effet, à
l'exubérance métallique de la première génération de grands
magasins qui affichaient leur fonction commerciale, l'architecte
préféra une façade semblable à un tableau abstrait. Les surfaces
blanches en pierre, les lignes noires en acier, la finition soignée
pourraient appartenir à un immeuble de logements de luxe et non à un
grand magasin. Les galeries abritent
aujourd'hui la mode chic de Chacok, Rodier ou Hugo Boss au dessus d'un
vaste sous-sol consacré au sport.
(On peut continuer par la
promenade du 1er
arrondissement...)
(Ou remonter le boulevard Malesherbes...)
26-
Logements,
4 rue Roquépine
(architectes Jacques Vitry et Dominique Hertenberger, 1982)
L'immeuble
est un essai de "réinterprétation contemporaine et sans pastiche
de la démarche de l'architecture classique". Ainsi la façade est
symétrique autour d'un axe, elle est composée de trois parties
distinctes, sans empilements identiques : soubassement, étages nobles
(en partie en duplex), combles en ardoise comme les toitures du reste de
la rue. Pour "offrir à la ville un véritable décor urbain",
les finitions ont été soignées, particulièrement les 5 premiers
mètres visibles par le piéton.
27-
Eglise
Saint-Augustin, 46
boulevard Malesherbes
(métro Saint-Augustin) (tél. 01 45 22 23 12, ouverte 10.00-16.00 du
lundi au vendredi et 10.00-12.00 le samedi)
Victor
Baltard,
l'architecte des anciennes halles, a su utiliser ici la contrainte d'un
terrain triangulaire ingrat. Son plan ingénieux de 1861 organise
l'église en une large nef bordée de chapelles qui s'élargissent
progressivement. Elles aboutissent au chœur surmonté de la grande
coupole qui lui donne sa silhouette caractéristique. L'utilisation du
fer permit d'élever la grande coupole à 50 m. La pierre qui couvre
l'armature de métal ne sert pas à soutenir l'édifice mais seulement
à la décoration. L'intérieur est caractérisé par l'utilisation
décorative de la structure métallique, ce qui était très moderne.
Par exemple, la voûte de la nef repose sur des arcs en métal ciselé
apparents. Les autres éléments de décoration sont romans, gothiques,
Renaissance et néo-byzantins, mélanges typiques de l'éclectisme de la
fin du 19è siècle.
Gare
Saint-Lazare
C'est
la gare la plus importante de Paris : 140 millions de voyageurs
l'empruntent tous les ans pour se rendre notamment vers la banlieue
ouest. Edifiée en 1851 avec des halles métalliques qui inspirèrent
Baltard, elle fut reconstruite en 1885. Le nouveau bâtiment mêlait des
verrières modernes à un vocabulaire académique du 17è siècle : par
exemple la composition symétrique fut conçue en lien avec l'ancien
hôtel Terminus. Symbole de la modernité, diffusant une atmosphère
étrange liée alors à tout déplacement en train, la gare Saint-Lazare
a inspiré les peintres impressionnistes : Caillebotte, Manet qui avait
son atelier au 58 de la rue de Rome, Monet qui y prenait le train pour
Argenteuil.
En 1985 furent installés dans la cour du Havre et la cour de Rome deux
ensembles du sculpteur Arman
: "l'Heure de tous" est une accumulation d'horloges,
"Consigne à vie" est composée de valises superposées.
28-
Place de l'Europe
Derrière
la gare, le pont de la place de l'Europe permettait
(et permet toujours) de contempler l'activité du tout nouveau chemin de
fer construit en 1832
-Monet en a d'ailleurs laissé une représentation. La place
constitue le centre du quartier de l'Europe construit à la même
époque, dont les rues reprennent le nom des grandes villes
européennes. La rue de
Rome connaît une singulière concentration de luthiers,
d'archetiers et de fabricants d'instruments de musique. Ils se sont
installés ici après 1911, lorsque le Conservatoire de musique s'est
implanté rue de Madrid -le récent déménagement vers la Villette
n'ayant pas entraîné de changements. On vient de loin pour
bénéficier de leur savoir-faire en matière de fabrication et de
restauration.
(Descendre
vers le boulevard Haussmann...)
Chambre
de Proust, 102
boulevard Haussmann
Au
deuxième étage de la banque SNVB, la chambre de Proust a été
restaurée récemment, elle a été notamment de nouveau couverte des
panneaux de liège qui la protégeaient du bruit. Mais le mobilier de
l'écrivain qui y travailla de 1906 à 1919 est au musée
Carnavalet.
(En
face...)
29- Le square
Louis XVI
Trois
mille victimes de la terreur révolutionnaire, dont Louis XVI et
Marie-Antoinette furent enterrées ici, dans l'ancien cimetière de la
Madeleine. En 1815, Louis XVIII voulant une sépulture plus digne pour
son frère, fit inhumer les deux corps dans la basilique de Saint-Denis.
Il chargea Fontaine et Percier d'élever ici une chapelle : la
"chapelle expiatoire" devait expier les crimes
révolutionnaires. Le square fut aménagé en 1865, un an après le
percement du boulevard Haussmann.
(Continuer
le boulevard Haussmann vers les grands magasins...)
30- Bureaux,
initialement Magasins Majorelle,
126 rue de Provence
(architectes Henri
Sauvage et Charles Sarrazin, 1913)
Quinze
ans auparavant, Sauvage avait
construit pour l'ébéniste Majorelle sa maison de Nancy, manifeste de
l'Art nouveau... dont on ne retrouve aucune trace dans cet immeuble.
L'architecte joue uniquement sur la différenciation entre les étages,
qui indique leur fonction : façade monumentale au 1er et 2è étage
pour les galeries d'exposition, bow-windows arrondis plus intimes pour
les bureaux des 3è et 4è, larges ateliers de fabrication tout en haut.
(Poursuivre
et tourner à gauche...)
Eglise
Saint-Louis d'Antin,
63 rue de Caumartin, 9è
(métro Havre-Caumarin, Saint-Lazare)(tel. 01 45 26 65 34)
L'église
appartenait à un couvent construit en 1782 par Brongniart,
l'architecte de la bourse. Derrière le porche, la cour austère est
entourée de colonnades doriques. Cette construction consacra d'ailleurs
la mode de ces colonnes massives, nues et sans base. Mais dès 1804, le
couvent fut transformé en lycée par Napoléon. Dirigé par le
proviseur Lakanal, le "lycée Bonaparte" était l'un des
quatre grands lycées parisiens. Viollet-le-Duc
construisit une extension au lycée en 1865, qui devint par la suite le
lycée Condorcet. Parmi ses élèves, on compte Ampère, les frères
Goncourt, Proust, Nadar, Léon Blum etc.
(A
partir de là, la promenade peut se poursuivre par celle du 9è
arrondissement, à
partir des grands magasins et de l'opéra...)
(On
peut rejoindre la
Défense par le
RER pris à Havre-Caumartin, ou par le bus n° 73 pris sur les
Champs-Elysées -rejoint depuis la gare Saint-Lazare par les bus n° 32
ou 22-, ou pris à Neuilly après le bus n° 43 depuis Saint-Lazare...)
Mairie
du 8è
François Lebel (RPR), 56 bd Malesherbes, 75
383, Paris cedex 08, métro Europe, tel. 01 44 90 75 08 (www)
Chiffres
du 8è
Statistiques du recensement de
1990
Sondage de l'INSEE au 1/4 |
Chiffres
du 8è |
Chiffres
de Paris |
Chiffres
de l'agglomération parisienne |
Population
totale |
40
795 |
2
151 245 |
9 316 656 |
Population par
âge (en %)
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
+ de 75 ans |
19,5
31
26,7
13,8
9 |
18,6
35,9
24,7
12,2
8,5 |
25,5
33,8
24,7
10,2
5,7 |
Familles
(couples et enfants)
dont enfants
Personnes habitant seules (en %
des ménages)
Nombre de personnes par ménage |
27
844
9 904
47
2,02 |
1
423 932
491 292
49,8
1,92 |
7
486 068
2 920 272
33,2
2,41 |
Taux d'activité
(en %)
dont chômeurs |
57,4
6 |
60,9
9,7 |
62,5
9 |
Catégories
socio-professionnelles des
ménages
(selon personne de référence) (en %)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chefs
d'entreprises
Cadres professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres (élèves, étudiants,
"au foyer") |
0
8,8
27,5
8,5
13,2
8
20,8
13,1 |
0
5,5
23,4
13,9
13,8
10,5
23,4
9,4 |
0,1
5,3
18,4
16,3
14,2
17,4
22,3
6,0 |
Statut
d'occupation du logement
par les
ménages (en %)
Propriétaires-occupants
Locataires
Logés gratuitement
Logements sans confort
= (sans salle de bain ni WC
intérieurs) |
28,2
55,6
16,2
11,1 |
28,3
63,0
8,7
8,1 |
40,2
54,0
5,8
3,9
|
Ménages ne disposant
pas de voitures (en %)
Actifs travaillant à Paris
= (même commune pour
l'agglomération) |
46,6
79,4 |
53,7
72,9 |
34,5
33,9 |
Sites
internet sur le 8è
Les amis du parc Monceau
Site
de la mairie
|